Merci Maman! (Luke Hemmings)

Chapitre 70

Ma tête dans un torse chaud. Des fines lèvres embrassant délicatement mon front. Des bras m'enroulant et une douce voix me rendant ivre de sa présence.

En ci peu de temps, Luke avait radicalement changé ma vie pourtant si banale au début. Attendre un sms de sa part, rester fixer l'heure en comptant le décalage horaire, sentir mon cœur accélérer ses battements quand je voyais un appel de venant de lui. C'était fou. Je pense que c'était ça l'amour.

*

Le silence pensant de notre conversation me poignardait encore plus que de l'entendre hausser la voix, pour montrer sa colère.

« Nelly ? »

Sa voix douce et plus tendre que d’habitude se fit entendre telle une murmure dans notre salon, encore baigné dans la lumière de la veilleuse, dans le coin de la pièce.

Je n'osais pas lever la tête vers lui et le regarder en face. Ses yeux bleus pouvaient être si doux mais si froid, si glacé.

- Luke : « Nelly ? »

- « Elle n'est pas là pour le moment mais tu peux laisser un message après le bip sonore- »

- Luke : « Nelly, je ne suis pas d'humeur à rire »

- « Désolé. Je suis désolée. J'aurais du te le dire plus tôt »

- Luke : « Non mon cœur. C'est moi qui suis désolé »

- « Aller, on va pas faire c'est qui le plus désolé des deux »

- Luke : « C'est Gilbert ! »

Un sourire se dessina sur mes lèvres. C'est moi qui avait l'habitude de lui dire 'Gilbert' quand nous n'étions pas d'accord sur quelque chose.

- « HEY ! »

- Luke : « Quoi ? »

- « C'est très offensant !  Pauvre petite bête innocente...»

- Luke : « Je suis désolé d'avoir chercher la bagarre ce jour là. J'ai été con, qu'est-ce que tu veux. Mais tu sais, trop de perfection tue la perfection, donc je pense qu'il fallait que ça arrive un jour ou l'autre. Mais fallait pas que ça arrive maintenant. J'ai été idiot, idiot d'avoir fini bourré n'importe ou, d'avoir enchaîné les catastrophes. Et je pense que j'ai eu assez de punitions pour le moment »

- « Une semaine sans dessert »

- Luke : « Laisse moi finir mon speech »

- « Vas te faire voir, Hemmings »

- Luke : « Mais faut avouer que la vue ne serait pas désagréable »

Je soupirai un instant, voyant que nous dérivions de notre sujet.

- Luke : « Avoue qu'on n'est pas malin »

- « A qui tu le dis »

- Luke : « Tu as pris rendez-vous chez le médecin ? »

- « Je dois y être à sept heure trente. Mon rendez-vous est à huit heure »

- Luke : « T'es pas sérieuse ?! »

- « Parce que j'ai l'air de plaisanter ?! »

- Luke : « Désolé, c'était pas malin »

- « Si tu savais comme j'ai peur »

Savoir que votre vie est en danger par une partie de propre corps, c'est ignoble. C'est triste, c'est malsain. C'est comme être son propre problème et ça vous fait vous sentir faible.