✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖉𝖔𝖚𝖟𝖊 ✝

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Tout ce, à quoi je pense, c'est Madden

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Tout ce, à quoi je pense, c'est Madden. De sa façon de m'avoir rattrapé, de m'avoir imploré.

Et de moi. De pourquoi j'ai fini par accepter.

Assise sur le rebord de ma fenêtre, les genoux repliés contre ma poitrine, je capte un instant mon reflet dans le miroir. Le même marquage que Madden orne à présent mon cou.

Et les mots de Sachiel fusent dans ma tête.

Il n'y a qu'un archange dont je connais déjà la colère.

Dans un petit saut, je me redresse et me dirige vers la porte.

Un tête à tête s'impose.

***

Je ne sais pas précisément où je vais, mais lorsque j'arrive dans l'énorme salle, je tombe face à bien moins de gens. Ils se dirigent tous, en compagnie de leurs plumés, vers les couloirs, me laissant rapidement seule.

Je fais quelques cercles sur moi-même, perdu dans cette immense cathédrale et face à cette maudite horloge dont l'aiguille pointe à présent sur le trois.

En haussant le bout de mon nez, j'aperçois un reflet doré entre les statues angéliques. Il ne m'en faut pas plus pour prendre mon élan et de monter les escaliers.

Si hier, les couloirs se faisaient plus gris, aujourd'hui, elles se font plus dorées. Les voûtes s'étendent à perte de vue au-dessus de nous, les vitraux s'agrandissent... Mais pas de portes, pas de couloirs divagants. C'est juste une ligne droite éblouissante.

Je plisse un peu les yeux avant de retrouver la trace de celui que je poursuis et celui-ci gronde d'une voix sourde, sans forcément se retourner.

- Pourquoi tu me suis, Rhym ?

La voix d'Azrael retente sur les parois et pendant un instant, j'aurais juré frisonner.

Mais je me contente de le suivre.

- Je sais que c'est toi.

- Moi quoi ?

- C'est ton œuvre ça, pas vrai ? "Les archanges marquent leur colère"...

Fais-je en indiquant le trait tatoué sur ma gorge qui apparait à chaque fois que je passe devant un miroir.

L'endroit se transforme en réelle galerie des glaces, mais le reflet de l'archange dans le verre étincelant, n'est qu'un point de lumière aveuglant.

Pas de forme.

Je reporte mon attention sur lui et nous débauchons rapidement dans une autre alcôve lumineuse.

Cette fois-ci, il n'y a ni fauteuils gris, ni tapis brodé, ni vitraux... Mais des grilles.

Hautes et étincelantes comme les prunelles ambrées de l'archange, elles se finissent trois mètres au-dessus de moi dans des ornements séparés. La porte de droite est surmontée d'un soleil au visage rayonnant, tandis que celle de gauche est surmontée d'une lune paisible et de quelques étoiles. Je m'arrête sur la dernière marche qui me mène aux grilles, le nez pointé en l'air, avant qu'une autre voix masculine ne se fasse.

Until Heaven ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant