J'arrive au boulot, de bonne humeur. Je vais poser mes affaires dans mon bureau, puis je vais dans celui d'Anna. Elle est à son bureau, je vais la saluer et je m'installe en face d'elle.
-Tu sais que j'ai eu envie de te tuer ?
-Pourquoi ? Parce que j'ai donnée ton adresse au prince et que tu as passée une nuit visiblement délicieuse ? Lucie, n'abuse pas.
-Anna, j'ai effectivement passée une excellente nuit, mais tu n'avais pas à donner mon adresse sans me prévenir. Je ne donne pas mon adresse à n'importe qui et ne me dit pas que c'est n'importe qui.
Anna pose ses coudes sur son bureau, croise ses doigts et elle pose sa tête dessus en souriant.
-Tu as passée une excellente nuit ? Le prince est si doué que ça ?
-Je ne vais rien de te raconter. T'as trahis ma confiance en balançant mon adresse.
-J'ai pas trahis ta confiance. Je savais que je donnais ton adresse à quelqu'un qui ne va pas la dévoiler. Et au pire, les journalistes ont déjà ton adresse, alors ...
Là, elle marque un point. Il est vrai que les paparazzis ont déjà mon adresse.
-T'as raison sur ce point. Mais tu n'avais pas à donner mon adresse.
-Lucie, tu te répètes.
-Je sais, dis-je en souriant.
-Tu me racontes ta soirée maintenant ? J'ai envie de savoir si c'est un bon coup.
Je lève les yeux au ciel en soupirant, elle abuse.
-J'ai quand même le droit de garder quelques petites choses pour moi ?
-Oui, mais raconte un petit peu. S'il te plaît. Je suis ta meilleure amie quand même !
-D'accord. C'est un très, très bon coup. Mais c'était qu'une seule nuit, je ne compte pas le revoir.
-Lucie, si c'est vraiment quelqu'un de bon au lit, profites-en.
-Non. J'ai profité une nuit, ça me suffit. Vraiment.
-Et s'il revient te voir ?
-Bah ...
Je n'y avait pas vraiment pensée à ça. J'y réfléchie, puis je regarde Anna en souriant.
-S'il revient, ça veut dire qu'il s'intéresse à moi. Ou qu'il est vraiment en manque.
-Il s'intéresse à toi, j'en suis sûr.
-Mais il ne m'a pas rappelé, normal.
-Attends quelques jours. Et s'il te recontacte sans vouloir coucher avec toi, ça veut dire qu'il s'intéresse.
-Je sais. Bon, dis-je en posant mes mains sur son bureau, j'ai du boulot. Je pars après de 21 heures ce soir. Si je pars.
-OK.
-Et je vais venir bosser ce week-end, j'ai du retard à rattraper.
-Pas de problème.
Je retourne lui faire un bisou, puis je part dans mon bureau. Je regarde rapidement mes mails, puis je me mets sur mes patrons. Et je travaille toute la journée plus une bonne partie de la soirée. Je finis tellement tard que je reste ici, à dormir sur le canapé-lit.
Je tiens le rythme toute la semaine, jusqu'au samedi soir. Là, Anna vient m'arrêter dans mon travail, ce qui me fait du bien. Mais en une semaine, j'ai réussis à rattraper tellement de retard que je suis assez fière de moi. Il ne me reste plus qu'une seule tenue à faire, et je pourrais lancer la fabrication. Mais là, c'est samedi soir, et je rentre chez moi. Une semaine enfermée dans mon atelier, c'est très long.
Je récupère mes clés, mon sac et je file. Je profite d'un feu rouge pour regarder mon portable, que j'ai laissé éteins pendant ma semaine de boulot. Je souris en voyant un message d'Alexander, il date de mercredi. Il souhaitait me voir ce week-end, mais c'est un peu fichu. Demain, c'est repos et je n'ouvrirais ma porte à personne.
Je lui réponds, en m'excusant du retard, et je lui dit que je suis d'accord pour le voir la semaine prochaine. Et je vais pouvoir le voir quasiment tout le week-end.
Une fois le message envoyé, je repose mon portable et je continue ma route. Quand je rentre chez moi, je vais remplir ma baignoire après avoir posée mon sac et ma veste, j'ai envie d'un bon bain bien chaud pour détendre mes muscles qui ont bien bossés pendant des heures et des heures.
Pendant que la baignoire se remplie, je me déshabille. Je me masse un peu la nuque, elle est douloureuse.
Mon bain prêt après de longues minutes, je me glisse dedans en soupirant d'aise. Je ferme les yeux et je profite pour penser à rien. Je pense juste au bien de la chaleur de l'eau, elle me fait un bien fou.
Vendredi soir.
Alexander va bientôt arriver, je finis de me préparer. Je me regarde dans le miroir, je suis un peu plus séduisante que l'autre jour, bien que je pense que c'est un peu inutile. L'autre soir, j'étais en pyjama et il m'a quand même sauté dessus.
Je jette un dernier coup d'œil à ma tenue et je file dans le salon. Je récupère mon portable et je regarde l'heure, il ne devrait plus tarder. J'enfile ma robe de chambre par dessus ma lingerie et j'attends sur un siège autour de l'îlot. Je tape mes ongles dessus, je suis légèrement impatiente.
La sonnette retentis quand je prends mon portable, il retrouve sa place sur mon îlot, je passe mes mains dans mes cheveux et je vais répondre. Une bonne inspiration et j'ouvre.
-Salut, dis-je en souriant.
-Salut.
-Entre.
Je me décale un peu et je le laisse entrer. Il va s'installer vers l'îlot, je lui sers un verre et je m'installe un face de lui.
-Alors, t'as assez avancée pour te permettre de m'inviter ?
-Oui. J'ai finis tout mes patrons, ça me soulage.
-T'as créée une collection entière en deux semaines ?
-Non, j'ai juste fait les patrons. Maintenant, j'ai besoin de deux voir trois bons mois pour tout créer. Pour mon prochain défilé quoi.
-Tu me donneras les infos ? J'aimerais beaucoup en voir un, surtout un de toi.
-Je te donnerais les informations, il n'y a pas de problème.
Il sourit, moi aussi.
-Sinon, pourquoi tu voulais me revoir ? Je pensais avoir été claire l'autre jour.
-J'avais envie de te revoir. J'ai bien aimée la nuit que nous avons passés ensembles, mais j'aimerais aussi en découvrir plus sur toi.
-Bah tu connais tout de moi. On a bien discutés l'autre jour.
-Je sais, mais on a jamais parlés de choses un peu plus privé. On a couchés ensemble, je veux juste en apprendre encore plus sur toi.
-D'accord. Dit-moi ce que tu veux savoir.
On se mets à discuter de couples, de passions, de futur. Et étonnement, je me surprends à parler d'une famille que je souhaiterais fonder. C'est sûr que je souhaite en fonder une, mais avec ce qu'il c'est passé chez moi, avec mes parents, j'ai peur de devenir aussi tarer que ma mère.
Je me perds dans mes pensées quand j'en parle, mais la main d'Alexander passe rapidement devant mon visage. Je le regarde après avoir secoué la tête, il sourit.
-Waouh, t'es partie loin.
-Désolée.
-C'est pas grave. Tu pensais à quoi ?
-Ma mère. On a parlés enfant, je pense à ma mère.
-Quelque chose te terrifie ?
-Oui. Devenir comme elle. Faire souffrir mon mari et mes enfants.
-C'est pour ça que tu n'as pas vraiment envie de t'engager ? Tu m'as dit qu'avec ton ex, tu n'arrivais pas à te projeter.
-En quelque sorte. Je pense que, quand je trouverais le bon, si un jour je le trouve, je pourrais enfin me projeter parce qu'il aura les bons mots. Il saura me rassurer et on pourrais avoir des enfants.
-Mais tu ne l'as toujours pas trouvée.
-Malheureusement. Mais j'espère.
Je souris en le regardant, il prends ma main dans les siennes. Il fait bisou dessus, ce qui me fait rire.
-Je suis sûr que tu trouveras quelqu'un de juste pour toi. Et il arrivera au moment où tu t'y attendras le moins.
Lui aussi sais trouver les mots pour me rassurer. Je pose ma main libre sur les siennes et je vais l'embrasser. Nos mains se lâchent, celles d'Alexander ce posent sur ma taille pendant que je passe mes bras autour de son torse. On file rapidement sur le canapé, je rigole un peu quand j'atterris dessus. Alexander profite de ce moment pour retirer son tee-shirt et il ouvre ma robe de chambre, il sourit en voyant ma lingerie.
-Sexy la lingerie.
-Je savais que ça allais te faire plaisir.
-Ah bon ?
-Tout les hommes aiment la lingerie.
-Tu devrais en faire une collection. Je suis sûr que ça plairais beaucoup.
Je passe mes mains sur sa nuque et je l'attire contre moi.
-Évite de parler de mon boulot. J'ai juste envie de profiter d'un bon moment avec toi.
-A vos ordres madame.
Il m'embrasse de nouveau et je passe mes mains de sa nuque au bas de son dos.
Alexander et moi sommes toujours dans le canapé, on reprends notre souffle tranquillement. Je passe mes doigts sur le torse d'Alexander pendant qu'il passe les siens sur mon bras. Je suis bien là, à l'aise.