OUR ANCHOR T1 Broken [Terminé...

Galing kay Shirayukitaki

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La fille d'un des plus puissants Krig d'Australie disparaît. Dans son sillage, elle emporte bien plus que son... Higit pa

I - Broken
Avant-propos
Informations générales
Casting #1
Soundtrack Our Anchor
Première partie
1 | Warren
2 | Ashika
3 | Maze
4 | Warren
5 | Ashika
6 | Maze
7 | Warren
8 | Joshua
9 | Raphaël
10 | Warren
11 | Lilibeth
12 | Ashika
13 | Maze
14 | Joshua
15 | Lilibeth
16 | Warren
17 | Ashika
18 | Raphaël
19 | Maze
20 | Lilibeth
21 | Warren
22 | Joshua
23 | Raphaël
24 | Maze
25 | Joshua
26 | Lilibeth
27 | Warren
28 | Ashika
29 | Maze
30 | Raphaël
31 | Lilibeth
32 | Joshua
33 | Warren
34 | Raphaël
35 | Maze
36 | Ashika ⚠️
37 | Warren ⚠️
38 | Maze
39 | Ashika
Debrief première partie
Casting #2
Deuxième partie
40 ||
41 || Joshua ⚠️
42 || Lilibeth
43 || Abel
44 || Raphaël
45 || Maze
46 ||
48 || Lilibeth
49 || Abel
50 || Warren
51 || Raphaël
52 || Yona
53 || Maze
54 || Abel
55 || Warren
56 || Joshua
57 || Lilibeth
58 || Yona
59 || Raphaël
60 || Achilles
61 || Joshua
62 || Lilibeth
63 || Warren
64 || Raphaël
65 || Yona
66 || Maze
67 || Warren
68 || Abel
69 || Lilibeth
70 || Joshua
71 || Raphaël
72 || Lilibeth
73 || Joshua
74 || Yona
75 || Warren
76 || Maze
77 || Raphaël
78 || Evy
79 || Abel
80 || Ashika
81 || Warren
82 || Raphaël
83 || Lilibeth
84 || Joshua
Fin || Remerciements
Our Anchor || Tome 2

47 || Joshua

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Galing kay Shirayukitaki

Australie Méridionale, Adélaïde,

Meute de Raphael Silva.

Trois semaines plus tard,



Contre mon flanc, une présence. Une présence chaude et presque rassurante. Je n'étais pas habitué à dormir avec quelqu'un, mais d'une certaine façon, je m'en étais accommodé. C'était comme avoir une grosse peluche en plein milieu de votre lit. Vous dormiez autour et elle vous réchauffait dans la mesure du possible.

Le corps qui se trouvait contre le mien était fragile et fin. Il était cependant chaud. Il dégageait une chaleur tout appréciable.

Je clignai des yeux en entendant Raphael et Lilibeth parler en bas. Ils étaient réveillés depuis à peine quelques minutes que leur discussion était déjà enflammée. Ces deux-là alors. À peine un mois en tant que mari et femme, ça se prenait déjà la tête. Bon, il y avait de quoi vraiment. Nous avions une nouvelle personne à nourrir, à loger et à blanchir au sein de notre foyer. Mon lycan était tout à fait à son aise de pouvoir dispenser sa protection à la jeune femme. Yona.

Son séjour à l'hôpital avait duré un peu plus de deux semaines. J'y avais passé plusieurs nuits avec elle. Je n'avais pas réussi à l'abandonner. Dans son regard, j'avais vu un appel, un murmure. Une plainte. Presque un gémissement.

Et des mots sur ses lèvres.

Ne m'abandonne pas.

Ne m'abandonne... pas.

Non.

NE. M'ABANDONNE. PAS.

Je sursautai et me redressai dans mon lit. Je déglutis, l'angoisse m'attaquant à la gorge. J'avais dû me rendormir. À côté de moi, Yona dormait encore profondément. Son plâtre au niveau de sa jambe, emboitant son pied, l'empêchait d'avoir une vraie position confortable. Cependant, elle dormait toujours du sommeil du juste une fois qu'elle me rejoignait dans mon lit. Raphael et Lilibeth avaient veillé à ce qu'elle ait son espace dans la pièce qui jouxtait la mienne et qui était normalement la chambre d'ami. C'était devenu sa chambre à elle. Mais, tout ne se passait pas comme prévu. Maryse n'avait pas été très contente de cette situation. Elle m'avait expliqué beaucoup de points concernant la psyché de notre inconnue. Heureusement pour elle, j'avais lu des trucs là-dessus. Ce n'était pas fameux, mais quitte à être le phare de quelqu'un dans la tempête, je voulais bien être le sien.

Un léger frisson agita son corps. Je me penchai sur la joue de Yona et déposai un rapide bisou avant de me redresser. Elle se pressa contre mon coussin et le tira même pour dormir dessus. Son souffle se fit de nouveau paisible. Je sortis du lit sans trop de mouvement et m'étirai un instant, grattant mon crâne. Mes cheveux partaient dans tous les sens. J'avais pas vraiment eu le temps de m'en occuper.

J'allais prendre une rapide douche avant de descendre pour nous préparer un truc. Avec Yona, on avait convenu de plusieurs faits.

Déjà, elle aimait pas le café. On avait testé ça ensemble, rien de fou.

Ensuite, elle voulait boire qu'un chocolat chaud le matin. Avec quelques fruits que je pouvais choisir. À l'hôpital, ils avaient pas été grandioses, alors je faisais en sorte que Lili achète les meilleurs.

Par ailleurs, elle voulait bien prendre son petit dej avec Lili, Raph et moi, mais pas s'il y avait les autres. On était d'accord sur le fait que Yona tenait à être avec nous. Les gens qui l'avaient protégée. Ce que je pouvais comprendre. Raphael avait été assez compréhensif pour accéder à ma demande : un petit peu moins de passage de la part des autres pour laisser à Yona le temps de s'habituer.

Mon frère se redressa en me voyant entrer dans la cuisine. Lilibeth me tendit sa joue par habitude et j'y déposai un baiser. Leur silence était évident. Ils parlaient de moi quelques secondes plus tôt.

— Vous pouvez continuer, vous savez. C'est pas comme si j'avais entendu une bonne partie de la discussion.

— Ça va faire trois semaines, Josh'. Trois semaines que tu n'as pas été en cours. Yona est en sécurité ici. Tu peux...

— Il faut que tu ailles en cours, trancha Raphael.

Lilibeth fit la moue et le fusilla du regard. Au diable l'approche diplomatique ! Je soupirai pour les deux. Quelle bande d'idiots. Je longeai le comptoir et rassemblai les éléments du petit déjeuner quotidien. Je récupérai les différents médicaments de Yona et les plaçai dans le semainier que Lilibeth lui avait préparé. Nous étions lundi. Cela faisait une semaine que Yona était avec nous ici. Et nous nous en sortions tous bien. Elle plus que les autres.

— J'ai rien à y apprendre. Ici, je peux être utile, remarquai-je enfin en pivotant vers eux. C'est quoi le problème ? Si tu veux que je continue à intégrer de nouvelles connaissances, laisse-moi reprendre les cours par correspondance. Au moins, je pourrais avoir la décence de dire que j'apprends de nouveaux concepts.

Lilibeth poussa un bon gros soupir tandis que Raphael me fusillait du regard derrière ses lunettes. J'avais les miennes sur le nez. Mes lentilles attendaient mon réveil complet.

— Josh, ce n'est pas tant le fait d'apprendre de nouvelles connaissances, reprit Lilibeth. Il faut que tu sortes un peu. Yona n'est pas encore prête, mais elle le sera. Et quand ce sera le moment, elle te rejoindra. En attendant, il faut que tu continues à vivre.

— Je vis très bien comme ça, la coupai-je. Et au-delà de ça, l'université c'est pas mon truc. Je préfère valider mes niveaux ici, à la maison.

— Nous ne sommes pas certifiés comme école à domicile, Joshua, reprit Raphael. Si tu ne suis pas un minimum de cours dans une école certifiée, tu ne pourras pas passer tes examens et avoir ton diplôme. Nous avions convenu d'une seule chose quand tu as reçu cette bourse.

Il n'avait pas tort sur ça. En recevant cette bourse, je lui avais promis de faire des efforts face aux ignorants que j'avais en face de moi et sur ma sociabilité avec le reste du monde. Pas que ça m'importait énormément, mais visiblement Raphael en avait besoin. Ça l'aidait sûrement à me voir comme un gosse normal.

— Combien ? soupirai-je.

Lilibeth haussa un sourcil, ne saisissant pas. Raphael se gratta le menton et leva sa main. Cinq doigts.

— Non. Deux, négociai-je.

— Adjugé, répondit Raphael.

Je grognai et observai Lilibeth.

— Deux cours ? devina-t-elle en secouant la tête. Ce n'est rien sur le cursus que tu suivais. Tu reprends les cours à distance.

— J'ai du contenu, je peux tenir.

— Contacte l'agence par laquelle tu étais passé ou je le fais, me menaça-t-elle.

Je me penchai vers les escaliers en entendant le bruit des béquilles. D'ici quelques jours, elle pourrait être débarrassée de son plâtre. La fracture s'était bien remise en place et elle avait soigné correctement.

— Bonjour Yona, la salua Lili. Tu as bien dormi ?

Le regard de Yona se posa sur moi avant de retourner vers son interlocutrice. Elle hocha la tête, ses lèvres closes.

Ouais, tout ne s'était pas passé comme prévu.

Je tenais les doigts inertes de notre Jane Doe sans comprendre l'angoisse qui me tenaillait. Au-delà de ce que j'avais fait pour que nous restions en vie, il y avait ce besoin. Je devais la protéger. Je devais faire en sorte de la ramener chez elle sans qu'elle soit blessée de nouveau. Ce n'était pas concevable. Je fermai les yeux, tentant de repousser les bruits extérieurs à la chambre. Mais mon lycan était tellement présent que je devais subir mon ouïe sensible. Entre les cent pas de Raphael dans le couloir, les murmures des policiers, le charabia incompréhensible de Lili et des médecins, je peinais à rester calme. Je regardai les fils et les tubes qui recouvraient presque le petit corps de Jane Doe. Pourquoi ?

Pourquoi elle ?

Pourquoi comme ça ?

Pourquoi maintenant ?

Pourquoi moi ?

Pourquoi cette peine ?

Pourquoi cette peur ?

Tous ces sentiments m'étaient inconnus et pourtant, ils étaient là. Ils me tenaillaient, me poussant à rester là. À attendre qu'elle se réveille. Que je sois la première personne qu'elle voit.

Qu'elle soit rassurée.

Qu'elle soit en sécurité.

Je sentis une nouvelle odeur se mêler à toutes les autres derrière la porte de la chambre dans laquelle notre Jane Doe avait été installée. L'odeur de la colère était toute aussi présente que celle de l'incompréhension. C'était toujours étrange de dire que cette émotion avait une odeur, elle ressemblait beaucoup à celle que j'attribuai à la peur. Comme si le fait de ne pas comprendre quelque chose vous le rendait hostile.

Je me redressai du lit et écoutai attentivement. Lilibeth se mit à parler aussi vite qu'elle put, expliquant la situation, tentant visiblement d'arrondir les angles avec la nouvelle venue. C'était sûrement le Docteur que Raphael avait fait venir. La psychiatre. Celle qui devait nous dire l'état psychologique de la jeune femme. Qu'avait-elle subi de plus que ce que nous avions pu déceler ? Je déglutis et me tins un instant le crâne, ne sachant même pas comment j'avais tenu sous cette forme aussi longtemps.

Je clignai des yeux, conscient que mon lycan prenait le dessus par intermittence. Merde. C'était dangereux ça non ? Je secouai la tête et me levai.

Je poussai la porte et tombai nez à nez avec Lilibeth et une dame d'une cinquantaine d'année tirée à quatre épingles. Il était trois heures du matin. Comment pouvait-elle être aussi bien habillée à cette heure-là ? C'était impensable.

— Vous êtes qui ?

— Joshua, me gronda Lili.

— Docteur Donovan Maryse, se présenta la dame. À qui ai-je l'honneur ?

— Joshua Silva, lui répondis-je. Je sais ce que vous allez dire.

— Ah oui, jeune homme ? Et qu'est-ce que je vais dire ?

— Que je souffre d'un choc post-traumatique, tout comme la fille de mon âge qui se trouve dans cette chambre et qui a dû se faire violer, kidnapper et séquestrer pendant une durée indéterminée. Ce qui lui a enlevé une partie de son libre arbitre. Le fait qu'elle soit tombée sur moi lors de sa fuite pourrait me mettre sur une place assez controversée dans la psychologie actuelle. Freud a qualifié ça de transfert, mais il y a d'autres courants qui tendent vers d'autres qualificatifs. Mais en gros, vous faites la morale à Lili qui n'y est pour rien, pour une situation où on n'avait pas franchement le contrôle. Qu'elle se soit attachée à nous au lieu de votre personne n'aide pas, j'en conviens, mais pensez-y, au moins elle se sent en sécurité avec des gens en qui elle peut avoir confiance.

La dame me fixa pendant quelques secondes et je crus voir une trace de respect dans ses yeux. Je me secouai et levai un doigt.

— Premièrement, je n'arrive pas à me défausser de l'idée du transfert telle que je l'ai apprise dans les bouquins que j'ai lu. Ce qui me fait un peu peur si c'est effectivement ce que je pense. Parce que je suis franchement pas la bonne personne sur qui s'accrocher.

— Tu sembles en savoir bien plus que tu ne devrais, Joshua.

— Maryse, je crois que vous pourriez être d'une aide sur mes définitions et ma compréhension de la notion de transfert. Lili m'a dit que c'était l'idée même de la bouée, avec les bons et les mauvais côtés. Tu t'y accroches, même quand ça fait mal. Pour pas te noyer. Et si la bouée se dégonfle, tu t'y accroches quand même en te disant que c'est ta dernière solution. Vaut mieux pas que je sois la dernière solution de cette fille ou je suis sacrément dans la merde et elle aussi.

— Langage, maugréa Lilibeth en me faisant les gros yeux.

— L'idée est là, Joshua, acquiesça Maryse. Si vous aviez amené cette jeune femme directement aux urgences et que le psychologue, c'est-à-dire un professionnel formé à la prise en charge des personnes victimes d'un traumatisme, l'avait soignée tu n'aurais pas eu ce poids sur tes épaules.

— Docteur, tenta Lilibeth.

Je grognai et me frottai la tempe. Raphael tenta de s'approcher, mais je fis la moue et il se figea, comme les flics.

— Je ne veux pas savoir vos excuses. Vous êtes médecin, Mademoiselle Monroe. Vous devriez le savoir.

Lilibeth rougit et marmonna quelque chose.

Je clignai des yeux avant de regarder Raphael qui observait attentivement le plafond.

— Quoi ? maugréai-je.

— Madame Silva, reprit la psy me foutant encore plus dans le doute.

— Docteur, insista Lilibeth.

— Docteur Silva, vous êtes au courant de ce qu'il se passe quand la personne traumatisée s'attache à quelqu'un d'autre qu'un professionnel. Vous ...

— Elle était pas là quand je l'ai récupérée, remarquai-je. Comment voulez-vous que le transfert se fasse sur la bonne personne ?

Je pivotai vers Lili et Raphael.

— Et vous êtes mariés depuis quand bordel ?

— Langage, gronda mon frère.

— Joshua, reprit Maryse en se tournant vers moi. Comment vas-tu rassurer cette jeune femme ? Tu n'es pas psychologue, pas psychiatre. Tu sembles avoir des connaissances assez poussées sur une notion toute particulière de psychologie, mais tu es jeune. Je ne te connais même pas, mais je peux déjà dire que tu as subi de sévères manques dans ta vie. Tu es fragile de par la situation et de par ton expérience. Cette jeune femme va avoir besoin de puiser quelque chose en toi. Es-tu prêt à le lui donner ceci sans perdre des plumes de ton côté ?

— Vous pourriez m'expliquer. J'apprends vite.

— C'est ce que je peux constater.

— Excusez-le, maugréa Raphael. Il est un peu remué. Il parle beaucoup quand il est nerveux.

— Cela peut être une qualité comme un défaut, Monsieur Silva.

Je regardai la bague que Raphael portait aux doigts. J'y avais pas franchement fait attention, mais bordel c'était vrai. Lilibeth haussa ses épaules en me lançant un regard contrit.

— J'ai besoin de rencontrer la jeune femme pour voir à quel point le transfert s'est fait sur Joshua. Si c'est le cas, des décisions devront être prises dans son intérêt à elle.

— Elle doit rester avec nous. Elle doit...

Raphael me tint l'épaule avec un peu plus de force. Maryse nous observa et fronça les sourcils.

— Qu'est-ce que vous omettez de dire ?

— Joshua a été témoin de certaines choses, les dépositions n'ont pas encore été faites. Il faut...

— Mon frère tente de vous faire comprendre que j'ai vu la tronche des kidnappeurs de la fille. Et que j'en connaissais un. Vous engueulez Lili depuis toute à l'heure sur le fait de pas avoir pu aller aux urgences, mais vous devriez aussi savoir qu'un des connards qui l'ont sûrement violée ou séquestrée ou tout ça d'un coup était là-bas ! Aux urgences ! Comment voulez-vous qu'on fasse confiance aux gens qu'on connait pas ?

Mon hurlement déchira l'air et figea toutes les personnes présentes dans le couloir.

Le regard de Maryse se modifia lentement.

La méfiance se mit à combattre la neutralité.

Quant à mon lycan, il était sur le point de l'égorger si elle ne se rendait pas un minimum utile.

Yona contourna Lilibeth et baissa la tête avant de croiser le regard de Raphael. Ce dernier frôla à peine l'épaule de la jeune femme avant de s'approcher de son épouse. Il embrassa rapidement Lili avant de disparaître dans son bureau.

— Comment te sens-tu, Yona ?

Cette dernière pencha doucement la tête vers moi et fit une légère moue. Message reçu.

— Quelques cauchemars, assez pour venir embêter Joshua dans son lit. Le plâtre gratte à des endroits insoupçonnés. On a dû utiliser ton aiguille à tricoter pour atteindre la cheville.

Mon murmure fit sourire Yona et je bombai un peu le torse de fierté. Les sourires étaient rares, mais toujours les bienvenus. Elle aimait mon humour du matin visiblement. Lili aussi car elle cacha son sourire avec ses doigts.

— Oh, et l'épaule ne fait plus mal. Je crois.

Je jetai un coup d'œil à Yona qui hocha la tête. Elle cala ses béquilles contre la table et s'installa sur un des tabourets autour du bar. Elle avait pris la technique pour ne pas tomber, même pas avec le plâtre.

— Tout me semble en ordre, acquiesça Lilibeth. Qu'avez-vous prévu aujourd'hui tous les deux ?

Je m'assis à côté de Yona et demandai silencieusement à ma voisine ce qu'elle voulait faire. Elle resta concentrée sur son lait chaud qui se trouvait devant elle. Pas grand-chose. Cela ne faisait que sept jours qu'elle était sortie de l'hôpital. Les journées n'étaient pas franchement chargées. Et puis avec son plâtre, ce n'était pas terrible donc.

— Je vais vous préparer un gâteau d'enfer. Et si Yona veut bien, on pourra lire des mangas.

Le regard trouble, mais vivant de ma voisine croisa le mien. Ouais, elle kiffait les mangas. Heureusement que Loki avait pu nous fournir.

Je souris face au souvenir qui grimpa en premier.

Je tirai un manga de la pile qui se trouvait sur mon lit. J'en avais marre d'appeler Jane ainsi. Elle n'était pas Jane Doe. Elle devait avoir son propre prénom.

Je me redressai lentement, sachant que ma voisine n'aimait pas les gestes brusques. Nous avions passé deux semaines sur son lit d'hôpital. Elle était habituée à ma présence et semblait la rechercher.

— Yona, la princesse de l'aube, murmurai-je.

Je pivotai vers Jane et lui tendis le manga. Elle était appuyée contre les coussins du lit et prit le petit bouquin japonais qu'elle semblait affectionner tout particulièrement. Elle en avait trouvé un ou deux dans mes étagères et m'en avaient réclamé d'autres. Loki nous avait fait une livraison rapidement.

— Tu aimes ? relevai-je.

Elle frôla la couverture, puis me regarda en se pointant du doigt.

— Yona, la nommai-je. Tu seras Yona à partir de cet instant.

Je m'assis en tailleur et lui tendis ma main.

— Enchanté Yona, moi c'est Joshua.

Ses lèvres se relevèrent légèrement.

Elle ouvrit la bouche et un doux s'en échappa.

Je sentis mes yeux s'écarquiller.

C'était la première fois qu'un son s'échappait de la bouche de Yona.

— Yona, murmura-t-elle si bas que je n'en crus rien.

— Yona, répétai-je en souriant. Tu es Yona.

Elle pressa le manga contre elle.

Parfois, il fallait simplement un prénom pour réapprendre à vivre. 



*

*           *

*

Voici Yona ! 😳 Oui, oui, là vous sentez notre amour pour les mangas, enfin, surtout me concernant 🙈 Mais merde, Yona c'est trop kiffant !!!! 😋

Nous retrouvons nos loulous 3 semaines plus tard et la voie de la guérison se fait tout doucement, commençant déjà par un prénom et par une routine bien rodée ! J'adore voir Josh et Yona ensemble, pas vous ? Pour l'instant, tout semble bien aller, mais est-ce que ça va continuer ? 

La suite arrive 😚

Ipagpatuloy ang Pagbabasa

Magugustuhan mo rin

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