R.E.A.L

By Lillyjwatts1

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Elizabeth, jeune française du sud de la France , est envoyée à Londres chez un acteur de renommée mondiale... More

Prologue
Arrivée
Espionnage
Embarras
Conte de fées
Explications
Conversations instantanées
Frank Sinatra
London, frustration
Harrods
Plan d'attaque
Freedom
Pendules à l'heure
Tongue tied
Lizzie
Routine
Immersion
Sarah
Marylebone
Trop court
Chiens
Surprises
La TATE
Inquiétudes
Oups !!!
New York, New York
Pretty woman
Respire !!
Désespoir
Jake
Retour
Possession
hysteria
Pour Elle
Epilogue

Petit matin

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By Lillyjwatts1

Mal à la tête ce matin.
Pas dans mon assiette. Pas faim. Pas envie de me lever. Pourtant j'avais toutes les raisons de me sentir bien. La grisaille d'hier soir avait disparu laissant place à un ciel sans nuage et parfaitement bleu, un soleil éclatant. Sarah était encore là pour deux jours. Nous retournions encore à Londres cet après midi et ce soir nous étions de sortie dans un club.

Mon humeur maussade était à mettre sur le compte des supputations que Sarah avait soulevées et qui avaient perturbées mon sommeil.

Pourquoi cela me touchait-il autant ? Y avait-il une part de vérité dans tout ce que m'avait dit Sarah ? Probablement. Si ce n'était pas le cas mon inconscient ne se serait pas réveillé cette nuit. Il m'aurait laissé en paix. Je n'aurais pas tous ces doutes.

Sarah était en train de prendre son petit déjeuner lorsque je descendis. Elle vit tout de suite que ça n'allait pas.

- Ouh la !! toi tu n'as pas bien dormi, me dit-elle en buvant son thé.

Je lui dis non de la tête et me servis moi aussi du thé.

- J'ai vraiment besoin de prendre l'air, lui dis-je en soufflant.

- Je vois. Tu veux qu'on en parle ? me demanda-t-elle inquiète.

- Non. C'est pas la peine. Ne t'inquiète pas ça va aller, lui lançai-je vivement.

Je me levai. Je n'avais vraiment pas faim.

- Je te rejoins tout à l'heure, lui dis-je en quittant la pièce.

En haut des escaliers, je tombai sur Alexander qui m'envoya ce sourire que j'aimai tant. En coin.

- Bonjour, Lizzie

Je rêve ou il m'a appelé par mon surnom. Je n'eus pas le temps de lui répondre.

- Il faudrait que je vous parle des jours à venir. C'est important. Venez, me dit-il très enthousiaste.

Je le suivis sans poser de questions. Je me rendis compte que nous restions au premier étage. Il entra dans une pièce et me demanda de le suivre. Sa chambre. A l'entrée je n'osai faire un pas de plus. Il revint me chercher.

- Venez, Lizzie, entrez. Il faut que je consulte mon agenda. Je n'ai pas la mémoire des dates. C'est affreux, avait-il dit en levant les mains au ciel mais toujours en souriant.

Sa chambre était incroyablement grande, bien plus que la mienne. Contrairement aux autres pièces de la maison, les murs n'étaient pas blancs mais plutôt écru, la décoration dans les tons de chocolat. Un immense lit, avec d'énormes coussins, situé entre les deux fenêtres, de chaque côté deux grandes lampes et un tapis chocolat au pied. Très peu de cadres sur les murs mais que des photos en noir et blanc.

Comme dans la mienne, une ouverture donnait sur un salon dans lequel il avait installé son bureau. Sur la droite une grande baie vitrée qui donnait sur une terrasse. Je marchai doucement impressionnée par cette pièce. Deux canapés quatre places se faisaient face. Sur la gauche, une cheminée.

- Asseyez-vous, je vous en prie. J'en ai pour deux minutes, me dit-il très sérieusement.

Je m'exécutai .

- Voila ! je l'ai, triompha-t-il son agenda à la main.

Il s'installa à côté de moi. Déjà que j'étais mal, ça n'arrangeait pas mon humeur.

- Je dois partir à New York la semaine qui suit la soirée de bienfaisance. Je compte sur votre présence, dit-il sur de lui.

- New York ? Hum... je ne sais pas, lui répondis je.

Il parut surpris et son visage se ferma.

- Je peux y réfléchir ? lui demandai je en me levant.

- Oui... Bien sur...

Sa voix était pleine de déception. J'étais trop indécise pour lui donner une réponse dans l'immédiat.

- J'ai vraiment envie que vous veniez Elizabeth, me dit-il avant que je ne quitte la pièce.

             Notre journée à Londres fut des plus fabuleuses. Sarah chercha par tous les moyens à me divertir. Notre visite à la tour de Londres et un bon fish n'chips sur les bords de la Tamise eurent raison de ma morosité. Londres avait ce pouvoir, la présence de Sarah accentuait le phénomène.

Un petit tour dans le centre pour trouver une tenue pour ce soir pour toutes les deux ni trop classe ni trop commune jouant les pretty women dans les cabines d'essayage.

Deux heures et une centaine de tenues plus tard chacune trouva son bonheur.

De retour à la maison, il nous fallu autant de temps pour nous préparer entre trois ou quatre éclats de rire, du mascara, du gloss et du spray pour les cheveux.

Harold vint nous chercher.

- La voiture vous attends en bas. Mr Nolan est déjà sur place, nous dit-il sans sourciller.

Nous prîmes nos affaires et comme deux petites folles, nous descendîmes les escaliers en courant et nous nous engouffrâmes dans la voiture.

Le trajet fut explosif et les oreilles de ce pauvre Stewart en firent les frais. Il ne baissa le son qu'à l'approche du Club sur Greek Street.

En dehors de la présence de quelques paparazzis, rien ne pouvait laisser penser que nous étions devant l'un des clubs les plus selects de Londres. La Jaguar garée devant l'entrée, Stewart vint nous ouvrir la portière. A peine avions nous posé un pied dehors que des flashs se mirent à crépiter. Sarah surprise, me serra la main.

Le portier nous demanda nos noms et de la part de qui nous venions. Comme un mot de passe magique, le nom d'Alexander Nolan nous permit d'entrer.


Un homme d'une cinquantaine d'années nous accueillit et nous demanda de le suivre. Il nous guida vers une grande pièce appelé la Mary-Lou room. La fête battait déjà son plein, plus d'une centaine de personnes se trouvaient là, dansant, buvant du champagne et autre boissons plus au moins alcoolisées.

Sarah et moi, on se lançait des coups d'œil tentant de jouer les habituées. Je cherchai Alexander du regard mais impossible de le retrouver au milieu de toute cette foule.

Sarah m'attira par le bras pour danser, un serveur nous proposa du champagne et la fête commença pour nous aussi.

Pendant plus d'une heure, nous nous déhanchions sur des chansons très éclectiques. De la vraie pop anglaise. Nous étions là pour nous amuser et ne quittions la piste que pour nous désaltérer.

Toujours pas d'Alexander en vue, à croire qu'il n'était même pas là. Je sentis la colère monter en moi que j'essayais d'atténuer avec un ou deux verres. Nos danses devenaient plus torrides avec Sarah, l'alcool révélait le côté extraverti de nos deux personnalités. Nous dansions toutes les deux ensembles, en rythme, collée l'une à l'autre, équivoque, le sourire aux lèvres, riant même de la situation que nous étions en train de créer. Deux garçons plutôt entreprenants, attirés par notre jeu vinrent se coller à nous, Sarah se retourna vers l'un et se mit à danser avec lui.

Je sentis alors deux mains sur mes hanches donnant à mon corps un rythme particulièrement langoureux. Peut être n'avais-je pas assez bu pour répondre à ses demandes car je me détachai assez rapidement de cette étreinte. Il essaya de me rattraper mais d'un geste de la main je le repoussai à nouveau.

Je sortis de la piste et entrai dans une autre plus calme avec des canapés partout. Contre toute attente, au fond, entouré de trois filles hilares, Alexander, pantalon et chemise noire, confortablement installé un verre à la main, parlant à l'oreille d'une brune qui baissait la tête pour l'écouter trop heureuse de la situation. Un serveur, un plateau, une coupe que je bus d'un trait pour faire passer la pilule. Sa confidence terminée, il leva la tête et son regard croisa le mien, esquissa un sourire auquel je ne répondis pas.

Oui j'étais vexée. Lui semblait embarrassé mais ne vint pas me rejoindre. J'eus la sensation d'être une parfaite étrangère. Un autre serveur, un autre plateau, une autre coupe que je vidai aussi vite que la précédente. Il ne me quittait pas des yeux. Je vis la brune lui parler et se lever, il ne bougea pas.


Un dernier regard dans sa direction et je quittai la pièce prête cette fois-ci à reprendre ma place sur la piste. Je me faufilai espérant retrouver Sarah. Elle était là, toujours accompagnée du même gars. S'amusant avec lui, riant et dansant à tout va. Au fur et à mesure que je m'approchai d'elle ma vision fut moins parfaite, les petites bulles faisaient leur effet. Mon esprit commença à s'embuer, mon cerveau n'imprimait plus. Je ne luttai pas, je me laissai aller sans aucune résistance. Je fermai les yeux et me laissai porter par la musique. Grisée par l'alcool, je m'efforçai de rester debout, plantant mes pieds au sol, je ne bougeai que mes épaules .

Une main surgit de nulle part se posa sur mon ventre et m'attira en arrière, je me laissai faire incapable de toute réaction, une autre dégagea ma chevelure et je sentis un souffle dans mon cou.

- Vous ne devriez pas boire autant Elizabeth. Vous pourriez tomber sur le grand méchant loup.

Mes yeux se fermèrent. Je me retournai le sourire aux lèvres, j'avais reconnu sa voix douce et chaude. Je me mis à rire, passai mes bras autour de son cou, mes mains plongèrent dans ses cheveux. Je le sentis me serrer plus fort.

- Alexander Nolan, lui dis-je en riant. J'ai tout de même réussi à attirer votre attention.

- Mais vous avez toujours mon attention Elizabeth, qu'est-ce que vous croyez ? Maugréa-t-il.

Je pouffai de rire.

- Mais... oui...bien sur j'ai vu ça.

- Vous n'avez aucune idée de ce qui s'est vraiment passé et surtout vous n'avez aucune idée de ce qui se passe dans ma tête, continua-t-il sur le même ton.

- Non c'est vrai mais je sais ce qui se passe dans la mienne, lui dis-je en me rapprochant de son visage. Son regard était d'un vert intense, ses lèvres s'entrouvrirent et je le vis soupirer.

- Je pourrais tellement profiter de la situation, dit-il d'un ton radouci.

Je ne le laissai pas continuer, me hissai sur la pointe des pieds tout en attirant son visage prés du mien pour l'embrasser. Je le respirai et posai juste mes lèvres sur les siennes aspirant sa lèvre inférieure pour mieux la goûter.

- Allez-y, le défiai-je en souriant.

Mon souffle était court et je sentis le sien suivre le même rythme. Il me dévisageait comme s'il ne savait pas par quel endroit commencer : mes joues, mon cou, mes lèvres. L'une de ses mains fouilla ma chevelure, je le vis s'approcher de moi, de ma bouche. Mes jambes m'abandonnèrent, fébriles. Son visage descendit jusque dans mon cou et j'entendis dans un soupir:

- Non. Je ne profiterai pas de vous Elizabeth.

Il se recula un peu tout en me gardant dans ses bras. Nos regards se croisèrent encore, pleins d'envie l'un pour l'autre. Il caressa mon visage. La chaleur de sa main me fit fermer les yeux.

- Je crois qu'il vaut mieux que nous rentrions, me dit- il en souriant.

Je ne répondis pas, me laisser porter jusqu'à la sortie. J'eus la désagréable sensation de changer de bras, reconnaissant vaguement un des gardes du corps que j'avais aperçu à l'hôtel. Il me déposa dans la Jaguar et Sarah vint m'y rejoindre.

Je ne me souvins ni du trajet, ni de notre retour à la maison, je supposai seulement que Sarah s'était occupée de moi, m'avait déshabillé et mise au lit car au petit matin, lorsque j'ouvris les yeux, je réalisai qu'il me manquait quelques souvenirs. Je me rendormis aussitôt trop ivre encore pour me poser les bonnes questions. 

Ce baiser.... Troublant....

Je ressentais encore ses lèvres sur les miennes, ses bras autour de mon cou, son corps contre le mien. Je me rendis compte maintenant de la force que j'avais eu à ce moment là pour ne pas la posséder pleinement. Ce n'était pas comme ça que je le souhaitais.

Une porte s'était ouverte, il me suffirait de la pousser...

Je suis là. Je la regarde dormir. Elle a l'air paisible. Je m'approche de son lit. Un simple drap la recouvre comme une caresse que j'aimerai lui donner.

Accroupi, j'ose avancer une main pour la poser délicatement sur ses cheveux doux comme la soie. Elle gémit, esquisse un sourire. Quels sont ses songes ? Ma gorge se serre. J'ai peur de ne pas en faire parti. Quel trouble me saisit ? Une douleur là, dans ma poitrine. Insoutenable. Pourtant je trouve la force de déposer sur son front un baiser qui me consume ...

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