Un rayon de lune

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Thème : Moonlight

Je recoiffe mes mèches blondes de mes doigts griffus, époussette mes épaules et me racle la gorge. J'inspire profondément et frappe deux coups à la petite lucarne. Je n'ai pas à attendre bien longtemps avant qu'elle n'apparaisse.

Elle me sourit chaleureusement. Elle porte un petit manteau rose qui lui va à ravir. L'air est frais, et de petits nuages de condensations sortent de sa bouche entrouverte à chaque expiration.

« Bonsoir Princesse. » Lui dis-je en embrassant sa main.

Elle rougit. J'adore quand elle le fais.

« Bonsoir chaton. »

Mes yeux se plantent dans les siens. Les siens si bleus, si profonds, si magnifiques. Je pourrais passer des heures à regarder ses yeux céruléens.

« Tu es prête ? »

Elle hoche la tête et je l'attire contre moi. Elle passe ses bras autour de mon cou et je sens son corps contre le mien. Sa chaleur qui se mêle à la mienne dans une aura confortable.

J'attrape mon bâton et l'attend jusqu'au toit suivant. Elle est détendue contre moi. Beaucoup auraient été mal à l'aise pendant une course sur les toits. Mais pas Marinette. Elle me fait confiance, elle sait que je ne laisserais rien lui arriver. Mon bras fermement placé autour de son abdomen, je la soutien comme si elle ne pesait rien. Elle peut paraître si frêle et fragile, mais je sais que c'est une fille d'une force et d'un courage incroyable.

Après quelques minutes, je nous dépose tout en haut de la Tour Eiffel. La vue d'ici est magnifique. D'ordinaire, on peut y apercevoir tout Paris. Mais il fait nuit, c'est donc un millier de lumières qui nous accueillent.

« C'est superbe Chaton. »

Je ne dis rien, je lui souris. Je la regarde contempler le panorama. Si j'étais honnête, je dirais que la vu que j'ai n'est pas mal non plus. Mais je me tais. Elle lève les yeux, observe le ciel dégagé. Des milliers d'étoiles s'étendent à perte de vue. Mais surtout, la lune est pleine. Elle semble à elle seule occuper tout le ciel.

Les yeux de Marinette sont pétillants, son sourire est doux. Elle fait un pas et s'agrippe à la rambarde, comme si ce simple geste la rapprocherait de la lune.

« Je pourrais passer des heures à la regarder. »

Moi aussi.

Sa peau est rougie par le froid. Ses mèches brunes, reflètent la lune à chaque mouvement que leur impose la brise. Se sentant observée, elle tourne la tête vers moi. Son regard est doux, son sourire charmeur. Du moins, il l'est pour moi. Il est envoûtant. Puis, elle se retourne vers la lune, l'image se l'astre miroite dans ses yeux.

« C'est vraiment magnifique. Merci chaton. »

« Merci à toi, d'être encore plus magnifique. »

Elle entrouvre la bouche, se tourne et me fait face. Elle cherche visiblement ses mots, son visage est rouge et elle ne me regarde pas directement.

« Chat je... »

Elle à l'air confuse. Je peux presque entendre les battements affolés de son cœur.

« Marinette. Calme-toi ! »

« C'est juste que... je suis... »

Elle ne termine pas sa phrase. Elle s'avance d'un pas, et, très doucement, elle écrase ses lèvres sur les miennes. Je suis surpris. Mais je répond à son baiser. Ses lèvres sont délicieuses. Douces et sucrées, je pourrais en devenir accro. Je pose mes mains sur ses hanches tandis qu'elle s'accroche à ma nuque. Je la rapproche un peu plus. Elle soupire.

Je suis si bien. J'ai l'impression d'avoir trouvé ma place, ici, contre ses lèvres. Je la sens jouer avec mes cheveux de ses doigts. J'adore sentir ses mains sur moi. Nous rompons le baiser, nos souffles sont irréguliers. Je pose mon front sur le sien. Elle me sourit. Je n'arrive pas à détacher mes yeux de cette bouche que je veux goûter à nouveau.

C'est comme la pire des torture, rester là, sans l'embrasser. Alors, je fond à nouveau sur elle. Ses mains se plaque sur mon torse, elle les glisse, me gratifiant d'une caresse incandescente. Je fais quelques pas, l'emportant avec moi. Son corps entre en contact avec le métal froid du monument. Elle hoquette de surprise et se détache de mes lèvres. Je place mes bras de part et d'autre de son visage. Son regard c'est assombrit. Sa poitrine se soulève plus rapidement, elle pince les lèvres. Il ne m'en faut pas plus pour partir à l'assaut de ses dernières. Je la sens plus impatience, plus sauvage. Je laisse alors ma langue rencontrer la sienne dans un ballet délicat. Je plaque mon corps un peu plus contre le sien, et elle se surprend à gémir. Elle à l'air gênée, un petit instant. Mais je l'aide à bien vite oublier. Sans vraiment que j'en sois conscient, mes doigts déboutonnent son manteau. J'en écarte un pan, et glisse ma main contre son ventre.

Je peux sentir la chaleur de son corps à travers le tissu. Une bouffé de chaleur m'envahie. J'ai chaud mais je frissonne. Cherchant silencieusement son consentement, j'accroche ses yeux. Le bleu à laissé place à ses iris dilatées. Elle hoche presque imperceptiblement la tête. Je glisse doucement mes mains jusqu'au bas de son t-shirt. Puis je les remonte, sous le tissu. Je la sens frissonner sous mes griffes.

Sa respiration est erratique. J'explore sa peau de son ventre, goûtant celle de son cou. Elle a fermé les yeux, son corps coincée entre le mien et le monument. Je l'intime d'un geste de la main d'enrouler ses jambes autour de mes hanches. Appuyant mon bassin contre elle, elle se retrouve totalement maintenue contre le mur. Je tente de faire abstraction de mon entrejambe excitée contre elle.

Je l'embrasse à pleine bouche. J'ai chaud, mon sang me brûle et la chaleur qui traverse mon corps consume tout sur son passage. Elle dévie ses lèvres sur ma mâchoire, sur le haut de mon cou. Ses baisers ont chauds, je sens la ligne humide qu'elle laisse derrière elle. Elle commence une petite succion sur la peau de mon cou. La sensation est divine. Si elle ne s'arrête pas, elle laissera probablement une trace, mais ça ne m'importe peu.

Mon corps entier désire le sien. J'en veux plus. Relâchant enfin mon cou, elle plonge ses yeux dans les miens.

« Et si on rentrait ? » Demande-t-elle.

Marichat May -recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant