Chapitre 81 | 2.0

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S'il y a quelque chose qui sort de l'ordinaire en Australie, c'est de fêter Noël sous l'éclatant soleil d'été. Le froid et la neige ne sont jamais au rendez-vous, et c'est aussi quelque chose qu'on envie aux pays d'Europe et d'Amérique. On regarde tous ces films où les deux héros s'embrassent à la tombé des premières neige, avec la couronne de gui d'un vert éclatant. Bref, c'était quelque chose de très guimauve mais qui me faisait quand même envie de temps à autre.

Cependant, s'il y a quelque chose qui ressemble à toutes les traditions de Noël, c'est bien les longs moment que les femmes passent dans leurs cuisines, à préparer les plats du lendemain. Maman, elle, depuis aussi loin que je me souvienne, préparait à manger seule, la vieille. Comme elle était professeur, elle avait des vacances aussi souvent que ses élèves, ce qui lui permettait d'être à la maison le long de l'été, notamment la veille de Noël.

Cette année là, Maman n'était pas seule. Il y avait Nelly à la maison, et je sais que ça faisait plaisir aux deux de préparer ensemble le repas de Noël. J'étais assis sur le canapé, regardant Nelly prendre quelques notes sur un feuille puis ensuite se lancer avec Maman dans la préparation du rôti et de ses pommes de terre. Les voir sur un large terrain d'entente faisait rosir mes joues, et je passai ainsi mon après-midi à regarder la préparation du repas du lendemain jusqu'à ce que me mette à y participer. Je m'occupai de fouetter la crème pâtissière de la bûche, en frimant un peu que j'avais de la force dans les poignets parce que je suis guitariste.

La journée de Noël se passa aussi super bien. Nelly s'était endormi la tête sur un coussin posé sur mes genoux, et je choisis de ne pas la réveiller et de ne pas la porter jusqu'à ma chambre. A quoi bon, de toute façon ? J'aurais passé un bout de la nuit avec elle pour ensuite me déplacer tel un voleur dans ma propre maison pour regagner le canapé et finir de dormir avec ce gros vide de sa tête sur mon épaule et de son avant-bras sur mon torse.

Quand le jour se leva, je fus le premier réveillé, et n'en pouvant plus d'attendre, je décidai de réveiller Nelly, alors qu'il était encore très tôt. Mais c'était Noël et je tenais à profiter de ce jour spécial. Elle se leva brusquement, et je voyais dans ses yeux qu'elle était totalement déboussolé

- « Hey, calme toi », lui avais-je doucement. « Il n'est même pas sept heures du matin et personne n'est réveillé »

Elle essaya donc de se rendormir contre moi mais je lui dis qu'il était préférable qu'elle aille dans ma chambre, où mon lit serait plus confortable que le canapé. Elle ne réagit pas tout de suite, et enroula ses bras autour de mes épaules pour poser sa tête encore chaude de sommeil dans ma nuque, moi lui rendant son étreinte pendant qu'elle me souhaitait un joyeux noël. Elle recula un peu sa tête, et on resta se fixer en souriant, mon visage très proche du sien, pendant longtemps. Ni elle ni moi avions eu l'idée de nous embrasser, parce que de bon matin, ce n'était pas la meilleure chose, mais je me contentai avec plaisir de regarder ses yeux foncé, d'une couleur douce, foncé mais mielleuse. Elle n'était pas parfaite, elle avait des cernes dû au manque de sommeil, des cils pas parfaitement soulevés, un nez retroussé et de fines lèvres. Elle était assez grande de taille par rapport à certaine fille, et je ne la dépassait que d'une dizaine de moins d'une dizaine de centimètres. Ses cheveux étaient longs et ondulés, elle ne prenait pas la peine de les brosser jusqu'à les démêler tout les matins. Elle ne ressemblait à un mannequin, et c'était elle était fière de dire qu'elle portait une taille médium de pantalon, et qu'elle en vivait pas pour être 'fine comme un mikado'. Son portable et son ordinateur était mieux rangé que son cartable et son armoire de vêtements. Ses doigts de pieds s'alignaient du plus grand au plus petit. Elle ne portait ses lunettes que lors ce qu'elle ne pouvait pas voir sans. Elle avait le même tic que moi, se frotter le bas du nez avec le dos de l'index et de passer la main dans sa mèche avant de cheveux. J'aurais pu décrire encore plus d'elle, mais le fait que j'étais amoureux de tout ces petits détails était indéniable.

Merci Maman! (Luke Hemmings)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant