Partie 25

9.4K 549 15
                                    

Je traînais des jambes, je traînais tout mon corps mou, lourd et sans force dans la maison à mon réveil, accompagné d'une migraine atroce.

Quand Khalti Nouria me vit elle tenta d'esquisser un sourire, puis reposa rapidement ses yeux grands ouverts sur le poste de télévision, qu'elle n'avait aussitôt pas l'air de regarder, l'air ailleurs, loin auprès de son fils, bientôt derrière les barreaux pour des faits dont Je n'avais encore pas idée de l'ampleur. Ce n'était plus qu'une question d'heure avant que la sentence soit prononcé, avant le jugement n'ai lieu. Une fois arrivé dans la cuisine et ais estimé que je n'aurais aucun appétit pour manger quelques choses, Je sentis une présence derrière moi. Pas une présence comme celle de mes cousines ou de ma Tante quand j'habitais encore chez eux et qu'elles m'épiaient, mais cette présence rassurante, bienveillante de Khalti Nouria.

- Tu veux y assisti ?

- A quoi Khalti ?

Je faisais l'ignorante, comme si je ne savais pas de quoi elle parlait alors que j'y pensais depuis que j'avais ouvert mes yeux, il n'y avait que cela dans mon esprit. Je me suis retourné vers elle, elle se tenait droite, la tête haute et me répondit qu'elle parlait du jugement de son fils. Elle n'avait plus sa voix tremblante, les larmes n'embuaient plus ses yeux. Elle restait digne en ce jour, elle n'avait pas verser de larmes, contrairement à moi dont l'envie était constamment présente. J'avais baisser la tête, et l'avais hocher de droite à gauche pour lui dire que non. Elle posa doucement sa petite main sur mon épaule et me dis :

- Sois fourte Benti, ci lu mektoub, il lui fou peut être ça pour grandir un pou don sa tete .. Mon fils ci pas un criminel, non ci juste un enfont qui a grondi trou vite dans les pièges du la citi .. Moi ju lui en vou pas ..

Je la pris dans mes bras et la serra fort. J'avais ressentis un pincement au cœur à l'écoute de ses dernières paroles, parce que moi je lui en voulais, je lui en voulais tellement.. C'est tout ses choix qui l'avait amené jusque là, il a récolté ce qu'il semait et malgré ce que lui avait dit Younes il avait préféré continuer, il aurait pu penser aux conséquences, penser à sa mère. A moi..

Je l'avais lâcher, la regardai dans les yeux et lui fit un petit sourire. Je devais prendre exemple sur elle, prendre sur moi car j'allais passé un 1 an dans l'attente. Je suis parti prendre une douche, ait mit une djellaba que Khalti Nouria m'avait prêté elle était noir aux bordures dorés et suis parti en direction du grec. Il n'y avait presque personne à la cité, uniquement des personnes rentrant avec leurs cadis et leurs sacs de course, ou quelques petits matinale déterminé à jouer du matin jusqu'au soir, obliger de rentré une fois les cris de leurs mères retentissant par la fenêtre de chez eux dans toute la cité. J'étais dans mes pensés, je voyais une silhouetter sombre s'approcher comme une furie en ma direction et réalisa qu'il s'agissait de Fatou une fois qu'elle était à 2 mètres de moi. Elle avait l'air très énervé, les yeux et narines grandes ouvertes, respirant à grands bruits, points serrés. Elle avait levé sa main pour m'attraper par le col de la djellaba mais je fut plus rapide, appréhendant le geste, et avait reculer d'un pas. J'avais mes mains ouvertes devant elle, mes paumes faces à son visage et lui demanda ce qu'il y avait, qu'est-ce qui lui était arrivé. C'est là qu'elle explosa, réveillant mêmes quelques oiseaux qui s'étaient envoler en masse lorsque ses cris percèrent.

- TU TE PRENDS POUR QUI POUR VOLER LES GARS DES AUTRES ? HEIN ? HAYTEM VA RENTRER EN ZONZ C'EST POUR CA QUE TU TE PERMETS DE FAIRE CA ? DE ME FAIRE CA A MOI, TON AMIE ?

Je restais abasourdi, de quoi parlait-elle ? Je gardais les yeux et la bouche grandes ouvertes, faisant retomber lentement mes mains, et ait juste eu le temps d'apercevoir une tête à la fenêtre d'un batiment, puisant dans cette situation un nouveau ragot à raconter, que les larmes de Fatou se mirent à couler. J'ai tenter de me rapprocher d'elle pour l'entourer de mes bras, la calmer, essayer de comprendre, mais elle se détacha de mon emprise à grands gestes et me poussa.

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtWhere stories live. Discover now