« Chapitre 38 »

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Chapitre 38

PDV EMILY

 Kate et moi arrivâmes vers 11h30 chez Ethan. Le soleil était caché partiellement de temps à autre par des nuages blancs qui volaient au-dessus de nos têtes. Le temps était très agréable et si il n'y avait pas eu cet « accident », ça aurait pu être un jour comme les autres.

« Tu sonnes ou je sonne ? » me demanda-t-elle, une fois arrivée devant la porte d'entrée de chez Ethan.

« Comme tu veux. » répondis-je.

Elle se lança et toqua à quatre reprises. Je me rendis compte qu'elle avait la même manière de toquer que lorsqu'elle frapper chez moi. Quatre grands coups successifs et réguliers, dont les deux derniers plus forts que les deux premiers coups donnés.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur la mère d'Ethan, une très jolie femme qui faisait plus jeune que son âge.

« Oh ! Emily ! Kate ! Entrez ! » s'enthousiasma-t-elle.

Nous entrâmes et je fis un sourire à Madame Carter avant de rester plantée au milieu du couloir, timide comme j'étais.

« Vous êtes venues pour Ethan je suppose ? » nous demanda-t-elle.

« C'est ça.. » ris-je nerveusement.

Elle nous sourit puis monta à l'étage, sûrement pour aller le chercher. Si ça avait été ma mère, elle aurait crié à travers la maison, et ne serait pas montée me chercher « tranquillement » et « calmement ».

Kate et moi n'osions pas nous parler, par peur d'être surprises en pleine conversation. Nous étions chez des gens, et dans ce genre de situation, je pouvais rester muette des heures et des heures.

« Salut ! » nous salua Ethan.

Il fit rapidement la bise à Kate et vint jusque moi. Il posa son regard dans le mien et nous nous regardâmes comme pour lire dans les pensées de l'autre, ce qui, de mon côté, ne marchait pas du tout.

« Coucou toi. »

Il m'avait dit ça d'une voix si rauque que j'en devins toute rouge.

« Coucou. » souris-je timidement.

Il posa ses lèvres longuement sur ma joue avant d'y déposer un somptueux baiser et remit l'une de mes mèches de cheveux qui retombaient sur mon visage derrière mon oreille.

« Tu vas mieux ? » me demanda-t-il, faisant référence à mon bras qui était dans le plâtre.

« Oui.. je gère.. »

« Et pour ton violon ? »

Je grimaçai légèrement. Je savais très bien que je ne pouvais plus en faire pendant plusieurs semaines, et ça m'attristait beaucoup, mais j'étais à la fois soulagée de ne pas subir des répétitions musicales afin de m'améliorer et d'exceller dans l'art de la musique pour -peut-être- gagner le concours.

« Bah.. je pourrais en rejouer d'ici fin avril.. »

« Oh ça va, c'est dans un peu plus d'un mois.. » essaya-t-il de me faire dédramatiser.

Je le regardais dans les yeux, et cette fois-ci, je sus lire dans ses pensées. Non pas comme dans les films de science-fiction, mais je savais son humeur ainsi que ce qu'il tentait de me dissimuler. Je sentais de la tristesse dans ses yeux, de la culpabilité. Il était mal, réellement mal, mais il essayait de sembler fort devant moi. Il engageait les conversations, et parlait de moi afin de ne pas penser à l'accident mais je ne voulais pas qu'il se renferme et qu'il fasse le dur. Je voulais qu'il en parle, qu'il ne garde pas toute sa haine en lui, c'était mauvais.

Mon Bad BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant