Souffrance

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Je me réveille en attendant des pas lourd près de moi, lorsque j'ouvre les yeux je découvre Armaàn qui me domine de toute sa hauteur et son regard noir qui me fixe. Alors que je suis littéralement allongée à ses pieds, je me redresse immédiatement ne souhaitant pas restée dans cette position humiliante. Je lui demande :

- Que veux-tu cette fois ?

- Arrête de jouer à la plus maline et lève-toi, on a du pain sur la planche.

- Qu'est-ce qu'on va faire ?

- Toi rien mais moi si, il me lance un sourire sadique qui ne présage rien de bon. Suis-moi.

Je ne le sens pas du tout là mais à quoi bon résister il fait le double de mon poids et me dépasse d'une bonne trentaine de centimètres. Alors lorsqu'il sort de la pièce je le suis, on arrive dans le même endroit où il avait jugé bon de me noyer pour me faire réfléchir. Super je sens que je vais avoir mal. Surtout avec l'altercation d'hier, je ne pense pas qu'il va me ménager. Et effectivement il me conduit au centre de la pièce par une poigne ferme sur mon bras. Et lorsque je lève la tête au plafond qu'elle n'est pas surprise en découvrant des chaînes, qu'Armaàn s'empresse d'accrocher à mes poignets sans aucunes résistance de ma part. À quoi cela servirait-il ? Je récolterai sûrement une gifle et au bout du compte je finirai quand même enchaînée.

Je le sens s'éloigner de moi et j'entends le tintement d'objets métalliques dans mon dos, ce qui ne me rassure pas le moins du monde.

Qu'à t-il encore en tête ? Il s'approche de moi dans mon dos et je le sens prendre dans sa main mon t-shirt qu'il déchire d'un coup sec de ses mains la ligne du milieu reliant mon cou jusqu'à la fin du t-shirt je me retrouve donc le dos totalement découvert. Il retourne vers la table derrière moi et prend je ne sais quel objet mais je sais qu'il va me faire mal. Pour me faire parler. Et je ne sais pas malgré toute ma volonté si je résisterais. Je crains de ne pas être assez forte pour supporter un haut seuil de douleur. Même si je sais que je ne suis pas douillette, on ne m'a jamais frappé jusqu'à il y a quelques jours.

Il se positionne face à moi, il fait quelques pas vers moi et j'ai tout le temps d'admirer l'objet qu'il tient dans sa main. Un manche en cuir noir, usagé qui retient une lanière en cuir arrondie il y'a comme des arabesques dessinée dessus crées par le tissage.

Je sers la mâchoire et me reconcentre sur lui, il me regarde droit dans les yeux.

- Dis-moi pourquoi étais-tu à l'aéroport sans aucune protection ?

- J'allais partir en voyage avec ma meilleure amie sans que mon père ne soit au courant.

- Et pourquoi tu ne lui as rien dit ?

- Je n'ai pas eu de contact avec lui depuis plusieurs mois.

- Pourquoi cela ? Ta mère et lui c'est tout ce que tu as. Alors pourquoi tu ne leur parles pas ?

- Nous ne sommes pas proche, c'est tout.

- Je n'aime pas beaucoup ta réponse, précise-la.

- Cela ne te concerne en rien, la relation que j'entretiens avec mes parents ne te regarde pas.

Je m'énerve, ses questions m'exaspère au plus haut point. Je ne comprend pas pourquoi il veux savoir tout cela. En quoi ça l'avance ?

- Très bien.

D'un coup je ressens une vive douleur mordante sur mon dos, accompagné d'un claquement. Je sursaute, il n'y est pas aller de main morte. Un cri m'échappe et je le regarde avec un regard remplis de haine en sentant la brûlure s'étendre dans mon dos.

El  Dragón ( En Correction ) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant