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By Naanou_gt

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Une dispute, du brouillard, une moto et une voiture sur une route escarpée des Pyrénées, c'est l'accident. Le... More

Chapitre deux
Chapitre trois
Chapitre quatre
Chapitre cinq
Chapitre six
Chapitre sept
Chapitre huit
Chapitre neuf
Chapitre dix
Chapitre onze
Chapitre douze
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Petite précision

Chapitre premier

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By Naanou_gt


J'essuyais rageusement les larmes qui jaillissaient de mes yeux et secouais la tête comme pour me libérer de ces pénibles pensées qui m'obsédaient. Comment Zack avait-il pu me faire une chose pareille ? Comment avait-il pu se comporter comme ça, après m'avoir fait ces promesses ? Et moi qui croyais bien le connaître... Moi qui pensais qu'il m'aimait... Dire que j'avais eu l'intention de m'installer avec lui dans deux mois. L'idée me dégoûtait aujourd'hui et penser une seconde qu'il n'avait aucunement l'intention de me le dire renforçait l'humiliation qu'il m'avait infligée. Je m'efforçais à ravaler les sanglots qui secouaient ma gorge avec violence, je n'avais aucun contrôle sur mes réactions corporelles. J'avais beau me répéter encore et encore que j'avais eu de la chance de l'avoir quitté, de l'avoir découvert sous son vrai jour avant que je n'habite avec lui, cela n'apaisait pas ma souffrance...

Tout en serrant le volant de ma main gauche, j'essuyais de nouveau les larmes qui ruisselaient sur mes joues. Elles me brûlaient à vif.  Au final, Zack ne m'aimait pas. Il ne m'avait jamais aimée. Les insultes cinglantes qu'il m'avait balancées après que j'eus annoncé la fin de notre couple résonnaient encore dans mes oreilles : il m'avait dit que je n'avais rien d'exceptionnel que si je ne l'avais pas fait, il l'aurait fait dans tous les cas car il en avait marre de moi. Me quitter. Que je n'avais rien d'intéressant et que je n'intéresserais jamais personne parce que je ne donne pas mon corps, que je refusais bien trop de choses aux hommes, que j'allais être seule à vie. Il m'avait traitée de prude et qu'il lui fallait une femme, une vraie. 

J'appuyais sur l'accélérateur avec rage. Je sais que cette route est étroite et très tournante mais je m'en fous, je veux mettre le plus de distance entre lui et moi. Tout n'est plus histoire que d'espace, mon cœur prend toute la place dans mon corps et je me sens prise au piège sur cette Terre aussi vaste soit-elle. A ce moment même, je me moque éperdument du danger et ne pense qu'à la terrible douleur qui me lancine le cœur. Le garçon que j'avais choisi, le seul que je n'aie jamais présenté à ma famille était le plus fini des connards. Les larmes ne cessent de couler sur mon visage. Comment n'avais-je pas percuté plus tôt ? 

A la sortie d'un virage, je tombais sur une nappe de brouillard. Je gardais de la vitesse et mettais les phares, plus rien ne compte quand on a le cœur brisé. Je baisse les yeux le temps de regarder les messages que j'ai, c'est encore lui, il s'excuse.C'était bien trop facile de me balancer ces insultes au visage et venir ramper devant moi seulement trois heures plus tard. Il avait dépassé les bornes, la peine laissait place à la rage au fur et à mesure que je voyais les montagnes défiler à travers les vitres. Je voulais me perdre, le perdre et m'isoler. J'avais l'impression d'être sale, il m'avait souillée sans scrupules et j'avais baissé la tête. Je ne suis pas rancunière et je ne suis pas méchante non plus, je n'ai jamais eu à utiliser la violence verbale ou physique envers quelqu'un. Comment faire quand en plus on a le coeur brisé ? On ferme les yeux en espérant que tout s'arrête et que le monde continue de tourner, je voulais revenir à hier matin quand je n'imaginais pas une seule seconde que les cartons que j'avais achetés allaient retourner au magasin. Je jetais le téléphone sur le siège passager en serrant les dents et regardais la route. Je voyais avec horreur une moto arriver droit sur moi, je mettais un coup de volant à gauche pour l'esquiver, mais trop tard, il y eut un fracas de tôle froissée et son côté droit fut en contact avec mon capot. En freinant, je tapais la tête violemment sur le volant, un voile passa devant mes yeux. Les ténèbres m'engloutirent pendant quelques instants et je gémissais. Je restais dans les vapes quelques minutes, j'ai la tête qui tourne et envie de vomir. Les larmes ne coulent plus, je garde les yeux fermés, la tête appuyée sur le volant et tente de bouger mais mon corps ne veut pas. Au bout d'un bon bout de temps, j'ignore combien, je sens des mains fermes me tirer hors de la voiture, je n'ai pas la force de tourner la tête pour voir qui est-ce. Comme bien trop souvent je me laissais faire. Je me faisais traîner jusque dans l'herbe, on m'appuyait contre quelque chose d'assez mou et ouvrais les yeux pour tomber sur un gars. Il est brun et a les yeux d'un bleu foncé, il a un blouson de moto et des gants. Un hématome vient tâcher son front et du sang coule de son arcade sourcilière. Il me jette un regard furieux, il a une mâchoire assez carrée mais fine en même temps, des cheveux ondulés, des lèvres fines et une légère barbe. Je gémissais en me redressant, il soupira et dit :

-T'es complètement tarée !

Je posais mes mains sur mes oreilles, les sons me parviennent décuplés, je murmurais :

-Vous... vous n'aviez pas les phares.

Il marchait de long en large avec des gestes furieux, il me paraissait immense, il regardait sa moto puis soudainement, il cria :

-Mais tu roulais comme un chauffard ! La route est à tout le monde, tu n'es pas seule !!

Il me faisait vriller les tympans à crier comme ça. Je disais d'un ton bourru :

-Oh, ça va ! Venant de celui qui n'avait pas les phares en plein brouillard, je trouve ça gonflé !

-Je te signale que tu m'es rentré dedans !

-Pardon ? Il n'y a aucune priorité !

Je me levais en chancelant, je sentis mes entrailles se contracter et ma tête tourner, je me rattrapais de justesse à la glissière de sécurité. Il dit :

-Reste assise.

-Non.

Il soupira d'un air plus que las et dit :

-Comme tu veux, je ne serai pas responsable si tu as des séquelles !

-Taisez-vous, vous me faîtes mal à la tête !

Il ne dit rien de plus et je me dirigeais vers la voiture, le pare-choc était enfoncé à l'endroit où je l'avais percuté. Juste devant le volant, à l'endroit approximatif du moteur. Je m'inquiétais de son état et lui jetais un regard, il regardait encore sa moto d'un air triste. Je détournais les yeux par pudeur, je comprenais qu'il soit triste. Je cherchais mon téléphone partout dans l'habitacle et le trouvais brisé sur le sol, je tentais de l'allumer mais rien, il était mort. Je disais :

-Votre téléphone, s'il-vous-plaît, le mien est cassé.  

Il s'énerva davantage, je ne pensais pas que cela était possible, et dit ou plutôt hurla :

-Il ne manquait plus que ça ! Je n'ai pas le mien.

-Vous partez rouler sans votre téléphone ? Vous me parlez de responsabilité après ?!

Il me jeta un regard noir et dit :

-Je n'avais pas prévu de me faire faucher par une folle furieuse.

Je ne tenais pas compte de son insulte et regardais sa moto :

-On va faire comment ?

Il soupira une énième fois, comment n'est-il pas mort avec le choc qu'il y a eu ? Il dit :

-Votre voiture fonctionne encore, on va aller jusqu'à un garage et à la gendarmerie.

Je bafouillais et disais :

-Je...hum... la gendarmerie ?

Il haussa les épaules et dit :

-On fera un constat et après il faudra payer les frais de réparation pour tout ça.

Il désignait les véhicules et la barrière de sécurité qui avait maintenant un aspect de point d'interrogation, je me mordais les lèvres, ça va nous coûter une blinde. 

-On va payer cher.

Il serra les dents et rétorqua :

-En effet et ma moto était neuve en plus, ça va faire cher pour ton porte-monnaie.

-Vous comptez que je prenne tout à ma charge ?

Il regarda mon Audi et dit :

-Je pense que tu es aisée, gosse de riche. Papa et Maman ne vont sans doute pas tarder à rappliquer.

-Je... il est hors de question que je paye tout ! On ne se connaît même pas !

Il fit un geste las de la main et dit :

-Bon, arrête de hurler comme une hystérique. On bouge avant qu'il ne pleuve !

Je serrais les dents et montais derrière le volant. Il avait quand même hurlé en premier et j'étais l'hystérique de l'histoire ? J'avais encore plus envie de pleurer. Il poussa la moto sur le côté et monta. J'allumais le chauffage et la musique puis démarrais avec prudence. Ma voiture émettait des bruits étranges, cela n'annonçait absolument rien de bon. J'écoutais ma musique alors que mes souvenirs revenaient un par un dans un mauvais ordre, je me mordais de nouveau les lèvres et reniflais. Zack. Il me regarde de travers et dit :

-Tout va bien ?

-Comme si vous en aviez quelques chose à faire !

-Hum... je...

Je montais la musique pour ne pas avoir à entendre encore une fois des reproches et serrais le volant, j'allais à une vitesse raisonnable en pensant à mes dernières heures. Il baissa le son de lui même et dit :

-Tu as du sang plein le visage.

Je baissais le pare-soleil et voyais des coulées de sang sur mon visage. J'ai une plaie au front et mal aux poignets, je cherchais dans le vide-poche et trouvais les lingettes démaquillantes.  Je me nettoie maladroitement et lui jette le paquet sur les genoux :

-Vous aussi.

Il le prit et dit :

-Merci.

Je serrais les dents, il dit :

-Pourquoi vous pleurez ?

Je reniflais, cherchais les mots pour ne pas paraître plus pathétique que je ne le suis déjà et disais :

-Une affaire personnelle.

Il soupira et dit :

-Je viens de quitter ma copine... j'ai laissé mon téléphone chez elle comme un imbécile.

-Ah.

Je ne suis pas très sûre de ce que ce mec est mais, il est carrément horrible et irrespectueux. Je finissais par dire :

-Je m'en contrefiche, en fait. On règle nos affaires, on paye chacun notre part et basta ! Je ne veux plus avoir quoique ce soit à voir avec vous !

Il rigola en me fixant et dit :

-Il griffe le chaton !

-Je suis sérieuse, vous dégagez de ma vie dès qu'on aura tout réglé.

Il haussa les sourcils et je balançais d'un ton cinglant :

-Attachez-vous, je ne veux pas que vous trouviez encore un prétexte pour me faire payer plus.

***

Une fois à la gendarmerie, nous commencions le constat et la déclaration séparés. Les gendarmes étaient sceptiques et je me pris des réprimandes encore une fois aujourd'hui.  Le garagiste dit que la voiture était morte, j'étais furieuse, cette journée était un désastre. Je fus priée d'aller à l'hôpital pour des points et vérifier si je n'ai pas de commotion cérébrale. Une ambulance vint me chercher et m'amena au CHU de Toulouse. J'en ressortais au bout de trois heures, il faisait nuit et je ne savais même pas comment rentrer chez moi sans téléphone et porte-feuille. Je serre mes bras contre moi et je le vois, il me fait signe. Zack. Pourquoi était-il ici ? Il est bien là et se dirige droit vers moi, je recule et il dit :

-Attends, non ! Je suis désolé pour tout ce que je t'ai dit !

Je secouais la tête, j'étais terrifiée par lui. Il prit ma main, je me dégageais, j'avais envie de lui hurler dessus. Des gens nous regardaient de loin. Je sens les larmes monter une énième fois aujourd'hui et le pousse en faisant demi tour, il me dit :

-Non, on ne peut pas... pas comme ça. 

-Pars, je ne veux pas te parler !

-Non...

Je voyais alors le motard arriver, il fronça les sourcils et vit Zack dans le hall. Mon ex-copain dit :

-Je veux m'excuser...

-Arrête ! Je ne veux pas te parler !

Je pleurais pour de bon, il continuait de me suivre. Le motard arriva et dit :

-Oh mec, elle a dit qu'elle ne voulait plus te voir.

-Laisse-moi parler avec ma meuf.

Je partais encore plus vite. J'entendis l'inconnu dire  :

-Elle n'a pas l'air de vouloir de toi.

Zack le regarda avec dédain, il devait mesurer presque quinze centimètres de moins que le motard. Il dit :

-Bah dites-donc, elle est allée vite. T'es son nouveau mec ?

-Bon allez, dégage de là !! 

Je me figeais, pourquoi ce gars prenait ma défense alors qu'il me méprisait quelques heures plus tôt. Zack me fixa et finit par tourner les talons. Le motard arriva à ma hauteur et me dit :

-C'était qui lui ?

-Mon ex.

Il le regarda par dessus son épaule :

-Je te ramène chez toi ?

Je secouais la tête, nous étions sur le parking. Il dit :

-Très bien. 

Il partit sans se retourner. Pour récapituler ma journée : j'ai quitté mon copain, me suis faite insultée,  j'ai percuté un homme, cassé mon téléphone, envoyé ma voiture à la casse et je suis plantée sur le parking d'un hôpital. Je gémissais et criais d'une petite voix :

-Bon OK, ramène-moi !

Il se tourna avec un air plus doux et dit :

-Suis-moi.

Je lui emboîtais le pas et il déverrouilla une petite Audi A3, je le regardais de travers.Il détourna le regard l'air de rien, il me prenait vraiment pour une chèvre. Il avait eu le culot de m'appeler gosse de riche alors qu'il a une Audi et une moto à lui, les hommes sont une espèce bien particulière... Il me fit monter, la voiture était le parfait portrait de la voiture masculine avec des emballages en papier partout, des habits, des baskets et des sprays de déodorant. Je pousse un t-shirt et ses affaires de moto puis grimpe dedans en essayant de ne pas tâcher mon jean. Au bout de cinq minutes, il dit de but en blanc :

-OK, je prends les frais.

-Hein ?

Il désigna les papiers posés sur le tableau de bord. 

-Tu es clairement dans le rouge.

-Tu peux ravaler ta pitié. 

Il soupira et dit :

-Je ne t'aime pas, OK ? Tu m'as fait perdre ma moto et j'ai raté un truc important. Mais, on a autant l'un que l'autre envie de se décoller de cette histoire donc je paye tout.

Je croisais les bras et disais :

-Parfait ! J'aimerais juste savoir qui ne m'aime pas, au moins.

Il dit :

-Baptiste.

Je hochais la tête et disais :

-Paula.



Hello, je suis toute excitée à l'idée de poster mon premier chapitre, j'aimerai que vous soyez indulgents avec moi ! Dites-moi si ça vous plaît ! 😈😏

Bisous, bisous...❤🔥

Nath

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