Le réveil

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Thelma arpente toujours la salle d'attente quand ma famille arrive en trombe. Ils sont venus avec deux véhicules, celui de mes parents qui sont passés prendre mes grands-parents paternels et celui de Christopher qui est allé chercher mes grands-parents maternels.
Thelma se jettent en pleure dans les bras de ma mère. Christopher l'interroge pour avoir plus de précision sur ce qui s'est passé. Thelma lui explique tout ce qu'elle sait sur mon agression.

- Le médecin t'a parlé ? Il est venu te voir ?
- Non, je n'ai encore vu personne pour le moment. Ils m'ont dit d'attendre ici et depuis je n'ai aucune nouvelle.

Une infirmière passe à ce moment-là dans le couloir. Mon père se précipite à sa rencontre pour lui demander des informations sur mon état de santé.

- Je suis désolé monsieur mais je ne peux pas vous donner ce genre d'information. Il va falloir attendre que le médecin qui a pris en charge votre fille vienne vous voir une fois qu'il aura fini ses soins.

Retour à la case départ ! Ils s'assoient tous dans la salle d'attente dans l'expectative d'un diagnostic favorable. Mon père inquiet lâche ses nerfs sur Thelma.

- C'était inconscient de la laisser sortir du club en pleine nuit. Tu n'aurais jamais dû la laisser seule !
- Voyons, Michaël calme toi, comment aurait-elle pu prévoir ce qui est arrivé ?

Pendant ce temps, je passe un scanner pour vérifier que je n'ai pas de traumatismes crâniens sévères. Le médecin vérifie ensuite le tonus musculaire de mes membres ainsi que les réflexes de mes pupilles à la lumière. Il me fait passer plusieurs radios pour évaluer les différentes fractures. On m'intube pour m'aider à respirer. Le médecin réduit ma fracture du tibia et me recoud. On me place un plâtre. Pour consolider mes os des côtes cassées, il me place un bandage circulaire autour du thorax. Mes plaies sont désinfecter et on m'administre un puissant antalgique.
L'infirmière range mes affaires dans un sac stérile transparent pour les donner aux agents de police qui se chargeront de l'enquête qui doit permettre de retrouver mon agresseur. Je porte une blouse d'hôpital blanche à losanges bleu ciel. Mes soins menait à bien, on m'installe dans ma chambre pour que je puisse me reposer. Ma jambe droite plâtrée et retenue par des sangles pour que celle-ci soit totalement immobilisée.
Je n'ai toujours pas repris connaissance !

Le médecin se dirige à la rencontre de mes proches. Tous se lèvent d'un bond sur le qui-vive !

- Bonjour, je suis le Docteur Flores. Vous êtes la famille de mademoiselle Watters ?

Tous acquissent ! Mes parents se rapprochent du médecin.

- C'est notre fille ! Comment va-t-elle ?

Le docteur Flores prend son temps pour tout expliquer le plus simplement possible.

- Je sais que c'est difficile à croire mais vu les circonstances votre fille a eu de la chance. Elle a une multitude d'ecchymoses et de contusions. Elle a également deux côtes cassées qui se consolideront d'elles-mêmes. Son tibia est cassé à trois endroits distincts dont une fracture ouverte que j'ai dû opérer d'urgence afin d'éviter toute infection. Elle devra garder son plâtre un mois et demi et marcher avec des béquilles avec interdiction totale de s'appuyer sur son pied pendant trois mois à compter d'aujourd'hui. Le plus important des traumatismes est au niveau de la tête. Votre fille a une commotion cérébrale légère qui lui a provoqué une perte de connaissance. Avec un peu de repos, elle se réveillera d'elle-même. Nous devons surveiller ses constantes et s'assurer en permanence qu'un hématome ne se forme pas. C'est la complication la plus fréquente suite à une commotion cérébrale.

- Ça veut dire qu'elle va s'en sortir ?
- Sans aucun doute ! C'est une question de temps et de repos.
- On peut aller la voir ?
- Oui mais seulement deux personnes à la fois, comme je viens de vous l'expliquer, elle a besoin de repos pour se remettre de ce traumatisme.

Soulagé mais pas complètement rassuré, ma famille reste à mon chevet en se relayant deux par deux jusqu'à mon réveille.

Après un temps indéfini, je reviens peu à peu dans le monde commun des mortels. J'entends de nouveau les voix qui m'entourent. Tour à tour, je reconnais les voix de chacun, les pleurs, les colères, les craintes que je ne me réveille pas. Celles qui me parlent et me rassurent ! Je commence à bouger les yeux et le bout des doigts de mes quatre membres. J'arrive même à sentir la main de ma mère dans la mienne. Tous mes sens se remettent en éveil ! Mon père Michaël prévient l'infirmière que je suis sur le point de me réveiller.
J'ouvre les yeux ardûment, la lumière du jour me fait mal aux yeux. Je suis toute ankylosée, j'ai impression d'avoir dormi des jours durant ! Mon corps est alourdi par les puissants antalgiques qui passent dans la perfusion. Le médecin aidé de l'infirmière me retire le tube introduit dans ma trachée. Sensation très désagréable, cela me donne la nausée !

- Bonjour mademoiselle Watters ! Ravi de vous savoir parmi nous.

Ma gorge est douloureuse et ma voix enrouée.

-  Heu, bonjour ! Que s'est-il passé ?

Le médecin debout devant moi se présente. L'infirmière est à ses côtés et mes proches sont tous présents y compris Thelma dont mon père s'est finalement excusé de s'être emporté injustement. Ma mère me tient toujours la main, elle me caresse les cheveux tendrement et m'embrasse le front.

- Tout va bien ma chérie ! Tu n'as plus rien n'à craindre, tu es à l'hôpital.

À présent, tout me revient en mémoire ! Je marchais en direction du parking quand un inconnu m'a sauvagement agressé.

- L'homme à la capuche ?
- Nous avons donné vos affaires à la police pour retrouver d'éventuelles traces d'ADN. Nous espérons que cela aidera l'enquête à progresser. Vous allez devoir répondre aux questions des enquêteurs.
- Mais pour le moment, repose toi ma chérie, tu es encore fatiguée. Tu dois reprendre des forces.
- Je vous apporte un plateau. Vous avez dormi pendant trente-six heures. Ça vous fera que du bien d'avaler un peu de gelée de fruits sucrées.

L'infirmière se retire pendant que le Docteur Flores m'explique l'étendue de mes blessures, les soins qui vont mettre prodiguer et la rééducation sur ma jambe droite que je vais devoir effectuer. Une longue convalescence s'annonce devant moi !
Mes proches sont convaincus que l'homme à capuche m'a agressé pour me voler. Le moment tant redouté approche à grand pas ! Je vais être dans l'obligation de leur révéler la vraie raison de cette agression.

Seront-ils suffisamment ouverts d'esprits pour m'accepter telle que je suis et continuer à m'aimer comme avant ?

KRISTY Les emmerdes arrivent aussi aux étoiles Where stories live. Discover now