Dans les songes de Kaelia [Te...

By jokie2

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Entre ses cauchemars et sa vie à l'université, Kaelia ne sait plus où donner de la tête. Toutes les nuits, c'... More

Prologue : Banni à jamais sur Terre
Chapitre 1 : Quelqu'un se rajoute à l'équation
Chapitre 2 : Tu n'es pas ce que tu crois
Chapitre 3 : C'est déjà trop tard pour elle
Chapitre 4 : Comme l'impression d'être observée
Chapitre 5 : J'ai besoin de parler
Chapitre 6 : Au plaisir de te revoir prochainement
Chapitre 7 : Le peuple a besoin de toi
Chapitre 8 : Une petite idée pour te détendre
Chapitre 9 : Tu ne peux pas te passer de moi
Chapitre 10 : Laisse moi tranquille
Chapitre 11 : Il n'y a que toi et seulement toi
Chapitre 12 : Nous retrouverons la paix
Chapitre 13 : Ce n'est qu'un fait divers
Chapitre 14 : Je suis envoûtée par ce que je vois
Chapitre 15 : Je te prie de dégager
Chapitre 16 : Tu n'as qu'à bien te tenir Kaelia
Chapitre 17 : Qu'est-ce qu'il peut être envahissant !
Chapitre 18 : Alors, raconte-moi tout, Sherlock !
Chapitre 19 : Qu'est-ce qui lui prend ?
Chapitre 20 : Je suis du genre têtu
Chapitre 21 : Tu n'es qu'un monstre
Chapitre 22 : Je refuse d'y croire
Chapitre 23 : La cause de tous ses tourments
Chapitre 24 : Ton dernier jour parmi nous
Chapitre 25 : Le monde s'écroule petit à petit
Chapitre 26 : Je ne vous ai pas tout raconté
Chapitre 27 : Aussi muet qu'une carpe
Chapitre 28 : Le principe de la vie privée
Chapitre 29 : Rien ne nous lie, lui et moi
Chapitre 31 : On a été repéré
Chapitre 32 : Le règne de la terreur
Chapitre 33 : Je n'ai plus dix ans
Chapitre 34 : Oublier la réalité
Chapitre 35 : La solitude lui monte à la tête
Chapitre 36 : Quand il a vu que c'était toi
Chapitre 37 : Cette maison n'est pas la tienne !
Chapitre 38 : Je suis devenu Hulk
Chapitre 39 : Il n'y a aucun souci à se faire
Chapitre 40 : Je n'ai pas dit ça
Chapitre 41 : Mon arrêt de mort
Chapitre 42 : Cette connexion entre nous
Chapitre 43 : Elle n'est pas facile
Chapitre 44 : Une simple promenade de santé
Chapitre 45 : Ce n'est qu'une question d'heures
Chapitre 46 : Ceci n'est qu'une énorme erreur
Chapitre 47 : Tu seras en sécurité
Chapitre 48 : Il était temps, bordel !
Chapitre 49 : La vipère de Malurn
Chapitre 50 : Sage décision
Chapitre 51 : Je suis fatiguée
Chapitre 52 : Une lueur de rébellion
Chapitre 53 : Attends stop !
Chapitre 54 : Essaie de suivre !
Chapitre 55 : Je m'en vais
Chapitre 56 : Maître de la situation
Chapitre 57 : Oh grand roi Okrutan !
Chapitre 58 : À la merci de tout le monde
Chapitre 59 : Parfait chef !
Chapitre 60 : Sous haute surveillance
Epilogue : Des millions de frissons

Chapitre 30 : Il y a de l'espoir

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By jokie2

J'essaye de m'échapper tant bien que mal, mais la capsule en verre, qui me sépare de cette dame, m'en empêche. Son visage hâlé s'illumine et rayonne de joie. Rien que de la voir dans cet état, me donne un million de frissons. La peur envahit l'ensemble de mon être, mais aucun cri n'arrive à franchir la barrière de mes lèvres. Je suis subjuguée par son sourire, qui s'élargit au fur et à mesure qu'elle se rapproche de moi, à mon plus grand désespoir.

Sans que je m'y attende, elle presse un bouton sur le côté de la boîte, dans laquelle je me trouve. Et soudainement, la porte en verre, qui me retenait prisonnière, se soulève pour me laisser respirer l'air frais de cette immense pièce.

Je m'empresse de me relever pour m'enfuir de ce lieu, et de cette dame, au visage qui me dit fortement quelque chose, sans que j'arrive à savoir qui elle est. Mais sa voix, plus que chaleureuse, me cloue sur place.

- Kaelia !

Je la regarde, sidérée. Comment peut-elle connaître mon prénom ? Apeurée, je cherche une porte de sortie pour m'échapper, mais tout ce que j'aperçois autour de moi, n'est que capsules semblables à la mienne. Dans quel endroit je me trouve ? Il y a quelques minutes, j'étais tranquillement assise dans ma chambre avec la ferme intention d'aller sur une planète inconnue, mais certainement pas de venir dans une sorte de laboratoire clandestin.

- Je suis si heureuse de te revoir, me dit-elle en me serrant vigoureusement dans ses bras fins.

La chaleur de son corps se transmet dans le mien et toute la panique que je ressens s'envole. Qu'est-ce qu'il m'arrive ! Je ne trouve pas la force de lui adresser la parole. Je suis paralysée de partout. Et puis, si je m'exprime, elle va finir par comprendre que je parle sa langue et c'est peut-être le début des ennuis.

- Je savais qu'Amaël réussirait, murmure-t-elle en soufflant, comme si un énorme poids vient de quitter ses épaules.

Ma résolution prise quelques secondes auparavant s'envole presque aussitôt après avoir entendu le seul prénom, qui me semble rassurant en ce moment.

- Amaël ? Vous connaissez Amaël ? demandé-je enjouée de pouvoir enfin le retrouver, afin qu'il m'explique tout ce bazar.

- Si je le connais ? répond-elle avec un sourire qui laisse apparaître ses fossettes. Bien sûr, Kaelia, c'est mon fils. Je suis Sophia, une grande amie de ta mère.

Sur ses aveux surprenants, plein de questions me viennent en tête. De nombreux flashs me reviennent en mémoire. Je me disais bien que ce visage me disait quelque chose. Les traits fins, les yeux en amande d'un bleu si éclatant et cette allure si élancée. Seule sa longue chevelure noire manque à l'image que j'ai d'elle, laissant place à de courts cheveux blonds entourant sa figure.

Sentant mon regard sur elle, elle s'empresse de me prendre par la main et me mène vers ce qui semble être l'unique sortie de cette pièce sombre.

- Nous n'avons pas le temps de faire des présentations, il faut absolument qu'on s'en aille du palais.

- Un palais ? Je ne suis jamais rendue dans un lieu comme celui-ci, m'exclamé-je un brin impressionnée.

J'ai toujours rêvé de visiter un tel endroit dans ma vie, mais la ville où je vis avec Ali ne me le permet pas. Face à ma fascination soudaine pour ces grands bâtiments dotés d'une immense culture, Sophia se retourne vers moi l'air grave.

- Crois-moi celui-là, tu n'as pas envie d'y mettre les pieds.

Le ton froid ne laisse planer aucun doute envers la véracité de ses paroles. Nous passons devant de nombreuses capsules où des gens semblent dormir profondément. Est-ce que tous ses individus sont sur Terre ? Est-ce qu'elles aussi n'ont pas conscience que leur corps les attend dans cette pièce lugubre ?

- Qui sont ses gens ? l'interrogé-je avec une voix hésitante.

- Ce sont tous des amis, des personnes qui se sont fait prendre par le roi, il y a maintenant quelques années.

- Pourquoi vous ne les libérez pas alors ?

- Ils ont été bannis sur Terre, comme ta mère et toi. On ne peut malheureusement pas les faire revenir parmi nous aussi facilement. Si quelqu'un tente d'ouvrir la capsule alors que l'être à l'intérieur n'est pas réveillé, nous la tuons sur le coup.

- Comment cela se fait-il ?

- L'individu ne peut pas exister à deux endroits en même temps. Si cette personne vit sur la planète bleue et qu'on ouvre la boîte où se trouve sa vraie enveloppe corporelle, son âme va alors se perdre à jamais entre nos deux mondes ne sachant pas quel corps elle doit habiter.

Ses aveux me glacent le sang. Cela fait donc presque vingt et un ans que je suis sur Terre et que j'aurais pu mourir soudainement si un abruti avait tenté de me sauver de ma capsule sur Malurn. Vivre dans l'ignorance de tout ce danger qui surplombait ma tête était peut-être mieux finalement.

- C'est pour ça qu'on essaye, depuis des années maintenant, de les ramener parmi nous de la meilleure des façons, dit-elle en observant le bijou, que m'a donné Amaël. Seuls les colliers de naissance ont la capacité de faire reconduire une âme perdue sur Terre vers son corps. Je suis si heureuse de savoir qu'Amaël a réussi à te le remettre. Ton père sera si fier de voir sa fille avec le pendentif qu'il a fabriqué.

- Comment ça, que mon père a fabriqué ? Il est tailleur de pierre ? demandé-je surprise.

Le rire de Sophia est aussi envoûtant que celui de son fils.

- Non, non, chaque figure paternelle se doit de confectionner un collier pour la naissance de son futur bambin. Il se doit de le lier avec ton âme lors de ta venue au monde, puis il le gardera durant des années avant de te le remettre quand l'enfant prendra enfin son indépendance. Il n'a malheureusement pas eu le temps de te le donner.

Mon père connaissait donc bel et bien Amaël. Cette tête à claques ne m'a jamais menti. Le pauvre, j'ai dû lui en faire voir de toutes les couleurs alors qu'il s'efforçait par tous les moyens de me convaincre de ses paroles. Comprenant assez rapidement à quoi je pense, Sophia intervient pour me répondre.

- Soen a rencontré Amaël au détour d'une ruelle de la ville pour lui demander de venir te chercher sur Terre. Forcément, l'occasion de montrer ses capacités et d'aider son héros était beaucoup trop belle qu'il n'a pas hésité à accepter le challenge. Soen en a profité pour lui donner ton collier et mon fils est descendu sur la planète bleue pour te ramener. C'était une mission à haut risque, et j'ai pensé tant de fois qu'on l'avait perdu, mais mon bébé a finalement réussi. Je suis si fière de lui.

Sa mère a l'air si heureuse d'avoir retrouvé son enfant que ça me fait sourire. Un sentiment de bien être envahit mon âme comme si elle me partage ce qu'elle ressent. Amaël, le fils prodige qui l'aurait cru, prêt à mourir pour aider mon père.

Face à tant d'émotions, Sophia se reprend assez rapidement et me guide vers la sortie. Une fois la porte ouverte, nous débouchons sur un immense couloir doté de nombreuses colonnes et autres vitraux, qui semblent être les seules structures de cette pièce faisant office de décoration. Le blanc des murs est comme immaculé, et rend ce couloir austère et sans vie, que je n'ai pas spécialement envie d'y rester plus longtemps. L'ambiance présente ici, me donne des frissons.

- Si jamais les gardes s'aperçoivent que tu n'es plus dans ta capsule, tu vas avoir de gros problèmes alors il vaut mieux partir le plus rapidement possible, sans se faire repérer, dit-elle, stressée.

Après avoir levé les yeux au plafond pour saluer, ce qui me semble être une caméra dissimulée dans les moulures, nous nous dirigeons d'un pas soutenu vers un escalier en colimaçon, qui va nous permettre de sortir en peu de temps, d'après la femme qui me guide.

Arrivant près d'une petite trappe, s'ouvrant certainement sur la rue à en croire les bruits extérieurs, Sophia se retourne vers moi.

- Mets ça, déclare-t-elle en me donnant un foulard pour cacher un minimum mes cheveux et une partie de mon visage.

J'ai du mal à concevoir qu'avec cet accoutrement, je vais passer inaperçue, mais je fais confiance à l'amie de ma mère.

Elle se faufile à travers la trappe, moi à sa suite et nous arrivons sur les côtés d'une rue piétonne où de nombreux petits commerces de légumes et de fruits ont pris place. Mon regard est très vite attiré vers toutes ses personnes qui se cachent sous le même type de foulard que moi à croire que c'est un effet de mode. J'observe Sophia curieuse de ne pas voir l'ensemble des femmes dissimuler leurs cheveux.

- J'ai demandé à des amies de porter ce foulard, pour faire diversion le jour où tu reviendrais sur Malurn.

Comment peut-elle savoir que je serais revenue sur Malurn ? Car c'était bien mal parti au départ. Comprenant mon interrogation comme si elle était dans ma tête, elle continue son explication.

- Tant que tu étais en vie, il y a de l'espoir. Que ça prenne un jour, des semaines ou des années, nous aurions attendu ton retour avec impatience. Et puis, autant se préparer à toute éventualité.

Cette femme est si optimiste que ça fait plaisir à voir. Elle m'entraîne à travers la rue saluant au passage de nombreuses personnes qui se dirige vers le même endroit que nous. En arrivant devant une grande place, j'aperçois une estrade où se déroule une pièce de théâtre, qui m'a tout l'air d'être triste, au vu des yeux mouillés du public. Les gens, se trouvant aux abords de la scène, sont subjugués par le spectacle, qui ne fait que commencer. Une voix forte résonne dans toute la ville. La puissance qui émane de cet être imposant me donne la chair de poule. Après un court discours parfaitement maitrisé, une hache se soulève dans le ciel. Et s'abat brusquement, sans que je ne m'y attende, sur le cou d'une des personnes présentes à genoux sur l'estrade. Sa tête se détache de son corps dans une giclée de sang rouge et finit sa course aux pieds des nombreux enfants qui se trouvent aux premières loges. Un cri provenant du plus profond de mon être accompagne, non sans mal, celui de la foule. Mais où est-ce que j'ai atterri ?

***

Coucou !

J'espère que vous allez bien. J'ai été un peu surmenée cette semaine que j'ai complètement oublié de poster ce chapitre le week-end dernier.

Sinon, qu'en avez-vous pensé de ce nouveau chapitre ?

Kaelia est enfin arrivée chez elle, sur Malurn. Il était temps :)

J'espère que ses aventures vous plaisent toujours et qu'elles continueront de vous plaire, car ce n'est pas fini !

Comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter ainsi qu'à voter cela me ferait extrêmement plaisir et me motiverais ! De plus, chaque avis est important pour moi, car ils m'aideront lors de la réécriture ;)

Bisous et à bientôt :)

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