La règle d'Or du cliché [BxB]

By NanamYx

88.3K 8K 3K

Être populaire, beau, intelligent, bagarreur et distant : c'est cliché au lycée. Maximilien sait que ça va êt... More

Chapitre zéro
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze (reprise)
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre Dix-sept
Chapitre dix-huit
Chapitre dix-neuf
Chapitre vingt

Chapitre Un

7.6K 612 441
By NanamYx


- Bon mon chéri, tu es sûr que ça va aller hein ?

Ma mère, Béatrice, pose ses deux mains sur mes épaules en me regardant dans les yeux, ses cheveux roux tombant devant ceux-ci. Depuis qu'elle sait qu'à présent je vais passer toute mon année scolaire sans elle, elle panique à l'idée de me laisser seul sous prétexte que je vais, je cite, "être mal sans mes deux parents". Foutaise. C'est le rêve de quitter la cambrousse pour rejoindre la ville et rester tous les jours avec ses copains. Enfin, si j'arrive à m'en faire.

Je ne dirais pas que je suis quelqu'un de méchant ou bien d'hypocrite, seulement c'est juste que je me fiche royalement de ne pas être avec eux la semaine. Ce n'est pas comme si en temps normal j'étais constamment avec mes parents. Non, la plupart du temps je reste enfermé dans ma chambre après les cours et je ne descends que pour manger. Typique pour un adolescent de mon âge, je dirais même cliché aussi.

Du haut de mes quinze ans, ma mère pense que je suis toujours un bébé, un bébé qui ne fait jamais de bêtises, toujours poli avec les autres et qui doit toujours avoir besoin d'amour maternel.
Les mères sont si naïves.

- Pour la cinquième fois, oui ça va aller m'man. Dis-je enfin.

- D'accord mon poussin, tu vas me manquer mon gros nounours !

Elle me tire soudainement dans ses bras pour me câliner et me ruer de bisous.
J'avais oublié de préciser, elle est extrêmement gênante.

- Dans ta valise il y a tout ce qu'il te faut, brosse à dents, draps, crèmes et caleçons !

Oui, beaucoup trop gênante. Je suis bien heureux d'être actuellement seul avec elle dans cette chambre parce que ma mère est le genre de personne à me mettre la honte dès qu'elle croise un inconnu. Pourquoi ? C'est un mystère que je n'ai encore pas résolu. Parfois il m'arrive de la soupçonner de le faire exprès.

- Ah oui, ton père te passera un coup de fil ce soir. Ajoute-t-elle en ouvrant la porte de ma chambre d'internat.

- S'il tient parole. Dis-je en haussant les épaules.

Elle me lance un regard, ses yeux me traduisent qu'elle est déjà désolée d'avance. Oui, mon père est ce genre de père. Toujours occupé par son travail, constamment en déplacement. Au final, c'est plutôt moi qui dois m'inquiéter de la laisser seule. Un baiser de déposé dans mes cheveux légèrement roux, je me retrouve dans ses bras pour une étreinte assez longue. Malgré la petite grimace que j'exagère pour l'ennuyer, je me dis qu'elle va tout de même extrêmement me manquer la semaine. Surtout pour sa bonne humeur quotidienne.

- Passe une bonne semaine Maximilien.

- Toi aussi maman.

Elle s'en va dans un dernier petit signe de main, me laissant à ma nouvelle vie de lycéen.

Quelques secondes à peine plus tard je me laisse tomber sur le lit à ma gauche dans un profond soupir. Il n'est que treize heures et je dois me rendre dans ma salle de classe dans seulement deux heures afin de recevoir mon emploi du temps et visiter un peu le lycée. Je ne suis aucunement stressé même si c'est ma première année ici. Quitter le collège pour moi, ce fut vraiment une délivrance. Je trouvais les gens trop immatures, trop arrogants et de ce qu'on m'a dit, au lycée les personnes sont beaucoup plus mâtures, ouvertes d'esprits.
Enfin, maintenant ça reste à voir. Qui sait ? Peut-être que je vais passer les pires années de ma vie. Je ne me le souhaite pas, et évitons de nous porter la poisse.

Perdu dans mes pensées, je sursaute lorsque la grande porte rouge de la chambre s'ouvre soudainement et comme un automatisme, je me redresse pour observer de quoi, ou plutôt de qui il s'agit.

Un grand garçon me regarde de haut en bas, valise dans une main et sac à dos dans l'autre. Son regard semble m'analyser ce qui est plutôt gênant parce qu'il ne dit rien, absolument rien. J'ai l'impression d'avoir fait quelque chose alors que non, je suis juste assis sur un lit, sans rien dire moi non plus.

La seule chose qui me marque chez lui, c'est sa cicatrice sur le côté droit de sa lèvre inférieure. C'est peut-être déplacé de penser ça alors que je viens tout juste de le rencontrer, mais bordel qu'est-ce que c'est sexy.
En fait, quand on regarde ce garçon, tout semble incarner la perfection chez lui ; sa grandeur, son visage qui semble aussi lisse qu'une peau de bébé, son grain de beauté en dessous de son œil droit, ses cheveux sombres en bataille qui donnent un air sauvage, sa façon de s'habiller. Ouais, la perfection émane totalement de lui. Si on se trouvait dans un manga, je dirais même qu'il serait en train de briller.

- Évite de tomber amoureux de moi, je veux pas un problème en plus à gérer.

Qu'est-ce qu'il vient de me sortir comme connerie là au juste ?

- Pardon ?

Il me lance un regard en haussant les épaules puis s'avance vers le deuxième lit, déposant au pied de celui-ci sa valise décorée de plusieurs stickers londonien ainsi que son sac qu'il tenait dans sa main. Je le suis des yeux d'un air ahuri en me demandant si je viens d'inventer ces mots ou si il vient vraiment de me balancer ça dans le plus grand des calmes.

Il me snobe sans répondre. Non mais, pour qui il se prend celui-là ? Il pense que parce que monsieur à une belle gueule je vais laisser passer ça ? Il rêve.

En réalité, je n'ai rien su rajouter. C'est juste parce que je n'ai pas envie de chercher des noises à mon colocataire dès le premier jour. Puis, je ne suis pas comme ça de toute manière.

La question qui tourne en rond dans ma tête c'est : Pourquoi est-ce que diable je tomberais amoureux de lui ? Et puis, pause, quel genre de personne dit ça de nos jours ? C'est sa façon de ma saluer ? Ce gars doit être un détraqué, je ne vois aucune autre réponse. Enfin... Une partie de moi me donne la vague impression qu'il a simplement lu sur mon front que je suis potentiellement attiré par les garçons et qu'il est totalement mon type.

Au final, après avoir juste déposé ses affaires, il est sorti de la chambre comme un roi , les mains dans les poches avec son éternel silence. Quant à moi, j'ai décidé de mettre cette ridicule histoire de côté. Je n'ai pas le temps de me préoccuper de ces imbécilités.

Lorsque la sonnerie de quinze heures se met à retentir dans tout l'internat, je me lève de mon lit pour me diriger dans les couloirs, puis vers ma salle de classe qu'on m'avait indiqué dans la matinée. L'effectif est plutôt petit et je suis rassuré de voir que je ne suis pas le seul à me retrouver sans amis, ni connaissances. Pour ma part, je ne connais vraiment personne ici, mes amis du collège sont tous dans un lycée général. Moi je suis dans le privée, mes parents pensent que c'est mieux et beaucoup plus sérieux ici.

Je me suis alors installé à une table vers le milieu parce que je n'aime pas être ni tout derrière, ni tout devant alors le choix s'est vite fait. Une voix attire mon attention et c'est le regard d'un grand garçon à la peau foncée qui croise le mien. Il tient d'une main son sac de cours rouge alors qu'il sourit légèrement en ma direction, toujours en me regardant.

- Je peux m'asseoir ici ?

- Ouais, bien-sûr.

Il me lance un "cool mon pote" alors qu'il s'installe à mes côtés, son odeur de cocotte venant embaumer toutes mes narines. Sérieusement, c'est quoi le délire d'en mettre une tonne ? Enfin, en le regardant du coin de l'œil je me dis qu'il a l'air plutôt sympa, il a l'air d'être le genre de garçon avec qui on peut plaisanter. Peut-être que je me trompe, ça se trouve c'est sûrement le même genre de connard que le mec de tout à l'heure. Comme me répète souvent ma mère, "méfie-toi des apparences Maximilien".

- C'est quoi ton prénom ? Demande-t-il en ma direction.

- Maximilien et toi ?

- Moussafa mais tu peux m'appeler Ruben.

Je fronce légèrement les sourcils puis il se met à rire, mais pas dans la plus grande des discrétions puisqu'il attire quelques regards dans notre direction.

- Cherche pas le rapport, j'aime juste pas mon prénom !

- Ah ouais, je comprends mieux maintenant. Dis-je en lâchant un petit rire.

Moussafa, ou plutôt Ruben me tend sa main que je saisis en lui lançant un sourire qu'il ne tarde pas à me rendre. Malgré son parfum qui me hante les narines, il semble être quelqu'un de plutôt sympathique et amical. De plus, j'aime bien son style avec ses grandes lunettes rondes, sa crête sur la tête et son sweat vert. Les personnes qui se démarquent sont mes favorites, même si moi je ne sors pas du tout du lot. Je suis ce PNJ chiant dans les jeux-vidéos, le personnage secondaire des films et des romans. Un garçon simple qui se plait dans sa simplicité. J'ai toujours aimé rester dans le classique pour ma façon de m'habiller, mes hauts avec des groupes de rocks et citations me suffisent amplement.

Un homme aux cheveux gris se tient au tableau, d'un air totalement décontracté alors qu'il tient d'une main une feuille quadrillée, sûrement notre emploi du temps. Quand il s'apprête à parler pour nous donner des explications, la porte s'ouvre au même moment, le coupant dans son élan. C'est là que se décide à rentrer le garçon de tout à l'heure, à ma plus grande surprise. Bah voyons, il fallait qu'il soit dans ma classe celui-là. Enfin, c'était envisageable puisque nous sommes dans la même chambre, ça me semble plutôt logique au final.

- Vous êtes ? L'interroge notre professeur.

- Gabriel Stanford.

Et là, j'ai littéralement envie de rire. Il n'y a pas que son physique qui est beau, son prénom l'est tout autant. Stanford, ça semble être un petit prénom de richard.

Après avoir balancé nonchalamment qui il était, il part s'installer sur une des tables vers le fond, gardant ses mains dans les poches de son pantalon en attirant les regards. Et s'il n'est pas idiot, je pense qu'il a bien remarqué que toutes les filles sont en train de chuchoter à son égard. En plus, il semble déjà avoir des amis puisqu'il commence à parler avec deux garçons qui se trouvent en face de lui. Je remarque une seule chose, c'est qu'il ne sourit pas.

Sans trop vraiment m'en rendre compte, je l'observe comme la moitié de la classe mais son regard croise soudainement le mien et je m'empresse de tourner la tête vers la feuille qu'on vient de me distribuer en faisant mine de me concentrer dessus. Pourquoi est-ce que je panique comme ça ? Je lève finalement les yeux au ciel en serrant légèrement mon stylo que je tiens en main alors que dans ma tête, je me rends compte d'une chose :

Ce gars, c'est carrément le pur cliché que les fans de romance aiment lire. J'ai l'impression de me retrouver dans un de mes livres, ceux où on voit des badboys sans émotions qui font rêver tout le monde.

Mais moi, je ne tomberai pas dans le panneau, je ne tomberai pas pour un cliché. Je laisserais toutes ces filles se rétamer, mais je ne serais pas dans le lot. Il en est hors de question.

[🌼]

Continue Reading

You'll Also Like

2.2M 176K 52
Si tu m'aimes, tu devras accepter que j'ai une première épouse !
15.6K 874 12
Terminée ✅ Mon cœur ne tiendra plus longtemps. Je suis condamné...alors pourquoi ? Pourquoi es-tu venu me parler ? Je souffrirai, mais toi aussi. A...
126K 3K 86
Chronique réelle. La devise : toujours dire al hamdulillah.
11.4K 872 10
Parce que c'était son nom écrit sur mon poignet depuis mes 18 ans. Parce qu'il était mon coéquipier. Parce que nous étions Draxembe.