Partie 34

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J'avais rampé sous le jet de douche toute habillé, ressentant le besoin de vivre une deuxième fois cette douche froide, oui ce moment dans la cave avait eu l'effet d'une vraie douche froide. Je ne me doutais pas que ça pouvait aller aussi loin, je n'en revenais pas de tout ce que j'avais appris.

Vint un moment où j'avais failli m'endormir sous l'eau éclaboussant le haut de mon crane, glacé, mais je ne ressentais plus la douleur extérieur, celle de mon cœur était trop forte.

Pardon Haytem, pardonne moi pour le mal que je risque de te faire, mais je fais ça pour Toi, pour vous.. Je ne pourrais pas le laissé faire du mal autour de Toi, te briser par un autre moyen, prendre le risque d'avoir des morts sur la conscience, tant que je serais la seule personne à subir je prendrais sur moi.

Je me suis relevé, tremblante, me déshabilla et me contenta d'enfiler un peignoir pour aller chercher le sommeil dans le lit froid de Majda. Je savais à ce moment-là que c'était le seul endroit maintenant où j'arriverais à trouver le repos.

Les rayons du soleil chauffaient les entailles sur mes joues, me réveillant, ayant du mal à réaliser ce qu'il s'était passé, assimilant petit à petit les souvenirs de la veille dans la cave. Je soupirais, me releva doucement et observa mon reflet sur le miroir de l'armoire. J'avais des griffures sur les joues, le haut des pommettes, une petite sur le front. J'espérais que ça puisse partir rapidement, il fallait rapidement que je trouve une excuse sur la venue de ces marques, on allait sûrement me poser la question. J'enfilais u jogging à Jihane, nostalgique de nos moments ensemble, elle me manquait terriblement. Je pris mon portable et lui envoya qu'elle me manquait, et vit que Younes m'avait répondu positivement, que ça serait un plaisir de m'y aider, et avait même rajouté un « petite soeur » à la fin.

Je sorti de la chambre et vit la mère d'Haytem sur le canapé, riant devant un film sur 2M. Elle tourna son visage vers moi au moment où elle entendit la porte se fermer, et son visage souriant prit une expression affolé. Elle se leva rapidement et accouru vers moi, ses mains tendu en direction de mon visage balafré.

- Wili wili wili wili wili quiski t'es arrivé Benti ? Quon je soui arrivi hier titi pas là on plus !

- Hum oui Khalti desolé J'étais partis descendre la poubelle et en me dépêchant je suis tombé et je me suis fais ça..

Elle me regardait en hochant la tête et me tira jusque dans la salle de bain pour me désinfecter.

- Aah, ça mou rappelle quon Haytem il veni toujours avec des bobos partout sur lu visage, sur le corps, ce hafrit il si que se battre ! Il parle pas avec sa langue non, avic si points et si pieds ce hmal

Je ne répondis pas, ma gorge était trop noué pour que je puisse dire quelque chose.

Elle était si douce dans ses gestes, elle mettait tant d'amour dans chacune de ses paroles, chacun de ses regards, son inquiétude m'allait droit au cœur. Une fois fini je ne pu m'empêcher de la prendre et de la serrer fort dans mes bras.

- Merci, merci pour Tout Khalti..

Elle se mit à rire, se détacha de moi et posa ses mains délicatement sur mes deux joues pour ne pas me faire mal.

- Ne me dis pas merci, ti coumme ma fille Sherazade, Je t'aime coumme ma fille

C'était les yeux humides que je lui fis un baiser sur le front et un autre sur la joue en lui disant que c'était réciproque. Ya Rabi protégé la des malheurs de la vie, ne la faites pas souffrir et faites qu'elle retrouve vite son fils bien aimé.

Elle est ensuite repartie devant la télé pendant que je me forçais à avaler quelques gâteaux dans la cuisine, il fallait que je prenne des forces.

Chronique de Sherazade : Du balai à la bague au doigtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant