Partie 54

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J'avais finis par arriver dans cette même salle où je reposais en ce moment même, à peine avais-je passé la porte de l'ascenseur que plusieurs mains m'avaient agrippés et mis face à un Zida aux traits les plus durs, les plus fermés. Je ne pu m'empêcher de poussé un cris strident à la vue de son regard plein de haine, lui qu'on disait incapable de faire du mal à une Femme. Mais Shérazade pourquoi devrait-il y avoir une distinction entre homme ou femme quand on est capable d'ôter si facilement la vie d'une personne ? Les reproches de sa part fusait, des « tu m'as pris pour qui ? Pour un petit joueur ? », « Tu en sais trop, beaucoup trop », « Petite conne, tu croyais que tu pouvais t'en aller simplement et reprendre le cours de ta petite vie ? » « Quand on s'engage avec moi c'est à vie jusqu'en enfer petite ». En un claquement de doigt de sa part je me retrouvais propulser dans une pièce, des pas rapides s'approcher de moi, et un homme que j'ignorais me ruer de coup, ce même homme qu'à présent je voyais lentement sa jambe afin de me casser d'autres cotes, avant d'être aspirer par un trou noir qui menaçait de m'absorber complètement, me conduisant dans un profond sommeil. La rue était donc ainsi, doté de griffes qui nous empoignaient éternellement, ses ongles sales plantés dans notre peau, s'y mélangeant, faisant peu à peu parti de nous ? J'avais été mise de force dans ce système infâme, pourri, je n'avais jamais vu autant de haine dans les yeux de quelqu'un, je n'aurais jamais cru me prendre des coups aussi fort que ceux de ma Tante, je n'avais jamais cru qu'on serait capable d'autant me détester sans réelle raison valable par le monde extérieur. Ma vie ne se résumait donc qu'à ça, subir la haine des autres, le rejet, j'allais même en mourir ? Baba pourquoi as-tu disparu à ton tour, pourquoi ne m'as tu pas éloigner et protéger de ce monde que je n'aurais jamais voulu connaître ? Maman d'en haut veille tu vraiment sur moi ou m'as tu toi aussi abandonner ? Les larmes redoublaient sur mes joues, et j'attendais ce coup fatal, pourvu que ça cesse, qu'un point final se pose sur cette souffrance. Je commençais à ne plus rien voir clair, seulement la masse sombre de l'inconnu reculer après un bruit de porte ouverte, des coups se donner mais cette fois pas sur moi, des mains me saisir, mais je n'avais plus la force de me débattre, ni d'ouvrir les yeux, je sentais seulement le souffle saccadé de celui qui me portais contre ma peau, une respiration rapide, apeuré, une odeur qui m'étais familière mais tellement lointaine. Je sentais mes paupières se fermer, je n'avais ni la force ni la réelle volonté de garder mes yeux ouvert, j'avais tellement mal, chaque respiration me donnait l'impression d'un os qui se brisait. J'allais me laisser aller à un sommeil dont j'ignorais la durée quand j'entendis la voix d'Haytem se briser en prononçant ces paroles que je croyais mal entendre « Reste avec moi, putain Reste avec moi.. »..

Les battements de mon cœur s'accélérèrent soudainement, sa voix avait eu l'effet d'un réel électrochoc, me donnant la force de murmurer son prénom, dans la hâte, de me forcer à ouvrir mes yeux.

- Haytem.. C'est toi ? .. Je suis dans un rêve ? .. Haytem .. Je suis morte c'est ça, je suis au paradis ?

Je ne me rendais plus compte de ce que je disais, je n'avais plus la notion de ce qui était réel ou non, je ne percevais plus rien, je m'accrochais uniquement à son odeur, à sa voix, à mon amour.

- Non t'es en vie et tu l'resteras t'as compris, tu l'resteras tu m'abandonnes pas, accroche toi zebi pourquoi t'as fais ça, qu'est-ce qui s'est passé quand j'étais en prison zebi c'est quoi ce bordel de merde, pourquoi t'as sali tes mains la dedans putain, putain, putain

Sa voix se brisait de plus en plus, je l'entendais renifler, continuer son monologue, paniquer pendant que j'essayais de toutes mes forces de passer mes mains sur son visage, sur ses épaules pour me rassurer que c'était bien réel, puis sur mes paupières qui ne voulaient plus se lever, mais elles se levaient lentement puis retombaient aussitôt, tremblant sous la vitesse des pas d'Haytem. Je sentais le vent souffler sur mes cheveux, nous étions arriver dehors, je prenais difficilement et douloureusement une bouffée d'air, enfin. Il passait sa main sur mon bras droit pour me réchauffer, mais dans la panique il me les frottait + douloureusement qu'autres choses, puis il s'arrêta devant une voiture dont il ouvrit la portière pour m'installer sur la banquette arrière.

- T'inquiètes pas Princesse je t'emmène à l'hôpital ils vont s'occuper de Toi, après j'y retourne buter tout ces fils de pute qui t'ont fait tout ça, je vais les enculer, leur faire du sale

A travers mes cils je discernais son expression décomposé, ses yeux rouges et ses sourcils froncés, me rappelant la fois où Fahd avait touché à la prunelle de ses yeux, à l'amour de sa vie, à sa mère.

- Haytem.. s'il te plais.. fais pas ça, c'est de ma faute, pardonne.. moi.. je voulais pas que.. pardonne moi, je suis désolé.. pour tout.. pardon..

- Ta gueule zebi, ta gueule, et écoute moi au lieu de raconter de la merde

Il me saisit mes joues pendant que mon corps s'affalait sur le siège en cuir.

- On reparlera de tout ça une autre fois, fais de ton mieux pour garder les yeux ouvert jusqu'à ce qu'on arrive à l'hôpital et que je retourne leur régler leur compte. Je t'ai déjà dis Je tuerais pour Toi Shérzazade, je tuerais

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtWhere stories live. Discover now