✝ 𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖘𝖎𝖝 ✝

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— Sur quoi ouvrent ces maudites portes, exactement ?

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— Sur quoi ouvrent ces maudites portes, exactement ?

A la poursuite de Sachiel, je regarde le couloir s'assombrir sur les lumières rouges. Chaque porte semble plus étrange que la précédente. Pourtant, elles sont identiques.

— Un élément clef. Un évènement.

— Et j'en ai quelque chose à faire parce que...

Le séraphin se tourne vers moi et croise ses mains derrière son dos.

— Nous avons exactement assez de temps pour comprendre comment tu as agi durant ton vécu. Mais tu es une âme... particulièrement tourmentée. Alors je ne sais pas exactement ce qu'il se trouvera derrière la tienne.

— Quel genre d'ange es-tu, exactement ? Pas très utile.

Sachiel ne se laisse pas démonter et se contente simplement de se tourner vers les ornements qui sillonnent le dessus des portes. Gravés dans le bois, comme avec ma chambre, du latin, mélangé à des glyphes araméens, les inscriptions semblent luire. Chaque fois que je me rapproche d'une porte différente, j'ai l'impression qu'elle m'attire.

Et chaque fois, c'est un sentiment différent qui s'en échappe.

— Nous ne voulons pas te piéger.

— Pourtant c'est dangereux.

— Ce n'est dangereux seulement si tu n'es pas prêt à accepter ton destin.

— Je me suis suicidée, l'ailé. A ton avis, tu crois que si j'avais eu le courage d'accepter comme tu dis, je l'aurais fait ?

— Choisis une porte.

Coupe Sachiel en ouvrant les bras dans le couloir. Je les regarde à nouveau, indécise et finit par me rapprocher de l'une d'elle.

— On se revoit à l'intérieur.

— Quoi ?

Mais avant que je n'ai le temps de me retourner vers Sachiel, celui-ci a déjà disparu.

— Je vais finir par être malade avec lui...

Je secoue légèrement la tête et quand le courage me revient, j'appuie enfin sur la poignée argentée et rentre.

C'est une pluie virulente qui m'accueille. Si virulente que j'en ai le visage giflé. Je me retourne pour sortir, mais la porte a disparu. Je suis seule, au milieu d'une nuit obscure, flagellée par la pluie.

— Fantastique.

Je regarde autour de moi, mais la seule chose que je vois, c'est un lampadaire. Le faisceau est si faible qu'il illumine à peine un rayon autour de lui.

Et puis une fille. Six ans, des chaussures trouées, un sac à dos rose délavé sur son dos.

Je me reconnais. Ce n'est autre que moi, lorsque j'avais cet âge. Cette scène est mon passé, tel qu'il était lorsque je l'ai vécu. Exaspérée je hausse les épaules et grogne en lorgnant les alentours obscurs à la recherche du séraphin.

Until Heaven ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant