CHAPITRE XVIII

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- Ça t'a plu ? Je demande à ma petite amie en entrant dans la chambre.

Son visage rayonne et elle a l'air beaucoup plus détendu qu'hier.

- C'était génial. Merci, dit-elle en venant entourer ses bras à ma taille pour me porter.

Je ris à ce geste et elle me repose au sol. Ses mains viennent se mettre sur mes joues et elle m'embrasse fortement. On recule vers sa porte et le baiser devient de plus en plus chaud. Elle me maintient contre la surface en bois sans que je ne puisse m'en aller. Ses doigts parcourent la peau de mes hanches. Les miens se logent dans ses cheveux en les tirant quelques fois. Sa langue rentre en contact avec mes lèvres pour me demander l'accès, ce que j'autorise. Le feu d'artifice dans mon ventre ne cesse d'augmenter. C'est puissant et sauvage. Mais ça s'arrête là, ça n'ira pas plus loin. Elle se retire de ma bouche et me fixe de ses yeux magnifiquement beaux. Je serais toujours fascinée par l'intensité de ses iris. Elle passe une mèche de cheveux derrière mon oreille. Je me mords inconsciemment la lèvre. Je la regarde et vous ne pouvez pas savoir à quel point elle est tellement belle. J'en ai rêvé des centaines et des milliers des moments comme celui-ci. Ils se réalisent enfin. Elle se rapproche encore de mes lèvres et les frôle. Je décide de les sceller en un bisou simple.
Une chose me revient en tête. Je pousse Lauren pour que je puisse ouvrir la porte. Le pauvre elfe de maison doit attendre depuis quelques minutes déjà. En effet, je le vois tenant le gâteau qu'il a préparé. Je grimace en m'excusant du léger retard. Il me répond sans rancune et me le tend. Je le prends sans le faire tomber.

- Ferme les yeux, Lauren ! Je l'avertis avant de me retourner.

Je verrouille la chambre et avance vers le lit pour poser le plat. Il y a un gros morceau de pastèque sur le dessus, ça ne me choque pas et deux bougies avec les chiffres un et sept. J'attrape la main de Lauren pour la guider vers moi.

- Tu peux regarder, je l'incite avec excitation.

Elle ouvre les paupières et sourit quand elle aperçoit le gâteau. Elle s'installe et prend directement le fruit pour le manger.

- Je ne mérite pas tout ça, dit-elle avec émotion.

C'est rare de la voir émue.

- Bien sûr que si.

- Je n'ai pas eu de gâteau d'anniversaire depuis l'âge de mes dix ans, m'annonce-t-elle. Franchement... ça me fait trop plaisir. C'est le meilleur anniversaire que je pouvais recevoir.

- Je suis heureuse que ça te plaise. Maintenant souffle tes bougies ! Et fais un vœu avant.

Elle semble réfléchir à ce qu'elle souhaite et éteint les flammes. J'applaudis en lui sautant dans les bras. Nous sommes allongées sur le lit et je lui dépose plein de bisous sur le visage. Elle rit à gorge déployée et c'est incroyablement mignon. J'aime beaucoup ce côté-ci de Lauren, ça change de sa froideur face aux autres. J'arrête mes gestes d'amour et sors le bout de papier provenant du livre des Mille baisers pour un garçon.

- Mon premier baiser. Dans la salle de bain des préfets. Avec ma Camila. Mon cœur a presque éclaté, je récite avec un sourire en coin.

Elle ouvre grands les yeux et m'arrache la petite feuille des mains. En se redressant, je me retrouve sur ses genoux et son regard sur moi est accusateur.

- Tu fouilles dans mes affaires, me reproche-t-elle en fronçant les sourcils.

Elle est gênée et son égo en a pris un coup.

- Ton livre... enfin... mon livre, je corrige, était sur ta table de chevet. J'étais obligée de jeter un coup d'œil.

- J'aurais dû le cacher ! Chuchote-t-elle à elle-même.

À jamaisWhere stories live. Discover now