Début Septembre, Lucie.
Dans un mois ma nouvelle collection sort, j'ai hâte ! Il manque que la robe de Juliette, je voulais la faire en dernier. Certaines sont terminés, d'autres en cours de fabrication, mais je n'ai pas de retard, bien au contraire. J'ai un peu d'avance, mais n'importe quoi peut arriver, donc je me dit que j'ai toujours deux ou trois jours de retard.
Le fait que Juliette défile pour moi et qu'Alex est avec moi sont de vrais coup de communication, j'ai reçu plus de demande d'invitation que prévu. Beaucoup sont refusés d'office, je refuse certains critiques et certains médias. Ils peuvent me dézinguer sans me connaître et dire que j'ai réussis juste parce que je couche avec Alex, oubliant mes 10 ans d'expérience.
La journée de travail est finie, mes créations sont sous scellés, je rentre. Anna reste encore un peu, elle a pas mal de choses à faire en compta. Je rentre rapidement chez Alex, j'ai hâte de le voir. Hier soir il n'était pas là, déplacement imprévu, et je ne l'ai pas vue ce matin.
Quand je rentre dans l'appartement, c'est calme. Je pose mon sac et mes chaussures dans l'entrée puis je m'avance. La télévision est éteinte, il y a quelques affaires à Alex qui traîne. Je les ramassent et je vais les mettre dans le bac à linge sale et je vais dans la cuisine. Sur le plan de travail, il y a une rose rouge et une petite lettre. Je récupère la rose et j'ouvre la lettre. Il y a juste une adresse, je souris et j'y vais avec joie. J'arrive sur le lieu de rendez-vous, il y a une autre fleure et une autre enveloppe avec un nouveau lieu. Je comprends le jeu, j'y fait avec joie. Je souris quand je retourne dans ma voiture et je continue le jeu.
Après avoir visitée huit lieux, je me retrouve avec un jolie bouquet de neuf roses rouge, le bouquet de l'amour, j'adore. J'arrive devant un vieil immeuble abandonné, ce que je trouve étonnant. Je rentre quand même dans le bâtiment, Alex a bien dû me préparer une jolie surprise. La petite rose blanche et le petit mot m'indique la direction à prendre.
Je monte rapidement à l'étage indiqué, mon bouquet tombe par terre quand j'y arrive. Alex est bel et bien là, mais attaché à une chaise et blessé. Je cours vers lui, il secoue la tête pour que je m'arrête, mais je n'obéis pas. Je continue d'aller vers lui et je pose ma main sur son visage blessé.
-Alex, pourquoi ... ?
-Lucie, je suis heureuse de te voir.
Je me crispe, je vais la tuer cette salope. Je regarde Alex, lui mime un petit je t'aime et je me redresse. Je me retourne, je me prends une gifle en plein gueule. Je pose ma main sur ma joue et je regarde ma mère.
-Tu n'avais pas à toucher à Alex espèce de sale pute.
J'envoie un coup de pied, elle se le prends en plein dans le ventre. Quelqu'un me prends les bras et les retiens. Je me mets à hurler, mais le gars réussis à m'asseoir et à m'attacher. Je bouge dans tout les sens, ma mère vient devant moi. J'arrête de gigoter et je la regarde. Elle a un couteau dans main, ça me refroidie.
-Alors, la prochaine fois que tu me frappes, c'est ton très cher amoureux qui va prendre, OK ?
-Ne le touche pas. Il ne t'as rien fait.
-Il est attaché à toi, et c'est ta pire faiblesse.
Elle se lève et elle va vers lui, elle pose la pointe du couteau sur sa main. Je regarde Alex, il est inquiet, mais pas terrifié.
-Tu verrais ta tête. Tu flippes vraiment.
Elle reprends son couteau, je respire de nouveau.
-Mais rassure-toi, je ne vais pas le blesser plus qu'il ne l'est. J'ai juste envie de te tuer toi. Je ne peux pas me permettre d'être à Interpol.
-Vous le serez, même si je sort vivant d'ici. Je suis le fils du roi le plus puissant au monde, pas un petit mec sans importance.
Ma mère se tourne vers lui, il lève le regard vers lui.
-Quoi ? Vous croyez sérieusement me faire peur ? J'ai vue la guerre de mes propres yeux. Ce n'est pas une cinglée qui va me faire pisser dessus.
Il est juste taré cet homme et il n'a vraiment pas peur. Je regarde ma mère, elle sourit puis elle revient vers moi. Elle passe derrière moi et elle tire mes cheveux.
-Alexander, sache que si tu continues à me parler comme ça, c'est ta très chère Lucie qui va trinquer.
-C'est tellement petit. À votre hauteur.
-Tais-toi Alex, s'il te plaît.
Je ferme les yeux et je me calme vraiment. Mon cœur battait trop vite, ma respiration était partis en live. Je les ouvre quand je suis un peu plus posée, ma mère relâche mes cheveux.
-Bon, les amoureux, je dois vous laisser deux minutes. Je dois jeter les fleurs, ça me dégoûte.
Elle part rapidement, je regarde Alex. Je retiens mes larmes, j'ai pas envie de pleurer alors qu'il est en face de moi.
-Alex, t'es là depuis quand ?
-Hier après-midi. Elle m'a forcée à t'envoyer des messages pour te dire que je ne rentrerais pas.
-J'ai remarquée. Tu n'avais personne avec toi ? Aucun garde ?
-Non. Je ne comptais pas sortir, alors est venue chez moi.
-D'accord.
-Lucie, je voulais me défendre, mais il y avait trois personnes avec elle. Je ne pouvais rien faire.
-Je sais que tu ne pouvais rien faire. Je connais ta force.
-Tu fais référence à l'autre soir ?
Ce con, malgré la situation, réussis à me faire sourire.
-Je ne fessais pas référence à l'autre soir. Juste à tes exploits de guerre.
J'entends des pas arriver, je m'arrête de parler, Alex aussi. On la regarde, elle semble chercher quelque chose. Elle se tourne et elle me regarde. Elle fait un geste à un de ses moutons, il vient me lever. Il m'embarque dans une autre pièce, je me mets à paniquer. Je tourne la tête, Alex me regarde en essayant de se détacher.
Une porte est fermée, je ne vois plus Alex. Je regarde l'endroit où je suis, il n'y a rien, hormis ma mère. Elle détache mes mains, m'envoie à l'autre bout de la pièce et elle vient me frapper. Elle me mets surtout des coups de pieds, je protège ma tête. Elle s'arrête après un long moment, je me mets sur le dos quand elle a finit et je pose mes mains sur mon ventre. Il est très douloureux, mais je n'ai pas cette sensation de quelque chose de briser.
-Ça, c'est juste la première partie. La deuxième partie sera meilleure pour moi.
Elle remets un coup de pied, puis elle demande à quelqu'un de me relever. Je regarde Alex quand il me ramène dans l'autre pièce. Il hurle sur ma mère jusqu'à ce qu'elle le gifle. Le gars qui me tiens me regarde, il ne veux rien me faire. Il me fais m'asseoir et il va vers Alex quand ma mère est partie. Je le regarde le détacher, puis il part rapidement, sans rien nous dire. Alex se lève et court vers moi, il pose ses mains sur mon visage.
-Lucie, qu'est-ce qu'elle t'a fait ?
-Elle m'a frappée. Mais ça va, rassure-toi.
-Elle t'as quand même fait du mal. Je vais la tuer.
-Non ! C'est à moi de régler ce problème. Dès que tu le peux, tire-toi.
-Lucie ...
-Écoute-moi, s'il te plaît. Part quand tu peux et appelle les flics.
Il hoche la tête, puis il m'embrasse.
-Je t'aime, tu le sais ?
-Je le sais. Je t'aime aussi.
Il m'embrasse une nouvelle fois puis il regarde autour de lui. Je sais qu'il regarde la porte, on peut très bien s'enfuir. Je regarde la table, il y a quelques instruments de torture.
-On se casse. Si on la croise, je m'en occupe, dis-je en me levant.
-OK.
Je récupère un couteau sur la table et je prends la main d'Alex. Je nous emmène vers la sortie, ma mère revient en même temps. Elle nous regarde, puis elle me saute dessus. Je lâche le couteau quand je tombe par terre et elle commence à me frapper, mais je rends ses coups malgré la douleur des coups précédent. Je réussis à prendre le dessus, je regarde Alex quand j'ai posée mes mains sur le cou à ma mère.
-Alex, dégage !
Il ne dit rien, il commence à descendre les escaliers. Je me retourne vers ma mère, je serre mes mains autour de son cou, j'ai juste envie qu'elle crève. Elle commence à griffer mes bras, mais je ne desserre pas ma prise.
La seule chose qui me fait lâcher ma prise, c'est une douleur sur le côté de mon ventre. Je pose une main sur le côté touché, je sens quelque chose de chaud. Ma mère vient de me planter le couteau entre mes côtes. Je me dégage d'elle, ça me fait terriblement mal. Je la regarde, elle se redresse avec le couteau dans la main. Elle vient vers moi, je ne l'ai jamais vue aussi énervée. Elle prends un peu d'élan avec le couteau, mais quelqu'un retient sa main. Je recule et je me mets contre les barreaux de l'escalier. Le mec qui nous a relâchés avec Alex réussis à désarmer ma mère et il lui donne un coup de pied dans le dos, ce qui la fait basculer en avant contre la rembarre. Je l'entends crier, puis il n'y a plus un bruit après son atterrissage.