Chapitre 3

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Je suis sur mes patrons, quelqu'un toque à la porte et l'ouvre. Je lève mes yeux de mes patrons et je vois ma secrétaire.

-Madame, vous avez un appel urgent.

-Quelle ligne ?

-La une madame.

-Merci Lisa.

Elle sort de la pièce et je vais prendre le téléphone. Je prends l'appelle et je suis ... choquée. Je repose le téléphone sur le combiné, récupère mon sac, ma veste et j'y vais. Je monte dans ma voiture et je roule jusqu'à atteindre la prison. Franchement, j'hésite entre l'énervement et l'envie de meurtre.

Je rentre rapidement dans le bâtiment administratif, je vois la secrétaire du directeur à son bureau, je me précipite sur elle.

-Votre directeur, il est là ?

-Pardon ?

-Je vous demande si votre chef est là ! Criais-je en tapant mon poing sur son bureau.

-Il est là, mais il ne prends personne madame.

-J'en ai rien à foutre, je dois le voir.

La porte qu'il y a derrière la secrétaire, le directeur sort de son bureau. La secrétaire se lève et se place devant moi quand elle voit que je vais contourner son bureau.

-Madame, je suis le directeur de cette prison, monsieur Anderson. Comment puis-je vous aider ?

-Comment vous pouvez autoriser la demande en appel de ma mère ?!

-Allons dans mon bureau.

Il me laisse passer pour aller dans son bureau, je reste debout quand lui entre et s'assoit.

-Votre mère a eu une attitude exemplaire durant ses 7 dernières années et le psychologue trouve qu'elle s'améliore.

-Putain mais vous êtes con ou quoi ? Ma mère, la femme avec laquelle j'ai vécu pendant plus de 17 ans, sait très bien cacher son jeu ! Et elle n'a pas volé une pomme au marché, elle a battu et tué mon père !

Je m'assois et retiens mes larmes, j'ai pas envie qu'elle soit libérée.

-Écoutez madame, je peux comprendre votre énervement, mais votre mère n'a pas le profil d'une psychopathe d'après le psychologue.

-Pourtant elle l'est. Croyez-moi.

Je me souviendrais toujours de ce jour-là. C'était le 6 juillet, une journée qui était pourtant très belle. Je baisse la tête, j'aimerais tellement l'oublier ce jour. Mais je ne l'oublierais jamais.

Flash-back, 7 ans plus tôt.

Papa cri. Maman lui fait encore du mal. Je suis dans ma chambre, un crayon dans la main, mais je n'arrive pas à dessiner. Des larmes coulent sur mes joues, je n'ai pas la force d'aller l'arrêter. Je prends mon téléphone et j'appelle la police, pour la troisième en ce début de mois.

Jamais ils n'arrêtent maman, je ne comprends pas pourquoi. Ils me disent qu'ils vont bientôt passer, je raccroche, essuie mes larmes et je sors de ma chambre.

Les cris de papa s'arrêtent quand j'arrive dans le salon, le rire de maman se fait entendre. Elle est devant le canapé, elle un couteau dans la main, plein de sang.

Un cri sort de ma bouche quand je comprends ce qu'il vient de ce passer, elle me voit et souris encore plus, c'est une psychopathe.

-Après le père, la fille.

Son rire est sadique, je cours m'enfermer dans la salle de bains. Je me cache derrière le meuble à vasque et je laisse les larmes couler. Maman essaie de défoncer la porte, je me bouche les oreilles. À force de frapper contre la porte, le monstre qui me sert de mère réussis à la défoncer. Je rapproche encore plus mes genoux vers ma poitrine en protégeant ma tête, j'ai tellement peur. Tout mon corps tremble.

Je sursaute quand je sens qu'elle me prends les cheveux et je me retiens de hurler quand elle me lève. Elle me force à la regarder, je n'ai jamais vue autant de haine dans son regard.

-Tu croyais m'échapper petite salope ?! Tu vas finir comme ton père !

Je tente de la repousser, mais elle est trop forte pour moi. Elle me lance contre la cabine de douche, je tombe au sol parce que la porte s'ouvre et me cogne la tête contre le mur. Je pose mes mains sur ma tête, j'ai mal. Ma mère prends mon bras et me force à me relever. La sonnette retentis dans la maison, elle soupir et serre mon bras plus fort.

-T'as appelée les flics ?! Encore ?! Tu sais ce qui t'arrive pourtant quand tu les appelle.

Ma mère me gifle, pose le couteau sur ma gorge et m'emmène jusqu'au salon. Des policiers viennent de défoncer la porte, ils pointent leurs armes vers nous quand ils nous voient. Ma mère s'arrête quand elle les voit et me mets face à eux.

-Relâchez-là tout de suite madame !

-Si j'ai pas envie de la lâcher ? Si j'ai envie d'enfoncer mon couteau dans son cou, qu'est-ce que vous allez faire ?! Hein ? Vous allez nous tirer dessus ?

Un policier charge son arme, ma mère flippe, je le sens. Mais elle resserre sa prise, elle me coupe presque la respiration. Je pose mes mains sur ses bras, pousse dessus et réussis à le décaler assez pour que je me laisse tomber. Je finis sur les fesses, je me retourne et je recule jusqu'à buter contre les jambes d'un policier. Ses collègues, ayant le champ libre, vont arrêter ma mère pendant que le policier s'occupe de moi. Je ne l'écoute pas, je tourne la tête vers le canapé, je vois la main à mon père. Je vais vers lui, mon cœur se brise et les larmes coulent.

-Papa ...

Je me penche sur lui et je pose ma tête sur son pull, là où il n'y a pas trop de sang. Je passe ma main dans ses cheveux, j'adorais faire ça, ils étaient si doux.

On essaie de me redresser après un très long moment, je ne lutte pas. Je fais juste un bisou à mon père et je récupère son collier, puis je suis le policier. On s'arrête sur le palier, pour que les autres puissent sortir ma mère qui a tout fait pour ne pas être arrêtée. Elle se tourne vers moi, plus haineuse que jamais.

-Lucie, crois-moi, j'en ai pas finie avec toi. Je te retrouverais et tu retrouveras ton cher papa. Tu finiras comme lui.

Les policiers la pousse pour qu'elle avance, elle hurle des insanités jusqu'à ce qu'elle sorte de l'immeuble. Le policier qui m'accompagnais passe sa main dans mon dos, je comprends qu'il faut y aller. Je regarde une dernière fois l'appartement et je le suis. Quand je suis dehors, on m'apporte un plaid et on prends soin de moi.

Fin du flash-back.

Je regarde le directeur de la prison, il ne dois pas tout connaître. C'est pas possible autrement, même les gardiens savent qui elle est vraiment.

-Monsieur, si elle sort, je serais en danger. Ma mère a promis de me tuer.

-Je sais. D'où le fait que sa demande sera, sans aucun doute, refusée. Elle ferra sa peine complète.

-Alors pourquoi laisser passer une telle demande ? Demandai-je dépitée.

-Parce que je suis obligé et son avocat a beaucoup insisté.

J'ai un rire amer qui sort, ma mère c'est tapé son avocat.

-Ma mère a couché avec. Il a de grandes espérances. Et je ne sais pas comment elle le paie.

-Vous ne le payez pas ?

-Vous rigolez ? Payer l'avocat d'une folle pareille ?! Je préfère encore me faire amputer de mes mains que de payer la moindre chose pour elle. Jamais elle n'aura le moindre penny de ma part.

Je soupir, puis je me lève.

-Je dois y aller, j'ai du travail. J'appellerais l'avocat de ma mère pour avoir plus d'informations. Merci de m'avoir prévenue.

-C'est normal.

Je sors du bureau sans rien dire et je retourne au boulot. Ça va m'aider à oublier ce que je viens d'apprendre de me mettre sur la tenue du prince et en travaillant sur ma collection.

Mon plus beau contratWo Geschichten leben. Entdecke jetzt