8. Noa : A la maison

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— Tu m'as manqué, toi ! s'exclame Peeta en me prenant dans ses bras.

Je ris joyeusement et il dépose un baiser sur mon front avant de se détacher de moi.

Peeta est le seul cousin avec qui j'ai autant d'affinités, il vient tout juste de terminer sa première année de fac et embraye sur la deuxième dans l'optique de devenir architecte. Il vit chez mes parents à Lexington le temps de ses études, c'est plus proche de sa fac et plus simple pour rentrer en transports. Ce looser n'a pas encore le permis. Et c'est un éternel sujet de plaisanterie entre nous. Il est plutôt grand et a une silhouette élancée, ses cheveux blonds comme les blés sont en bataille et son nez romain pointe très légèrement vers le bas. Je l'adore vraiment !

Je suis à la maison depuis hier et visiblement tout le monde a été agréablement surpris de me voir débarquer ! J'avoue que ces moments en famille me manquent atrocement, mais c'est quand même une bonne chose d'avoir osé pousser ma route un peu plus loin que la leur pour rencontrer plus de monde et vivre plus d'aventures.

Enfin, quand tout ceci ne s'appelle pas « Angel »...

Peeta m'observe de ses yeux vert foncé, souriant grandement et examinant chaque parcelle de mon visage.

— Tu as beaucoup changé depuis que tu es partie. Je me souviendrai toujours de la tête de ta mère quand tu t'es sauvée ! Qu'est-ce que c'est que cette nouvelle couleur ? interroge-t-il amusé en touchant mes cheveux.

— J'ai voulu tester quelque chose de nouveau et j'ai recoupé les pointes pour garder mon carré.

— Ça te va plutôt bien, je dirais même que ça te donne un air vachement sexy.

— Ravie que tu aies bon goût en matière de femmes, lancé-je en ricanant.

— Et en plus, tu as les atouts suffisants pour plaire !

— Je les utilise toujours, affirmé-je avec un clin d'œil.

— Et combien d'hommes sont à tes pieds ?

— Pour l'instant, aucun, j'invente en levant le nez vers le ciel, les yeux fermés.

Il me sonde en haussant un sourcil quand j'ouvre un seul œil et m'adresse une tape sur les fesses.

— Hé !

Ah, s'il savait vraiment... N'empêche, je ne peux pas m'empêcher de rire en l'imitant et il s'écarte quand je le pince à travers son jean.

— Et combien l'ont été ?

Sa curiosité légendaire me fait sourire.

— Pas mal, m'amusé-je.

Il se penche pour pincer une nouvelle fois mon fessier, mais je saisis ses poignets, les yeux dans les yeux. Ce que j'oublie, c'est que je suis chatouilleuse et que ses paumes sont proches de mes hanches. Ce serait mal le connaître de se dire qu'il n'oserait pas.

— Non ! Peeta !

Son rire résonne dans le salon et ma mère, Cathy, nous regarde d'un air blasé. Ses cheveux blonds encadrent son fin visage constellé de taches de rousseur. Ils sont toujours aussi volumineux que dans mes souvenirs, même si ses racines blanches trahissent un âge plus avancé. Elle m'avait manqué... Et les bons petits gâteaux qu'elle est en train de préparer aussi ! Ils seront tout juste cuits lorsque mon père rentrera de la chasse.

J'échappe aux mains de Peeta et file sur la droite dans le salon. Je constate, rassurée, que le sofa en vieux cuir est toujours là ; j'aime m'y vautrer et je ne manque pas de le faire à l'instant. C'est bon de savoir que certaines choses ne changent pas... Par contre, les napperons couvrant les deux tables basses, et sur lesquels nous dessinions avec Peeta, ont disparu. J'observe ma mère s'affairer par la grande ouverture qui donne sur l'îlot central de la cuisine et réitère ma proposition d'aide. Elle refuse, comme chaque fois qu'elle prépare le repas. C'est son domaine, elle ne veut pas qu'on y traîne dans ses pattes !

N.A.Where stories live. Discover now