Chapitre 67

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J'aurais pu réfléchir tel une matheuse, et dire que tout cela n'était que le résultat de la grande équation de ma vie. Tout comme j'aurais pu réfléchir comme une scientifique, et me dire que je n'ai qu'une vie, alors je devais la vivre à fond. Penser comme ça me faisait penser à un ami, qui me disait souvent « 'Azy Nelly, fais vite ! La fin est proche » dès que j'étais indécise à faire quelque chose. Mais je pense qu'il avait raison. Il y a des causes qui méritent une bataille. Et Luke faisait partit de ces causes.

Lors ce que mes yeux se posèrent sur lui, je voulais figer le temps, comme une des sœurs Haliwell dans la série Charmed, puis me sauver tranquillement jusqu'à ce que Luke réalise que... Je ne sais pas, qu'il rêvait ou qu'on l'avait drogué, assommé, kidnappé puis emmener devant mon lycée. Mais non, je n'avais pas le choix, je devais faire face à la situation présente : une véritable catastrophe.

Je me sentais mal, pas parce qu'il était deux mètres de moi, mais parce que avec tout ce qui s'est passé pour moi, j'avais, en quelque sorte, perdu cette conduite si naturelle avec lui.

Je n'écarquillai pas les yeux, je n'affichai pas d'expression étonne, mais je devais sûrement paraître loin, hors de mon assiette habituelle. Mon sourire, mes yeux, mes manières, mon vocabulaire. Tout ça, ne pourrait pas mentir à Luke. Alors en une seconde, après avoir assimiler tout ça en paquet lourd et pesant sur l'esprit, je m'avançai d'une démarche incertaine vers le blond à la large capuche, se trouvant devant moi.

Après onze pas exactement, j'étais maintenant à sa hauteur, et je fixais ses yeux, la seule chose que j'étais capable d'affronter. Tous les regards que je ne connaissais que trop bien ne se relatait pas à celui-là. Celui-là, été différent.

''Peut-être qu'au final, nous avions tous les deux changé ?''

Voulant chassé cette idée superflue de mon esprit, le premier remède, que j'avais trouvé à mes maux, étaient ses lèvres, que je m'empressai que sceller aux miennes, en tenant ses deux joues avec les paumes de mes mains, mais même là, quelque chose avait changé. Luke me rendit mon baiser aussi acharné que moi quand je l'avais commencé et je ne pus passer à coté d'une sensation nouvelle. Sur le bas de ma mâchoire, quelque chose de froid entra en contact avec ma peau.

On finit tout deux par relever la tête et ce fus à ce moment que je remarquai une petite bille noire, en dessous de la lèvre de Luke : Un piercing.

Malheureusement, je n'eus pas le temps de réfléchir à quoique ce soit que Luke prit la parole.

- Luke : « Nelly, je- »

Je ne le laissai pas parler plus que je serai son torse de mes deux bras, calant ma tête près de son épaule.

- « S'il te plaît, ne dis rien »

Il se contenta d'embrasser le haut de mon crane et me chuchoter un « Joyeux Anniversaire » en rendant mon étreinte.

Après un instant, je reculai doucement d'un pas, et je pris la main de Luke dans les miennes, ce qui a mon grand étonnement, ne me fit pas rougir. Je le fis marcher vers les grands escaliers du lycée et on grimpa au sommet ces derniers. On longea la rue et je m'arrêtai chez le boulanger pour acheter du pain. Je laissai Luke à l'entré de la boutique et je me perdis dans la foule de travailleur et d'étudiants, attendant la sortie des soufflés et des quiches pour leurs repas de midi. Et c'est cinq bonnes minutes plus tard que je ressortis avec deux baguettes sortant du four et je continuai ma route main dans la main avec Luke. Je fis aussi un arrêt chez l'épicier pour acheter des champignons, de la crème fraîche et du fromage râpé. Nous continuâmes le chemin vers chez moi, et je freinai quand on arriva au niveau de la porte du jardin. Je levai le pied pour finir ma route quand je manquai de m'effondrer pour la seconde fois de la journée.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant