49 || Abel

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Je retirai la jambe que je sentais sur ma hanche. L'odeur de sexe autour de moi était tout ce que je pouvais sentir, en plus de la moiteur de mon corps. Je me redressai dans le lit dans lequel j'étais et observai mon environnement. J'avais une gueule de bois monstre et deux femmes se trouvaient dans le lit. Je ne reconnaissais absolument pas où j'étais. Sûrement l'appartement d'une des filles. Je fis rouler mes épaules et grognai de douleur.

Lentement, je me mis debout sur le lit. Une des nanas maugréa quelque chose sur les heures indues. Je lui aurais bien répondu, mais je n'en avais rien à foutre de la réveiller à cette heure-là. Il devait être un peu plus de sept heures. Je bondis hors du lit et grattai ma hanche nue. Je remarquai quelques traces de morsures et fis la moue. L'un de mes plans culs était visiblement une lycan qui aimait bien laisser des traces de crocs. Je haussai mes épaules et partis à la recherche de la douche. Je poussai la température de l'eau à fond et poussai un grognement en sentant mon corps se détendre.

J'entendis la porte de la douche s'ouvrir.

— Je peux ? souffla la voix de la seconde nana.

L'humaine. Pas la première que j'avais baisée, mais elle se défendait bien, je devais l'avouer. Elle m'avait laissé lui faire deux trucs que j'aimais bien mais qui pouvaient paraître pervers pour certaines personnes.

Je me déplaçai légèrement, la laissant se glisser sous le jet d'eau. Mon érection du matin était la bienvenue visiblement puisque mon regard se posa sur le cul de la nana. Bien bombé et musclé. Je souris et glissai ma main sur sa nuque. Elle frémit doucement et son cul se tendit vers ma queue. J'agrippai ses hanches et pressai mon sexe contre elle. Elle haleta doucement et rien que ce bruit me fit grogner. Je la poussai à se pencher contre le mur et glissai mes doigts vers son sexe pour la trouver humide et chaude.

— Préliminaire ? grogna mon lycan.

La nana me jeta un coup d'œil par-dessus mon épaule comme si c'était la première fois qu'elle entendait ma voix. C'était possible. J'étais pas du genre bavard sur l'oreiller. Pendant quelques secondes, je la vis réfléchir puis elle se mordit la lèvre et secoua la tête.

Bonne réponse.

Sans plus de cérémonie, je la pénétrai assez fort pour que sa joue s'écrase contre le carrelage de la douche.

Je trouvai enfin ma seconde chaussette quand la nana sortit de la douche. Elle avait enroulé la serviette autour de son corps fin et m'observait.

— Je suppose que je ne peux pas négocier une prochaine fois, remarqua-t-elle.

J'enfilai ma botte et me redressai, secouant ma veste avant de la passer. Je m'approchai d'elle et me penchai lentement, mes doigts sur sa joue. Elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais déjà je la contournai pour sortir de l'appartement.

J'étais pas bavard. Point. Et je les prévenais toutes. Peu m'importait leur prénom, je ne cherchai pas de point d'attache. Ma meute me suffisait. Du moins, ce qu'il en restait vraiment. Je trouvai ma voiture en bas de l'immeuble ce qui fut un léger soulagement. Je ne me voyais pas rentrer à pied jusqu'à Tidbinbilla. J'allumai le GPS de la voiture et remarquai que j'étais à quelques kilomètres de Canberra. Je soupirai et me mis en route. Le trafic était régulier à ce moment de la journée. Je sifflotai à peine la musique qui passait à la radio. Passer du temps loin du Fief était aussi bon que douloureux. Comme si rester là-bas aussi longtemps pesait sur ma conscience. C'était compliqué et atrocement douloureux.

L'absence du rire d'Ashika.

L'absence des ordres de Warren.

Tout devenait douloureux.

OUR ANCHOR T1 Broken [Terminée]Where stories live. Discover now