Les Achroniques - 2314, tome 1

By MattewFDuskink

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Christale, 16 ans et demi, est l'héritière très contestée de la mafia de la plus grande ville de l'histoire... More

Introduction
Christale
Succession
Dîner
Commando
Éthan
Squatteuse
Cohabitation
Orphelins
Poursuite
Arsenal
Blue
Héxaédron
Bains
Recrutement #1
Recrutement #2
Recrutement #3
Interlude #1
Recruté
Recherchée
Green
Lierre
Grenat
Océan
Interlude #2
Coéquipiers
Meanwhile
Chasse #1
Chasse #2
Le Gibbon
Pouvoir
Convaincre
Amarante
Nuit
Plan
Di Cani
Assaut
Soins
Couverture
Secrets
Carnage
Tribut
Conseil

Réveils

21 5 12
By MattewFDuskink


New-Seattle, Quartier A.6, Quartier Général de l'Héxaédron, 4 mai 2314


Christale se réveilla doucement sans avoir idée de l'heure. De la lumière filtrait sous la porte d'entrée, elle grommela en passant qu'il était trop tard pour négocier avec Light, Dark ou même Blue. Cette dernière était à l'initiative de ce chaos mais elle avait sûrement d'autres ambitions que mettre l'adolescente sur le trône ou redorer le blason de l'Héxaédron.

Elle roula sur le dos et la propriétaire du lit grogna sans se réveiller. Christale se dirigea silencieusement jusqu'au bureau en se demandant ce qu'elle allait faire de sa nudité. Doucement, elle alluma la lampe et hoqueta de surprise en voyant la pile de vêtements qui lui étaient destinés. Une tenue aux couleurs di Drac, une en vert avec la cape, son sac avec ses armes dedans, un pot et un petit mot.

"Vous étiez mignonnes mais pense à détacher le fauve avant de partir. Le pot c'est pour la cicatrisation. Bonne chance à la réunion."

Elle fit le choix d'être Lierre pour le reste du jour à venir et fourra l'autre tenue dans le sac ainsi que le mot et se mit à en rédiger un autre de la main droite car la gauche tremblait. Elle le laissa sur le bureau puis se mit en quête de la clé des menottes.

Le bureau n'avait que trois tiroirs mais chacun disposait d'un bazar innommable. Dans son dos, Amarante se mit à bouger autant que ses liens le permettaient. Le crissement de l'acier sur les montants en fer mal entretenu fit frissonner l'adolescente.

Elle s'activa dans ses recherches en essayant de ne pas s'attarder sur les objets les plus incongrus. Elle dut aussi faire un effort pour ne pas contempler ceux visiblement destinés au plaisir. Une paire d'ombres se fit voir sous la porte. Elles devaient appartenir à des pieds et eux-mêmes à une personne. Christale se dirigea vers la porte pour intercepter le gêneur avant que des coups ne réveillent son hôte.

Elle entrouvrit la porte, juste assez pour voir une jeune femme de sa taille aux cheveux teints en rose.

— Euh, bonjour, hésita Lierre. Elle dort encore.

— Et la pièce n'est pas présentable. Je connais la chanson.

Christale ne nia pas. Elle ne tenait pas à ce qu'on sache qu'elle fouillait le bureau d'un caporal rouge après l'avoir menotté. Ça n'aurait été bon pour l'image de personne.

— J'apportais juste le petit-déjeuner. Pour deux, ajouta la femme avec un sourire.

Elle posa le plateau devant la porte puis partit d'une démarche soignée. Elle avait bien fait comprendre qu'elle savait tout de la situation et que Christale n'était qu'une passade. L'adolescente l'ignora et après une rapide estimation, elle jugea qu'un petit-déjeuner n'était pas de refus. Elle déposa le plateau sur le bureau et entama les agrumes de synthèse.

***

Éthan se réveilla en sursaut et avec douleur. Son dos entier le démangeait et lui ordonna de s'arrêter lorsqu'il voulu se mettre en position assise. Ses grognements firent bouger quelqu'un d'autre dans l'obscurité de la chambre.

— Reste allongé, la peau de ton dos est encore à vif. Elle a dû se coller un peu à la housse à matelas. Quand Sen' sera revenue on t'aidera à te relever. Mais pour l'instant on peut profiter d'être seuls.

Il sentit tout à coup le contact satiné de la peau de la jumelle sur son torse. Il ne l'avait pas localisée si près. Il la repoussa en douceur et rougit dans l'obscurité en sentant les formes prononcées de la poitrine contre ses doigts. Il se racla la gorge avant de parler.

— Je sais que tu es Sénestre. Rhabilles-toi avant que ta sœur ne revient.

La phrase sonnait faux mais convainquit la jumelle d'obtempérer. Elle venait de s'immobiliser sur l'autre lit dans un grincement de sommier rageur lorsque la porte s'ouvrit et que le plafonnier s'alluma.

— T'as gagné, remarqua Light d'une voix neutre mais un brin caverneuse.

— Je t'avais dit qu'il me reconnaîtrait, répondit Dextre avant de foudroyer sa sœur du regard.

— Fallait bien vérifier, se défendit l'accusée.

L'albinos vint se positionner derrière le jeune homme.

— Ça va faire mal, prévint-il alors que les jumelles se positionnaient de part et d'autre pour retenir la housse à matelas.

Et Éthan ne réussit pas à retenir le cri de douleur lorsque le mélange de lymphe et de baume se décolla par endroits en préférant le lit à son dos. Dès qu'il fut assis, Dextre le tint par le bras gauche et envoya sa sœur chercher le baume laissé par les vertes. Elle lui passa la pommade alors que Light prenait la parole, assis à l'autre bout du matelas.

— Tu as confiance en Lierre ?

— Qui ? demanda le jeune homme un peu déboussolé.

— Celle qui est arrivée avec toi.

— Ah, Kris'. Ça dépend. Je dirais oui, mais pourquoi ?

— Elle prévoit une attaque cette après-midi sur les tigres. Elle veut nous mêler aux conflits de l'Ordre. J'aimerais ton avis avant de risquer mes deux filles.

— Je ne connais pas beaucoup de monde. Mais c'est la plus intelligente parmi eux. Sans vouloir vous ...

— Offenser, lui murmura Dextre.

— Vous offenser, monsieur.

— Bien, laissa tomber Light, puis, après un court silence, il reprit. En général les filles sont ensemble. Mais face aux tigres, je préfère en avoir une pour me couvrir si ça tourne mal. Tu te sens d'attaque ?

Éthan déplia ses bras en veillant à ne pas assommer l'une des jumelles. Il fit quelques mouvements. Son dos ne tirait pas, il faudrait juste veiller à ce que ses vêtements ne frottent pas avec la peau.

— Oui, confirma-t-il.

— Bien. Sénestre on a des préparatifs à faire. Dextre, ne perd pas trop de temps, je te veux sur le pied de guerre pour midi.

— Oui, papa, fit-elle avec une moue digne d'une adolescente.

***

La porte se ferma et Amarante eut un sursaut alors que le plateau tintait sur son bureau. Elle grommela et tenta de se rendormir. La douleur des menottes sur ses poignets acheva de lui faire ouvrir les yeux. Elle chercha à comprendre pourquoi elle était attachée. Le visage de l'héritière des dragons vint occuper son champ de vision et les souvenirs de la nuit se mirent à affluer comme après chaque cuite.

Elle ravala sa bile et tenta un sourire pas trop carnassier pour demander sa libération.

— Je devais vraiment avoir forcé sur la bouteille si tu as réussi à m'attacher.

Le regard de l'adolescente se fit plus morne et elle s'assit au bord du lit en laissant un pied sur le sol, l'autre jambe repliée.

— Si tu me dis où sont les clefs et que tu me promets de ne pas m'attaquer je te détache.

— T'attaquer ? Pourquoi ? s'étonna le caporal.

Un flash brouilla sa vue.

— Oh, tes vêtements. Mais t'es déjà rhabillée ? s'étonna-t-elle. Comment ? Nan, oublie c'est pas important. Je ne vais pas t'attaquer, promis.

— Et les clefs.

L'adolescente semblait vraiment abattue et la poitrine d'Amarante commençait à la démanger.

— Il n'y a pas de clef, si tu appuies sur le barillet ça soulève le rochet.

L'adolescente lui libéra les mains en premier lieu. Alors qu'elle lui dégageait les chevilles, Amarante porta la main droite sous son sein et sentie les zébrures du fil de suture. Elle soupira longuement pour avoir le temps de se décider. Elle abandonna la colère.

— Merci, murmura-t-elle.

L'adolescente fut surprise, bien entendu, mais finit par lui adresser un timide sourire. La femme se retint de lui répondre et pivota son bassin pour se lever. Elle alla s'asseoir dans le plus simple appareil à son bureau et entama le repas alors que son encas faisait le tour de l'appartement pour cacher sa gêne.

Lorsque la lumière du plafonnier s'alluma, la femme maudit la jeune dans sa tête et rajouta une couche lorsque la ventilation se mit à perturber son espace personnel. Elle se vengea en se réservant toutes les viennoiseries.

Elle avait froid aux fesses sur la chaise en métal. Elle grimaça en voyant l'adolescente revenir avec une chaise en faux bois et s'installer face à elle. Plusieurs jouets traînaient sur le bureau mais le regard de la jeune fille n'oscillaient qu'entre les yeux de sa dépuceleuse et le repas malgré ses pommettes carmin. Amarante garda pour elle des pensées qui la répugnaient et celles qui auraient répugné celle qui lui faisait face.

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