Chapitre 6 (4/4)

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Nix 

Je me redressai et reculai d'un pas, comme pour mieux la contempler. Elle était vraiment sexy sans ses habits de curé.

Tendant le bras, je n'eus ensuite qu'à légèrement tirer sur le bout de son espèce d'écharpe pour la lui retirer, celle-ci glissant facilement dans le creux de sa nuque. La tenant du bout des doigts, je grimaçai en l'étudiant. Sans autre forme de procès, elle rejoignit le collant et la jupe au sol.

Je la débarrassai ensuite de la chemise du club, et elle se retrouva en débardeur sous mes yeux. Le tissu, blanc lui aussi, ne parvenait pas à masquer totalement le soutien-gorge qui se trouvait en dessous. L'éclat rouge attira mon regard aussi sûrement qu'une merde attire les mouches.

Ouais, j'aurais très bien pu la laisser comme ça. Mais j'étais un connard.

Je voulais voir de mes yeux l'ensemble, voir si le haut était du même acabit que le bas. Alors, après m'être débattu avec ses bras inertes pour le lui retirer, le débardeur se retrouva au sol. Et, putain, je dus m'assoir.

Le haut était encore pire que le bas.

C'était une torture de voir toutes ces lanières entrelacées les unes aux autres, tout en sachant n'avoir aucun droit de les toucher, ou mieux, de les retirer. Putain de merde, Pearl cachait vraiment bien son jeu.

Ses seins, sans être opulents, semblaient vouloir déborder de l'entrave du soutien-gorge. Ils étaient si bien mis en valeur que j'aurais aimé y poser la main. J'étais sûr qu'ils rempliraient parfaitement mes paumes. Un petit grain de beauté au niveau du décolleté était le seul accroc venant troubler le velouté de sa peau, mais celui-ci, par sa position, était bizarrement attirant.

J'avais envie d'empoigner les courbes de ses hanches, et d'enfoncer ma langue dans son putain de nombril, puis plus bas, bordel.

D'un mouvement rapide, je fus sur pied, me précipitant dans la salle de bain. Assis sur le rebord de la baignoire, je jetai un coup d'œil agacé à mon sexe tendu, qui déformait la braguette de mon froc. Quelques minutes furent nécessaires pour me calmer, et je m'humidifiai ensuite le visage à l'eau froide avant de retourner dans la chambre.

Pearl n'avait pas bougé. Et elle était toujours aussi attirante, bordel. Pour le bien de ma santé mentale et par charité envers la chair de poule qui parcourait sa peau, je contournai le lit et trouvai dans l'armoire un T-shirt qui la couvrirait.

J'aurais probablement dû regretter d'avoir eu l'idée de lui retirer ses fringues, mais... non. J'y arrivais pas. L'aperçu que j'avais eu de son corps, combiné à l'attrait que j'avais d'elle depuis la première fois, valait le détour.

Je lui enfilai un T-shirt à l'effigie d'un groupe de métal, en faisant attention à ne pas toucher le pansement qu'elle avait à l'arrière de la tête.

J'éteignis la lampe et m'allongeai sur le côté libre du lit. C'était bizarre. Je ne voyais rien, mais je sentais la présente de la gamine. Je n'avais pas l'habitude d'être dans cette pièce avec quelqu'un. Il était rare que j'emmène une brebis dans ma piaule, et, une fois l'affaire conclue, elle dégageait. D'aussi loin que je me souvienne, je ne m'étais jamais retrouvé dans un lit avec une femme sans baiser avec elle.

Dans la pénombre, je tournai le visage dans sa direction, et, même si je ne distinguais pas ses contours, je percevais quand même sa respiration.

Je soupirai. Bordel de merde. La nuit allait être longue.

Cette Pearl était intrigante.

Et je trouverai bien ce qui la rend si différence.

The Devil's Tears MC - Nix (sous contrat d'édition)Where stories live. Discover now