Chapitre 38

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Le lendemain.

Je suis à l'entreprise, concentrée sur mes stocks. Je suis de nouveau dans mon bureau, ça fait du bien de retrouver mes marques. Tout a été livrés il y a deux semaines et en deux jours, je reconnectais tout.

Je vérifie tout, mais je suis coupée dans mon élan par une personne qui toque à la porte. Je me redresse et dit à la personne d'entrer, c'est Lisa et elle a un colis dans les mains. Elle me l'apporte et elle pose le colis sur mon bureau.

-D'où vient le colis ?

-Je ne sais pas, c'est un coursier qui vient de le poser.

-D'accord.

Je me lève et je récupère mon cutter. J'ouvre le colis après avoir regardée l'adresse. Elle a été imprimée, impossible de savoir qui a envoyé le paquet, bien que je suis sûr que ça vient de ma mère. J'ouvre le colis, il y a une boite en métal grise dedans. Je la prends, la sort et je l'ouvre. Là, je manque de vomir. L'odeur est horrible, l'image est pire. Je regarde Lisa, elle est blanche. Je referme la boite et je vais à côté d'elle.

-Hé, Lisa, ça va ?

Elle me regarde, je prends ma poubelle et je lui passe au bon moment. Je me lève et je vais rapidement chercher un verre d'eau. Je retourne auprès de Lisa, je lui passe le verre et un mouchoir.

-C'était bien un rat ?

-Je crois. Je ne vais pas ouvrir de nouveau cette boite.

Lisa avale son verre et elle me regarde, triste.

-Excusez-moi. J'aurais du le savoir que c'était un truc bizarre.

-Ce n'est pas de ta faute. Tu peux rester ici le temps de te remettre.

-Merci.

Je laisse la poubelle à côté d'elle, un vomissement peu revenir. Je regarde s'il y a encore quelque chose dans le carton, il y a une enveloppe. Je la prends, range la boite dans le carton et je le mets de côté.

Je me cale contre la tranche de mon bureau et j'ouvre l'enveloppe. Je lit rapidement la lettre, je ne suis pas surprise que ce soit ma mère qui ai envoyée ce colis dégueulasse. Et, même en lisant la lettre, je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. M'envoyer un rat mort, je ne comprends pas le message. Pour le coup, elle m'a dégoûtée, mais pas effrayée. Et elle a choquée ma secrétaire inutilement.

Je pose la lettre sur mon bureau et je regarde Lisa. Elle a déjà repris quelques couleurs, ça fait plaisir à voir.

-Ça va mieux Lisa ?

-Oui. Je pense que je ferais plus attention la prochaine fois.

-Tu ne pouvais pas le savoir. Si tu veux, tu peux rentrer chez toi.

-Non, je préfère bosser. Les nausées, je connais.

-Comment ça ?

-Je suis en couple depuis quelques années et on avait envie de bébé.

-T'es enceinte ?

-Oui.

Je souris en la prenant dans mes bras, heureuse pour elle.

-Félicitations Lisa.

-Merci.

-T'es enceinte de combien ?

-14 semaines. Je rentre dans mon quatrième mois.

-Tu me préviens si tu as besoin de quelque chose. Une augmentation, une prise en charge, n'importe quoi. Tu peux me demander.

-Je n'ai besoin de rien pour le moment.

-D'accord. Je te passerais les papiers qu'il faut pour poser tes congés.

-On a encore un peu de temps avant ça. Je vous les demanderais en temps voulu.

-Pas de problème. Encore félicitations.

Je la reprends dans mes bras, puis elle retourne au travail. Je regarde ma poubelle, je la ferme rapidement et je jette le carton avec la boite et la lettre. J'ai pas envie d'y garder et je ne comprends pas la menace.

Une fois débarrassée de tout ça, je retourne bosser sur mes stocks. Demain, j'attaque la fabrication de ma nouvelle collection, enfin. J'ai déjà repris les tailles de mes mannequins, j'ai mon équipe de petites mains, je suis prête et j'ai juste hâte de tout commencer.

Je vérifie tout pendant toute la journée puis je rentre chez moi. Alex n'est pas avec moi ce soir, il a un dîner officiel en dehors de Londres. Et ce repas tombe bien, on a passés une semaine ensemble sans se lâcher. Et cette soirée calme me permet de réfléchir à ce que ma mère me fait en ce moment et comment je peux réagir face à cette situation. Pour le moment, elle ne me touche pas, j'aimerais beaucoup qu'elle passe à l'attaque. Je préfère me faire cogner que me faire menacer. Au moins, la peur est réelle, j'aurais peur qu'elle me tue réellement.

Une semaine plus tard, Lucie.

Je suis à la maison, clouée au lit avec une gastro d'enfer. J'en peux plus, j'ai l'estomac vide mais j'ai l'impression d'avoir mangée un poulet entier il y a cinq minutes et qu'il veut sortir par tout les trous que mon corps possède. Alex est au courant, il va pas tarder à arriver. Je lui ai dit que je pouvais rester seule, mais il a insisté. Il a la clé depuis quelques jours, il était temps qu'on fasse un échange.

J'entends la porte d'entrée être ouverte et Alex débarque dans la chambre. Heureusement que j'ai vidée la bassine bien dégueulasse. Il s'assoit à côté de moi et il passe sa main sur mon front. Ça me fait du bien de le savoir prêt de moi.

-Eh beh, je ne t'ai jamais vue dans un tel état.

-Normal, tu m'as jamais vue malade à ce point. Et je ne voulais pas que tu me vois dans cet état.

-Chaton, je t'aime, alors je peux très bien supporter ça.

-Merci.

-T'as besoin de quelque chose ?

-Que tu ne tombes pas malade. J'ai besoin de toi quelques jours.

Il rigole un peu, moi je me redresse.

-Sérieusement, j'ai besoin qu'on aille prendre mes médicaments. Anna a du partir pour l'entreprise.

-Je peux demander à quelqu'un d'aller y chercher. Où est l'ordonnance ?

Je lui montre et je me lève. Je file aux toilettes, Alex vient vite me retenir les cheveux alors que je rends les dernières choses que j'ai dans mon ventre. Il passe sa main dans mon dos, ça me soulage un peu. Je ferme la cuvette des toilettes, tire la chasse d'eau et je me mets sur les fesses.

-Tu sais que cette gastro tombe bien ?

-Pourquoi tu dis ça ?

-Parce que le jour où je serais enceinte, tu sauras quoi faire. Les nausées n'auront aucun secrets pour toi.

-Maintenant tu veux un bébé ?

-Quand on sera prêt, oui.

-Et mariés. J'ai pas envie d'un bébé illégitime pour la couronne.

-Si j'ai pas envie de me marier, on fait comment ?

-J'en sais rien. Mais là, ce n'est pas le moment de parler. Tu vas retourner te coucher, te reposer et t'hydrater. Je vais envoyer quelqu'un pour prendre tes médicaments.

Je ne le contredit pas, il m'aide à me lever et on retourne dans la chambre. Malgré les fortes chaleur, je suis gelée, alors je me glisse sous la couette. Alex appelle quelqu'un quand je suis couchée, puis il revient s'asseoir à côté de moi. Il me passe ma bouteille d'eau et il me force à boire. Bon, par petites quantités, mais je bois.

Quand mes médicaments arrivent, Alex me les donnent et il se couche avec moi. Il n'a pas peur de tomber malade. Il me prends dans ses bras et j'essaie de dormir. J'ai passée la nuit aux toilettes, j'ai besoin de me reposer. Je finis par m'endormir, vraiment épuisée.

Mon plus beau contratWhere stories live. Discover now