OUR ANCHOR T1 Broken [Terminé...

By Shirayukitaki

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La fille d'un des plus puissants Krig d'Australie disparaît. Dans son sillage, elle emporte bien plus que son... More

I - Broken
Avant-propos
Informations générales
Casting #1
Soundtrack Our Anchor
Première partie
1 | Warren
2 | Ashika
3 | Maze
4 | Warren
5 | Ashika
6 | Maze
7 | Warren
8 | Joshua
9 | Raphaël
10 | Warren
11 | Lilibeth
12 | Ashika
13 | Maze
14 | Joshua
15 | Lilibeth
16 | Warren
17 | Ashika
18 | Raphaël
19 | Maze
20 | Lilibeth
21 | Warren
22 | Joshua
23 | Raphaël
24 | Maze
25 | Joshua
26 | Lilibeth
27 | Warren
28 | Ashika
30 | Raphaël
31 | Lilibeth
32 | Joshua
33 | Warren
34 | Raphaël
35 | Maze
36 | Ashika ⚠️
37 | Warren ⚠️
38 | Maze
39 | Ashika
Debrief première partie
Casting #2
Deuxième partie
40 ||
41 || Joshua ⚠️
42 || Lilibeth
43 || Abel
44 || Raphaël
45 || Maze
46 ||
47 || Joshua
48 || Lilibeth
49 || Abel
50 || Warren
51 || Raphaël
52 || Yona
53 || Maze
54 || Abel
55 || Warren
56 || Joshua
57 || Lilibeth
58 || Yona
59 || Raphaël
60 || Achilles
61 || Joshua
62 || Lilibeth
63 || Warren
64 || Raphaël
65 || Yona
66 || Maze
67 || Warren
68 || Abel
69 || Lilibeth
70 || Joshua
71 || Raphaël
72 || Lilibeth
73 || Joshua
74 || Yona
75 || Warren
76 || Maze
77 || Raphaël
78 || Evy
79 || Abel
80 || Ashika
81 || Warren
82 || Raphaël
83 || Lilibeth
84 || Joshua
Fin || Remerciements
Our Anchor || Tome 2

29 | Maze

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By Shirayukitaki

— Z'êtes sûre de l'adresse, Ma'am ?

Je jetai un ultime coup d'œil à mon calepin avant de le refermer.

— Parce que y a pas l'air d'y avoir grand monde dans le coin, ajouta Owen.

Nous étions dans un quartier où j'aurais pas laissé un gosse jouer tout seul au ballon, là-dessus au moins j'avais l'impression que les parents du coin devaient être du même avis. La rue était délabrée et les façades dignes des taudis qu'elles abritaient. On était chez les camés et les prostitués. Super ambiance.

— C'est bien là, répondis-je en m'avançant vers le premier bâtiment sur notre gauche.

L'odeur n'était pas trop désagréable ; pas encore. J'avais pas hâte de me retrouver dans la cage d'escalier, parce que ça allait vite devenir un supplice. J'avais l'habitude de patrouiller dans le coin, donc j'en connaissais un rayon. C'était jamais très agréable, mais tout pouvait pas être tout rose dans notre job. Je grimpai les quelques marches, Owen sur mes talons et nous grimpâmes les trois étages sans un mot.

Du linge était suspendu au niveau des escaliers et ça avait le don de me rappeler certaines séries mettant en scène l'Angleterre d'avant la guerre. Les gens ici avaient clairement pas de quoi se payer des machines à laver et des sèches linges, donc ils faisaient avec les moyens du bord. Parfois, c'était déconcertant. On côtoyait trop facilement l'opulence et la pauvreté, sans qu'il y ait de délimitation très claire ou très précise.

Owen n'arrêtait pas de froncer du nez ; preuve qu'avec ses sens de lycan, il devait percevoir le double de ce que je pouvais sentir.

Numéro 12. Je frappai une première fois et tendis l'oreille. J'espérai sincèrement que cette piste n'était pas une énième perte de temps.

On ne faisait que ça depuis quelques jours avec Owen ; allant de quartier en quartier, tombant bien souvent dans une impasse. Et pendant ce temps-là, le pays tout entier se préparait au mariage du Kaizer.

À chacun ses priorités.

— Madame Anderson ? C'est la police. Madame Anderson ?

Owen avança son visage vers la porte et j'observai son faciès.

— Ça pue la mort là-dedans, Ma'am.

Et merde.

Je fis jouer la serrure et sans grande surprise, la porte s'ouvrit. Owen attrapa son arme, tout comme moi et nous pénétrâmes dans l'appartement.

— Madame Anderson ?

Aucune réponse. Je fis signe à mon coéquipier d'aller sur la droite et il hocha la tête. Je poussai la première porte qui se trouva là. Les toilettes.

— RAS, dis-je sans crier, consciente qu'Owen m'entendrait très bien.

Le manque de bruit me mettait mal à l'aise. Après la tuerie que j'avais découverte, j'étais un peu tendue. Et c'était un euphémisme, surtout quand je voyais notre enquête piétiner à ce point. Ça avait toujours un petit côté rageant, ce à quoi mon psy aurait répondu que tout ne pouvait pas être sous mon contrôle. Il était marrant, lui.

— RAS.

Sa voix résonna et j'entrai dans la salle de bain. Je perçus le balancement en même temps que je le vis. Mon cerveau assimila très vite le son et l'image.

Madame Anderson se balançait au bout de la corde, les yeux ouverts, fixant un point. Elle portait une vieille chemise de nuit en flanelle, bras et jambes dénudés, montrant quelques varices.

Je glissai mon arme dans son étui et attrapai ma radio. Je passai le message et demandais un médecin légiste ainsi que quelques flics pour venir boucler le quartier.

Une autre impasse. Je soupirai. Je me tournai vers Owen :

— Aucune piste olfactive à se mettre sous la dent ?

Ça nous aurait bien aidés, pour sûr, mais j'étais un peu trop objective. Les indices récoltés à l'ancienne boite de nuit n'avaient pas été conséquents, tant et si bien qu'on n'avait pas grand-chose. Mais nous avions élucidé des affaires avec moins que ça. Une moindre consolation face à tout ça.

Mon téléphone sonna alors et je décrochai en me détournant de ce macabre spectacle.

— Fairfax.

— Inspecteur, résonna la voix du chef. J'aimerais vous voir dans les plus brefs délais.

— Je suis à l'est de la ville, mais si je pars maintenant, je peux être là dans une vingtaine de minutes.

— Très bien. Je vous attends.

Je raccrochai.

— Tu peux gérer sans moi ?

Owen hocha la tête et je le laissai prendre la suite. Il trouverait quelqu'un pour le ramener au poste. Je balançai mon téléphone dans le vide poche et prit la direction du centre-ville, ne m'interrogeant pas trop sur le pourquoi de la demande du chef. Si c'était sur l'enquête, ça allait plutôt être expéditif ; c'était le néant total, alors au moins ça aurait le mérite de ne pas s'éterniser.

J'augmentai le son de la radio en voyant les premiers ralentissements se profiler.

« Tant que l'union n'aura pas été officialisée, notre future reine consort ne pourra prétendre à rien, c'est assez évident.

Je soupirai. Un énième débat sur le mariage. Les journalistes en faisaient leurs choux gras depuis des semaines. Dans notre pays, les lycans étaient très bien implantés et le Kaizer aussi respecté que pouvait l'être notre Prime.

— C'est le point de vue de l'opinion publique, rétorqua un journaliste. Le Kaizer est le seul à pouvoir octroyer des prérogatives à sa future femme ; lui seul prend les décisions après tout.

Il y avait une certaine rancœur dans ce commentaire. Le respect avait ses propres limites quand on y pensait.

— Ce qui réussit très bien au pays. Nous n'avons pas essuyé de grandes crises depuis quelques années. D'autres nations devraient prendre exemple si vous voulez mon avis. »

Je changeai de fréquence et attrapai une cigarette.

La future madame Valendyr avait encore du chemin à faire. Le rang ne ferait pas tout ; mais on pouvait au moins lui accorder certaines choses.

Il y avait beaucoup de rumeurs qui circulaient après tout ce qui était arrivé dernièrement. Lorsque les Divinités se réveillaient, les plus vicelardes s'entend, ce n'était jamais bon pour nos affaires, lycans comme humains. D'aucuns auraient dit que Siobhane ne cherchait que la puissance et la richesse et après tout, peut-être était-ce le cas. Mais quand on connaissait le Kaizer, quand on le connaissait vraiment, jusque ses idéaux, il semblait difficile de le penser si naïf.

Je ne pensais pas avoir de jugement à porter, ni même vraiment d'avis sur le sujet, mais c'était d'actualité en ce moment, alors même si je m'en fichais, il était dur de ne pas y prêter attention.

J'arrivai au poste dans les temps et ne fut pas surprise de découvrir Mak, qui semblait m'attendre.

— Comment va, boss ?

Nous nous dirigeâmes vers le bureau du grand chef en saluant les visages connus.

— Agacée ; une enquête qui piétine. Et toi ? Le Fief n'a pas encore demandé à en être ?

Warren rongeait son frein. Mais pour combien de temps ?

Maggie nous accueillit avec un sourire et nous fit signe que nous pouvions entrer ; nous étions attendus.

Warren, qui nous tournait le dos, assis sur la chaise en face du grand bureau, pivota et m'offrit un sourire à tomber par terre.

Étonnant. Tout ça sentait de plus en plus le plan foireux.

— Installez-vous, nous invita le capitaine d'un geste ample du bras.

Je me retrouvai donc entre les deux hommes.

— Avec la tentative de meurtre à l'encontre de la future reine consort, l'inquiétude a fait son chemin parmi l'entourage du Kaizer.

Normal. Pour moi, le fait de désigner Siobhane n'était que supposition. Mak était sûrement bien plus au courant que moi pour l'heure, donc s'il ne disait rien...

— En tant que Krig, vous serez déjà aux côtés du Kaizer lors de ce grand jour, Warren, enchaina le chef. Vous et une partie de vos hommes.

Assurément, ça allait être un magnifique cortège. Le Kaizer ne se mariait pas tous les jours.

— Tout à fait, acquiesça Warren, jambes croisées.

— Le Conseiller en personne du Kaizer a demandé à ce que la Brigade Noire assure une partie de la Protection du Kaizer en compagnie de ses Tricksters.

Je restai muette face à l'information. Ces hommes et femmes étaient la garde très rapprochée du Kaizer. Le truc avec eux, c'est que personne ne savait à quoi ils ressemblaient ; peut-être que vous en connaissiez un, que vous parliez avec lui tous les jours, en ignorant sa véritable identité.

— C'est...

— Un honneur, dit le chef. Un véritable honneur pour notre petite Brigade d'être ainsi reconnue.

La main de Warren effleura la mienne au moment où une voix résonna. Derrière nous.

— C'est nous qui sommes honorés de pouvoir compter sur vous.

Une goutte de sueur perla le long de mon front et si Warren n'avait pas saisi ma main, j'aurais attrapé mon arme.

Comment la présence d'une autre personne avait-elle pu m'échapper à ce point ?! Je n'avais pas les sens des lycans, mais bordel, j'étais flic ! J'avais, au minimum, un instinct de survie que m'avait jusque-là plutôt bien aidé.

Le grand chef sourit, mais je vis son malaise. J'inspirai et tout en me levant, je me retournai. L'homme qui se tenait là était une autre des puissantes figures du pays.

Arzhel Amendys. Il était le Haut Conseiller du Kaizer ; celui qui, disait-on, lui murmurait à l'oreille. Cheveux longs, visage fin, il était vêtu d'une tunique qui lui moulait le torse, aux couleurs de l'Empereur.

— Désolé de vous avoir pris au dépourvu, Mazakeen. Puis-je vous appeler ainsi ?

Il dégageait quelque chose de puissant. De viscéral et dérangeant. Néanmoins, il inspirait la sympathie, ce qui était totalement paradoxal.

— Je... oui, bien sûr.

Je lui tendis la main, mais il se contenta d'un salut d'un ancien temps ; une révérence. Eh ben...

— J'ai eu vent de beaucoup de vos exploits. Votre prénom circule dans notre sphère depuis un petit bout de temps.

Fallait-il en être flatté ? Je me voyais plutôt prise au piège. Paniquer ne servait à rien. Surtout pas face à un homme tel que lui.

— Ce mariage va exposer Aslander ainsi que Siobhane et rien ne doit arriver.

— Nous en avons tous conscience, répondis-je, à bout de souffle.

Arzhel hocha la tête, entendu.

— Nous entraider ne fera que renforcer nos liens et l'image que le peuple peut avoir de nous tous ; homme et lycan.

Il savait parler. Chacun de ses mots était savamment choisi.

— Je serais l'intermédiaire entre le Deity et la Brigade, si cela vous convient, bien entendu.

Ce n'était pas vraiment un choix qu'il proposait, même s'il le présentait ainsi.

Cet homme maniait les subtilités de la politique comme je maniais un flingue ; avec une précision mortelle. Sans vouloir me jeter des fleurs.

— Qui sera sur le terrain avec nous ? m'enquis-je.

— Des hommes à nous. Ainsi que deux des Tricksters du Kaizer ; Siadhal et Cashel, des métamorphes.

Il donnait leurs noms, sans aucune hésitation. Et je pris ça comme ça devait l'être : c'était une marque de confiance. Qui scellait notre première vraie coopération.

Ce n'était pas rien.


* * *


— C'était... ultra flippant.

Je me rinçai la bouche et essuyai mes lèvres avec la serviette suspendue juste à côté du lavabo.

— Cet homme m'a fait froid dans le dos. C'était... indescriptible.

Je passai aux toilettes et repris mon holster avec mon flingue dedans pour retourner dans la chambre.

— Et le fait qu'il ait réussi à me surprendre... bordel, ça, c'était le pire !

Je mimai un frisson. Même si pour le coup, j'avais vraiment ressenti un truc. Et ça avait pas été agréable. Pas du tout.

— Tu n'en ferais pas un peu trop ? lâcha Warren, encore occupé avec la vieille télé qui, à mon avis, avait rendu l'âme.

— Parle pour toi. Tu étais au courant dès le départ qu'il était là, avoue.

Son sourire fut une réponse suffisante.

— Arzhel fait cet effet à pas mal de monde, mon cœur.

Je lui balançai ma pantoufle en pleine tête.

— Tu comptes faire tous les surnoms affectueux que tu connais, stupide Krig ?

— Ce serait si déplaisant ?

Je levai les yeux au ciel et me jetai sur le lit. Warren était assis au bord, appuyant sur tous les boutons, attendant que l'un d'eux fasse un miracle.

Optimiste.

Ma tête se retrouva à côté de sa cuisse.

— Tous les hommes de l'entourage du Kaizer sont aussi... glauques ?

Un rire secoua son corps. Il ne portait qu'un pantalon en lin. Rien au-dessus.

Nous venions de faire l'amour sous la douche et je n'étais pas contre l'idée de remettre ça. C'était un bon déstressant.

— Crois-moi, Arzhel est le plus présentable et le plus sympathique de tous.

Je ronchonnai. Warren soupira et laissa tomber sa mission de ce soir ; nous ferions sans télé. Si c'était pour finir devant les derniers préparatifs du mariage, non merci. J'allais déjà y être, fallait pas m'en demander plus.

— Tu as vraiment laissé partir Hachi. Tu te dérides avec les années, dis-moi.

Il secoua la tête.

— Tu parles.

Je lui pinçai les côtes.

— Ce marché entre vous ; c'est une bonne idée.

Il semblait marcher sur des œufs avec sa fille depuis qu'elle lui avait parlé de son envie d'aller à la fac. Ce que je pouvais comprendre ; des deux points de vue.

— J'attends de voir ce que ça donnera.

Sa main se retrouva sur ma joue, descendit au niveau de mon cou et il se pencha pour m'embrasser.

Ce fut doux. Et incroyablement tendre.

On n'avait pas trop parlé de... nous. On profitait pour le moment. Et c'était plutôt sympathique quand on y regardait de plus près. En tout cas, moi, ça ne me déplaisait pas. On se voyait quand on le pouvait, sans se prendre la tête ; avec nos responsabilités, on ne pouvait pas trop faire autrement.

Il fallait dire que nous avions passé tellement d'années à nous tourner autour que maintenant, ça paraissait logique. C'était peut-être rapide ; mais pas irréfléchi. Pas avec Ashika dans la balance.

— Allez cow-boy, grognai-je en effleurant son sexe, en selle !

Nos gémissements.

Mêlés à nos rires. Et à la légèreté du moment.


*

*                   *

*


Nous approchons de la fin de la partie 1, encore dix PDV et elle sera bouclée ! Donc autant dire qu'il est temps de vous préparer pour ce qui approche... 

Bisous <3

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