Chapitre 6

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Partie 1

Je me réveille sur le bureau de ma chambre où j'avais passé la nuit à coudre. J'ai mal partout et avant même que je me lève, la porte s'ouvra. Sera et Mimi apparaissent devant moi et m'attrapent.

« Mademoiselle, il est bientôt l'heure de la fête, il faut commencer à se préparer. »

« Oui, Mademoiselle. Il nous faut du temps pour faire de vous la vedette de cette soirée. » dit Mimi avec un air joyeux.

Je cède devant leurs yeux remplis d'étoiles tellement elles étaient excitées de préparer leur maitresse pour sa fête.

« Je vous laisse faire alors. Vous savez ce que vous avez à faire. »

Sera a vu la robe que j'avais préparé sur le bureau. Elle s'en approcha.

« Mademoiselle, c'est vous qui avez arrangé cette robe ? »

« Oui, j'ai essayé de l'arranger. Pourquoi elle ne te plait pas ? J'aimerais entendre ton avis, Sera. »

« Elle est magnifique, Mademoiselle. Elle est légère et pas trop chargée. Egalement, elle va parfaitement avec le thème de la fête. Je ne savais pas que vous étiez capable de telle prouesses. Où avez-vous appris à coudre ? »

« Ce n'est pas compliqué quand on veut faire quelque chose. Je suis heureuse qu'elle te plaise. »

« Moi aussi, je trouve que votre robe est belle surtout la touche florale. »

« Je te remercie, Mimi. » dis-je avec un sourire.

Je n'étais pas sure du résultat mais je m'en suis bien sortie d'après les réactions de Mimi et de Sera.

Ensuite, je suivis Sera et Mimi qui se sont occupés de moi. Elles m'ont préparé un bain parfumé, brossé les cheveux, m'ont habillé et m'ont rajouté des accessoires. Pour ma coupe, j'ai décidé d'attacher mes longs cheveux noirs en couettes et de les déplacer vers l'avant. De plus, j'ai rajouté quelques fleurs sur mes cheveux pour rappeler la saison actuelle, le printemps. Après m'être préparée, je me vis dans mon miroir. La tenue était en contradiction totale avec la tenue que j'avais porté la première fois. Je pris mon courage à deux mains.

« Aujourd'hui, tu vas montrer au monde que tu n'es plus la même. Tout va bien se passer, n'ait pas peur. Tu vas y arriver. »

Après ces quelques mots, je reprends confiance en moi et me dirige enfin vers la salle de fête située au premier étage.

Partie 2

Quand j'arrive au hall, je retrouve mère qui m'attendais.

« Alexandra, ton père n'a pas pu se libérer, il m'a demandé de te souhaiter un bon anniversaire. »

« Je comprends, mère. »

Ce n'est pas la première fois que le père d'Alexandra n'a pas assisté à son anniversaire donc je ne suis pas surprise qu'il ne soit pas là.

« Allez, rentrons dans la salle de bal. Je t'accompagne. »

Mère me tend la main et je fis de même. Puis, la porte s'ouvrit sur une salle de balle remplie de monde. Je n'aurais jamais cru que toutes ces personnes étaient là pour moi. Ce sentiment me remplissait de fierté mais également de peur.

À ce moment-là, le portier annonça notre entrée.

« Isabelle Maine, duchesse de Maine et sa fille Alexandra, seule héritière du duché. »

Tous les invités se sont tournés vers nous. Quand je me dirigeais vers le centre de la salle, j'entendis des chuchotements :

« Dites-moi, c'est bien Alexandra Maine ? Elle n'a pas la même aura que la dernière fois. On dirait une autre personne. »

« Regarde sa robe, elle est magnifique. Elle ne met pas ce genre de tenue d'habitude. Je me demande de quelle boutique elle l'a commandé ? »

Je restais impassible mais au fond, j'étais tellement heureuse de cette petite victoire. Je suivais mère pour saluer les nobles proches de la famille et elle me présenta à d'autres personnes influentes. Une de ces personnes m'a interpelé :

« On m'a dit que vous étiez malade ? J'espère que vous allez mieux. J'étais inquiet pour vous, Mademoiselle. » dit-il avec un ton sarcastique.

« Je vous remercie, Baron. Je vais bien. Même mieux qu'avant. »

Je répondis avec un sourire et regard froid. Le baron était surpris de ma réponse. Les gens qui étaient proches de notre famille avaient comme cible que notre argent. Quand j'avais été condamné à mort, aucun d'entre eux n'avaient voulu me sauver. Avec la fille héritière du duché morte, cela faisait plus d'argent pour eux. Ce type de personne me dégoute. Voyant que la discussion me gênait, mère intervient.

« Alexandra, je vais continuer de parler avec ces messieurs de choses plus sérieuses. Tu peux allez te reposer un peu dans le jardin. Si j'ai besoin de toi, je viendrais te chercher. »

« Oui, mère. Je vais me retirer. » Je répondis avec un sourire avant de partir vers le jardin.

AlexandraWhere stories live. Discover now