Chapitre 6 (3/4)

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Nix

Je m'essuyai sommairement, jetai la serviette sur la paroi de la douche, et enfilai le boxer. Le tissu était frais sur ma peau brûlante. D'une main, je retirai sommairement la buée du miroir.

La première chose que je vis fut Pearl, couchée sur mon lit. Je tournai la tête pour mieux l'apercevoir à travers la porte entrouverte. Elle respirait calmement. Elle était toujours aussi intrigante, putain.

J'éteignis la lumière de la salle de bain, et je me retrouvais comme un con au pied du lit. D'un geste, j'ébouriffai mes cheveux humides, et des gouttelettes d'eau s'éparpillèrent sur ma peau.

Drink avait retiré les converses de la fille, mais elle s'était arrêtée là. J'avisai ses collants. Ils étaient troués au niveau des genoux, et des tâches inqualifiables les recouvraient. Puis je me sentis con quand je me fis la réflexion qu'elle avait de tout petits pieds, con de remarquer ce détail.

En jurant, je m'approchai du lit, si près que j'aurais aisément pu poser les genoux sur le matelas.

J'aurais très bien pu la laisser dans son état actuel, avec ses fringues fatiguées, mais une part de moi-même était intriguée. J'étais intrigué, bordel.

Je voulais en savoir plus, et si cette connaissance devait s'acquérir en la déshabillant alors qu'elle était out, cela ne me posait aucun problème. En même temps, je n'avais jamais cherché à être un gentleman. J'étais un connard. Ça m'allait bien, je ne voulais pas être autrement.

Je commençai par lui retirer sa jupe, puis je me débarrassai de son collant abîmé. Le tissu se roula sur lui-même, dévoila sa peau pâle, colla à ses plaies, se détricota entre mes doigts, et je constatai qu'il était aussi merdique à retirer qu'à regarder. Comment peut-on accepter de mettre une telle connerie ?

Je jetai l'objet de torture au sol, puis je pris une brève inspiration en la contemplant. En contemplant son putain de corps. Sur le moment, je ne me sentis pas comme un pervers en la regardant de cette façon, alors qu'elle était endormie. Plus tard non plus, d'ailleurs. Les Tears étaient des êtres vicieux, je ne faisais pas exception.

Surpris, je haussai les sourcils en avisant le tissu rouge vif qui recouvrait son intimité, presque sans voix. Contrairement à ce que laissait supposer sa dégaine de bonne sœur, elle ne portait pas de culotte de grand-mère. Je secouai la tête, étrangement rassuré. La gamine cachait bien son jeu, putain. J'aurai été incapable de mettre un nom sur ce qu'elle avait enfilé. La lumière de la lampe n'était pas très forte, mais assez tout de même pour distinguer ce qu'elle portait. C'était un mélange de fines lanières, de boucles, de dentelle et de jeux de transparence.

Bordel. Elle était carrément irréelle. D'une beauté éclatante. Bandante.

Avec plus de lumière, j'étais certain qu'on aurait même pu voir ses lèvres au travers. Merde, j'aurais donné cher pour voir le derrière de cette culotte. Si c'est bien une culotte... pensai-je alors, des images de strings, de tangas et de plein d'autres trucs sexy en tête.

Ses cuisses appelaient aux prises violentes. Un poète aurait plutôt dit qu'elles invitaient aux caresses. La peau laiteuse semblait aussi douce que celle de son visage, et je laissai le bout de mes doigts courir sur son mollet pour en attester. Son épiderme se couvrit de chair de poule, et je me demandai si ce phénomène était dû à mon toucher ou à la fraîcheur de la pièce climatisée. Dans le doute, j'optai pour la première option. La couleur agressive de sa culotte ne faisait que renforcer la blancheur de sa peau. Ça aussi, c'était bandant.

The Devil's Tears MC - Nix (sous contrat d'édition)Where stories live. Discover now