Cet écrit n'est pas de moi, mais d'Analah, c'est donc de son point de vue, gardienne de l'Absynthe restée à la citadelle que vous suivrez ce passage. Bonne lecture. Pensez à voter si vous aimer et lui laisser un petit mot. Je ne doute pas que ça lui fera plaisir de savoir ce que vous pensez de petit texte.
Que d'ailleurs, j'adore ! Et le nom correspond parfaitement à ce que j'imaginais, alors c'est carrément parfait *^*
Je soupirai, agacée. Cela faisait des jours et des jours que j'étais dans la salle d'alchimie, en tentant en vain de trouver un remède pour Miiko. Avec mes consœurs, nous avions tout tenté. Même Eza' n'avait pas réussi à trouver quoique ce soit.
Je grognai puis attrapai ma sacoche que je gardai précieusement avec moi, partout où j'allais. Je farfouillai à l'intérieur et sortis un des livres d'alchimie de ma famille – et de ma mère. Je m'attardai un instant sur la première de couverture, et effleurai de mes doigts tremblant le titre : Livre d'Alchimie, tome I.
Alors que je touchai les lettres écaillées, une vague de souvenirs me revint en mémoire. Je me voyais, onze ans auparavant, heureuse avec mon père et ma mère. Je me souvins que mon père avait succombé, après avoir perdu sa magie si durement obtenue, après que le Cristal ait été brisé.
Ma mère avait elle aussi disparu deux ans plus tard, peu après mes neuf ans. Je me souvenais encore de mes deux frères aînés, détruits, partir au QG quelques mois plus tard. Des larmes me montèrent aux yeux, mais je les refoulai en secouant la tête de droite à gauche.
Je m'approchai du chaudron, le livre à la main, après avoir posé ma sacoche à sa place initiale, c'est-à-dire sur une chaise derrière moi. Je posai le précieux bouquin à plat sur la table et le feuilletai, fébrile. Je m'arrêtai ensuite à une page, victorieuse. Le titre de la recette, écrite avec de l'Encre Eternelle, était parfumé de vanille.
Je souris et lu la liste des ingrédients avec attention, les prenant dans ma main et regardant plusieurs fois pour vérifier que j'avais la bonne dose. La moindre erreur pouvait être fatale.
Alors que je comptai les pétales de vanille que je versais un par un dans le chaudron, une de mes Sœurs de Jade débarqua dans la salle.
« Ana ! s'écria-t-elle. As-tu des nouvelles de Nevra et de Chrome ? »
Je fronçai les sourcils puis hochai la tête, négativement. Il est vrai que cela faisait une éternité que je n'avais pas entendu parler du loup-garou et de cet imbécile de vampire – qui, heureusement, ne me pourchassait plus ni pour goutter mon sang de fée, ni pour me mettre dans son lit. Je me rendis compte que cela faisait longtemps que Valkyon ne m'avait pas prévenue si les autres lui avaient envoyé des nouvelles. Pas depuis la dernière réponse d'Ezarel, qui disait qu'il avait retrouvé Waïtikka.
« Non, je suis désolée. Pourquoi ?
- Parce que cela fait un bon moment que Valkyon ne nous donne plus de leurs nouvelles.
Je soupirai et laissai tomber la dernière pétale de vanille avant de poser le bocal à côté.
« Je suis désolée, je ne peux rien faire pour vous aider. Je suis déjà chargée de trouver une solution pour Miiko, ce qui occupe déjà mes journées. Je n'ai pas le temps d'aller quérir Valk'.
- Je sais. Mais nous avions espéré que tu pouvais contacter tes cousines, les Pixies... Après tout, tu es à demi-fée, non ? Elles pourraient nous dire si elles ont aperçu l'un d'eux. »
Un sourire naquit sur mes lèvres et je fermai le bocal.
« Soit, cédai-je en laissant échapper un bref soupir. Je vais vous aider à retrouver la trace de ces quatre imbéciles et de Waïtikka. Croisons les doigts pour que Valk' ne m'étrangle pas ensuite. Je sais qu'il déteste qu'on fouine dans ses affaires. »
Mon amie sauta de joie, me remercia puis quitta la salle en refermant la porte. Soupirant, je terminai de préparer la potion puis la laissai infuser. Je m'approchai ensuite d'un grand miroir sur pied puis me plantai devant. Plongeant mon regard dans celui que me renvoyait mon reflet, je prononçai une formule magique dans ma tête. Une pluie d'étoiles dorées tomba sur le miroir et moi et, quelques secondes plus tard, le reflet de la chef des Pixies me fut renvoyé.
Je regardai le petit être voletant près de moi à travers la glace et lui dis :
« J'aurai besoin de ton aide. Aurais-tu vu une jeune femme rousse, un vampire, un jeune garçon avec des oreilles et une queue de loup, un elfe ou une licorne passer chez vous ? »
Un sourire naquit sur les lèvres de ma lointaine cousine féérique, et elle me dit :
« J'ai des infos pour toi, en effet.
- Ah ? demandai-je pleine d'espoir.
- Oui, confirma Malixa d'un hochement de tête. L'Elue et l'Elfe sont en effet passés chez nous, il y a déjà un moment.
- Tu ne sais donc rien sur les autres ?
- Non. Je ne sais pas du tout de qui tu parles pour les autres. »