23. Désir

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Killian

Sous la douche, je me rejouais toute la scène, tous les mots prononcés, la tension, le baiser. L'excitation. Mon corps brûlait de désir et ma queue me le fit sentir. Il fallait que je me débarrasse de cette érection avant de m'allonger près d'Alec. Il fallait être sage. Sur cette pensée, je saisis ma hampe rigide et me caressai rapidement, me servant du savon pour améliorer les mouvements. Penser à Alec me permit d'atteindre rapidement un seuil de plaisir incroyable et l'orgasme me faucha après quelques minutes. Je sortis, me séchai et enfilai un short pour dormir et non un simple caleçon.

Ma chambre était vide lorsque je m'installais sur le lit et j'eus peur qu'Alec ait changé d'avis. Mais il finit par apparaître et refermer la chambre doucement. Son corps était une pure merveille, son torse nu brillait à la lueur de ma lampe de chevet. J'en avais l'eau à la bouche et le bas-ventre en feu. Malgré ma jouissance expéditive, mon désir pour lui n'empêcha pas ma queue de légèrement s'emplir de sang.

— Tu dors toujours à gauche alors ? me sourit-il en venant vers le lit.

— Ça tombe bien pour toi, non ?

— Je suppose, oui.

Il grimpa sur le lit et se plaça à ma droite, sur le dos. Je me tournais vers lui, sur le côté ma main supportant le poids de ma tête afin de poursuivre ma contemplation.

— Tu es bien trop sexy, annonçai-je.

Alec pouffa de rire et porta son regard sur moi.

— Es-tu en train de me draguer là ?

— Ça marche ?

— C'est ridicule, dit-il, rigolant toujours.

Ma main glissa sur la peau de son bras, muni par l'envie de découvrir la sensation de son corps sous mes mains, connaître la douceur de sa peau dans chaque recoin de son corps, appréhender la dureté de ses muscles...

— Killian, chuchota Alec avec hésitation, me coupant dans mes fantasmes.

— J'ai simplement besoin que tu me laisses te toucher. Tu peux supporter mon contact, n'est-ce pas ?

— Je pense pouvoir y survivre, plaisanta-t-il.

— Tu fais de l'ironie, mais moi je suis nerveux, confessai-je. J'ai tellement envie de toi, de te toucher et de t'embrasser. J'y pense depuis semaines, mais je ne veux pas être trop pressant.

Alec tourna son corps vers moi, plus détendu qu'auparavant. Mes pensées étaient envahissantes, m'incitant à l'embrasser, le coucher sur ce lit et le baiser. Ça suffit, on se calme !

— Je savais que tu ne pourrais pas t'en empêcher.

— N'en sois pas si sûr, je sais me contrôler. Seulement, j'ai du mal à réaliser alors j'ai besoin de te toucher.

Ma main caressa la peau de son bras, mon toucher restant léger et superficiel.

— Tu ne réalises pas ? répéta Alec.

— J'ai peur que tu recules. Que tu changes d'avis. Ou...

— Ou quoi ?

— Acceptes-tu que je t'embrasse lorsque j'en ai envie ou dois-je attendre que tu fasses la démarche ? demandai-je avec prudence.

L'idée qu'il ne m'autorise pas à l'embrasser lorsque je le voulais était terrifiante.

— Tu peux, dit-il en déglutissant.

— Donc tu es prêt à te montrer avec moi ? Même devant nos amis, ta sœur ? Que ce soit officiel ?

Mon cœur allait lâcher, j'en étais certain. Trop de pression et d'émotion pour un organe si fragile.

Alter EgoWhere stories live. Discover now