Chapitre 27

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Pdv Livaï

J'ai peur. Il fait noir, froid, humide. Tout est sale et répugnant. Je ne sais pas où je suis, personne ne veut me répondre. Je suppose que je suis en prison. On m'a amené ici sans explication, on m'a jeté dans cette cellule miteuse. Ma seule compagnie c'est les cris des autres détenus. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là. Je n'ai aucun repère. Je n'ai pas accès à la lumière extérieurs. On me donne à peine à manger et à boir. Les rares venues des soldats sont irrégulières.

J'ai l'impression d'être de retour dans les bas-fonds. Toutes cette ambiance fait remonter en moi des souvenirs désagréables de mon ancienne vie. Les moments où je me battais, voir où je tuais simplement pour pouvoir manger. Et plus loin encore, les moments où je me retrouvais seul. Quand ma mère ne pouvait pas s'occuper de moi. Quand elle avait des clients et que j'étais dans la pièce d'à côté, forcé d'écouter les horribles gémissements de ces gros porcs qui se défoulaient sur ma mère.
Puis le moment où je me suis rendue compte qu'elle ne s'occuperait plus jamais de moi. Le moment où je l'ai retrouvé morte sur notre petit lit. Le moment où je me suis retrouvé seul.

À cette époque j'avais vécu cette séparation comme un abandon. J'étais jeune, je ne me rendais pas compte, tous ce que je pensais c'était que ma mère m'abandonnait. Avec le recul maintenant je me rends compte de tous ses efforts et tous les sacrifices qu'elle a fait pour moi. Tous les repas qu'elle a sauté pour me donner sa part. Je m'en voudrais toujours de ne pas l'avoir remarqué. Je ne pourrai jamais la remercier assez de m'avoir permis de vivre.

Je suis recroquevillé dans un coin. Je pleure, c'est la seule chose que je fait depuis que je suis là. Par pitié venez me chercher. Eren s'il te plaît...

Un garde arrive et ouvre la porte de ma cellule. Je me précipite à ses pieds.

Livaï: S'il vous plaît dites moi pourquoi je suis là ! On est où ? Qu'est-ce que-

Le soldat m'envoies paître avec un coup de pied puissant dans le ventre. J'ai le souffle coupé. Je commence à tousser et à cracher du sang. Je me tourne vers lui en me tenant le ventre. Il a une sorte de sourire à la fois satisfait et mesquin.

Soldat: Tu vas devoir t'habituer à cette endroit, tes amis n'ont pas l'air pressé de te retrouver. Ils ont été aperçu en ville en train de faire des courses. Tu n'es vraiment qu'une merde. Personne ne t'aime.

Il pars sur ces mots. Alors comme ça personne ne va venir ? Eux aussi m'abandonnent ? Ce n'est pas possible. Pas eux, pas Eren. Il avait l'air de vouloir rester avec moi non ? Je me fait des illusions depuis le début ? Mais moi je l'aime... je veux le revoir, je veux lui dire. Lui dire que je veux passer ma vie à ses côtés, que je ne le quitterais jamais.

Il faut que je le revois, au moins une dernière fois même si lui ne veux plus me voir. Mais là, je suis fatigué... je sens mes paupières se fermer doucement. Je n'ai pas la force d'attraper le morceau de pain que le garde m'a jeter, ni même de me déplacer. Je m'endors sur le sol froid de cette cellule humide.

mini caporalOnde histórias criam vida. Descubra agora