Merci Maman! (Luke Hemmings)

Chapitre 94 | 2.0

« Luke, faut qu'on parle », me dit Michael en venant s'asseoir à coté de moi.

Je regardais Michael me regarder sérieusement, son portable toujours en main.

- Michael : « Luke, je vais t'annoncer une nouvelle qui va sans doute changer ta vie », m'avoua t-il en me regardant droit dans les yeux. « Tout va dépendre de ce que tu vas faire de cette occasion ».

- « Quoi ? », lui dis-je un peu effrayé.

- Michael : « Écoute moi bien, parce que je ne le répéterai pas deux fois »

- « D'ac- d'accord »

- Michael : « NELLY VIENT POUR LA DERP CON ! », cria t-il d'une voix aiguë.

*

J'étais allongé sur le banc près de la baie vitré de ma chambre d'hôtel, mon regard perdu dans le même paysage de la ville que je fixais depuis une heure. Michael était passé une quart d'heure plus tôt, me disant que Nelly et Bessie l'attendait à l'endroit de rendez-vous. Je commença d'or et déjà à préparer mes répliques à l'avance, voulant retrouver ma complicité avec la Française, mais si je savais que la partie n'était pas encore gagné.

J'avais replié contre moi même, la tête contre la baie vitrée, quand j'entendis la voix basse de Nelly et celle de Michael qui criait qu'il avait trouvé quelque chose. Je tendis l'oreille encore plus, et la seule chose que j'entendis était la serrure qui se déverrouillait.

- Michael : « Lukey Luke, regarde qui est là ».

Je ne trouvais rien de mieux à faire que de faire semblant d'être endormi, prévoyant de sentir et d'entendre ce que allait se passer autour de moi.

- Nelly : « C'est bon Michael, il dort. On repassera »

- Michael : « Il l'a fait exprès »

- Nelly :  Ce n'est pas grave Mikey, tu ne vas pas lui en vouloir d'avoir dormi »

J'attendais d'entendre leur pas s'éloigner et la porte se refermer, mais ce n'est pas ce qui arriva. Je reconnus les bruits de pas légers de Nelly se dirigeant vers moi. Je sentis sa main passer très finement dans mes cheveux, comme si j'étais fait de porcelaine et qu'elle avait peur de casser, et elle embrassa ma joue du bout de ses lèvres, ayant de plus en plus l'impression de n'être qu'un objet immobile décorant cette monotone chambre d'hôtel.

- Nelly : « Il est beau quand il dort »

Je sentir de nouveau ses lèvres s'échouer sur ma peau, embrassant cette fois-ci mon front. Je voulais ouvrir les yeux, lui dire que j'étais là, que j'étais conscient, que mon cœur battait vraiment vite, que la seule chose que je voulais faire était de l'enlacer, et de ragoûter à la saveur douce de l'amour. Mais rien de tout cela n'arriva, et elle repartie à sa chambre, accompagnée de Michael qui apparemment m'en voulait d'avoir 'dormi'.

Une demi heure plus tard, je payai effectivement ma facture au près de Michael qui entra en trombe dans ma chambre pendant que je sortais de la salle de bain, et se mit à me secouer les épaules en me donnant un nouveau surnom.