La règle d'Or du cliché [BxB]

By NanamYx

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Être populaire, beau, intelligent, bagarreur et distant : c'est cliché au lycée. Maximilien sait que ça va êt... More

Chapitre zéro
Chapitre Un
Chapitre Deux
Chapitre Trois
Chapitre Quatre
Chapitre Cinq
Chapitre Six
Chapitre Sept
Chapitre Huit
Chapitre Neuf
Chapitre Dix
Chapitre Onze
Chapitre Douze (reprise)
Chapitre treize
Chapitre quatorze
Chapitre quinze
Chapitre seize
Chapitre Dix-sept
Chapitre dix-neuf

Chapitre dix-huit

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By NanamYx


_ Sérieusement, je peux savoir ce qui se passe avec toi ? T'es malade ? Je suis persuadé que c'est un extraterrestre à la place de Gabriel !

En m'entendant m'exclamer aussi fort, Stanford lâche un long soupir tout en se massant les tempes, adossé contre son bureau. Il ne répond pas, de quoi me faire décrocher une petite moue. Depuis quelques jours, j'ai l'impression d'avoir quelqu'un d'autre devant moi. Ce n'est pas dans ses habitudes de travailler autant, de suivre les cours avec sérieux et surtout de ne plus faire de conneries ! Je ne dis pas que c'est mal, mais comprenez moi, c'est assez déconcertant. Ou est le Gabriel qui passe son temps à faire la gueule aux profs et à jouer le petit prétentieux ?

_ Max, tu veux pas me foutre la paix ?

_ Non.

_ Sale merdeux, t'vois pas que j'essaie de bosser là ?

_ Si, je vois.

Il fronce les sourcils en me regardant longuement pendant que je m'amuse à tourner à l'aide de ma chaise de bureau. Le bruit des roues qui glissent sur le parquet semble l'agacer, mais je ne m'arrête pas pour autant. Enfin, je le fais seulement lorsque sa main vient attraper mon accoudoir pour me stopper nettement dans mon petit jeu. Penché vers moi, Stanford me fait de l'effet, surtout lorsque la petite veine de son front ressort. Je suis sûrement un peu détraqué pour aimer le voir s'énerver comme ça. Mais je vous jure, il est encore plus beau lorsque ses yeux me lancent des éclairs.

_ Arrête, ou je demande à changer de colocataire de chambre.

_ Tu pourrais m'accorder un peu d'attention, tu vois pas que j'essaie de faire en sorte que tu me remarques ?

_ Je te remarque. J'le vois bien à quel point tu me casses les couilles.

Cette fois, c'est à moi de froncer les sourcils, vexé. D'accord, je veux bien lui accorder : je suis chiant. Mais, depuis quelques jours, j'ai l'impression de n'être rien de plus que Maximilien à ses yeux. Je pensais pourtant qu'on avait une sorte de relation lui et moi mais depuis une semaine, il ne fait plus un seul pas vers moi. Je crois qu'il tente de changer, de devenir "meilleur" pour une raison qui m'échappe. Je me dis que ça doit être en rapport avec le fait que son père veut lui faire quitter l'internat, mais ce n'est pas une raison pour agir comme s'il ne s'était jamais rien passé entre nous, si ? Au fond de moi, j'ai la trouille. J'ai la trouille qu'il me laisse de côté, que tout ce qui s'est passé ces derniers jours ne représente rien à ses yeux.

Alors, je lui lance un mauvais regard avant de me lever de mon siège pour quitter la chambre sans un mot. S'il veut que je le laisse tranquille, alors je vais le faire. Puisque je ne suis qu'un "casse couille" à ses yeux, alors ça ne doit rien lui faire.

Comme un idiot, j'espérais le voir me rattraper. Mais il n'en fait rien.


Le midi, l'ambiance au repas est pesante, sûrement à cause de moi. Je n'ai pas arrêté de tirer la tronche toute la matinée malgré les efforts de mes amis pour me remonter le moral ou pour chercher la cause de ma mauvaise humeur. Même lorsque Ruben s'amuse à mettre des frites dans son nez pour me faire décrocher un petit sourire, ça ne marche pas. Après cela, ils ont lâché l'affaire pour parler des cours et de notre futur voyage en Grèce. Moi, ma tête est occupée par diverses pensées dont Gabriel en est à chaque fois le centre. Il y a quelques jours, j'étais sur un petit nuage mais maintenant, depuis qu'il m'ignore totalement, je me sens plus bas que terre. Voilà pourquoi il ne faut pas tomber amoureux d'un cliché : dans les bouquins et les films, le beau gosse cliché du lycée finit toujours pas faire du mal à l'héroïne pour une quelconque raison. Soit c'est parce que Gabriel à finalement honte de ressentir des sentiments pour moi, soit parce qu'il y a quelqu'un d'autre dans sa tête, soit parce que c'est juste un connard. Maintenant, il est redevenu le Stanford froid et distant avec moi. Retour à la case départ. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire ?

Au final, je n'ai presque rien touché de ce qu'il y avait dans mon assiette. Sur le chemin pour nous diriger en salle de classe, je sens une petite main froide se glisser autour de mon poignet. Mes yeux croisent les pupilles grises d'Isabella. Avant que je ne puisse dire quoique ce soit, elle m'entraîne dans un autre couloir en abandonnant Ruben et William. Les sourcils froncés, je me demande pourquoi la blondinette vient soudainement de me kidnapper.

_ Quoi ?

_ Je n'aime pas te voir comme ça ! Je suis ton amie, tu peux me dire tes tracas. Je te promets de n'émettre aucun jugement.

Le visage d'Isa semble réellement inquiet et sincère. À vrai dire, je trouve ça touchant. Mes amis d'avant ne se comportaient pas comme ça avec moi, c'était chacun pour sa poire. Je mordille ma lèvre inférieure. Je sais que ce n'est pas bien de tout garder pour soi, et peut-être que me confier à quelqu'un pourrait me faire du bien. Seulement, il y a quelques côtés de l'histoire dont je ne suis pas encore prêt à aborder à cause de mon expérience passée.

_ Il y a quelqu'un que j'aime bien, je pensais que c'était réciproque parce qu'il s'est passé des choses avec cette personne. Mais, depuis quelques jours, elle m'ignore et me parle mal, comme si il n'y avait jamais rien eu entre nous.

Le visage de la blondinette se décompose et soudainement, j'ai peur de m'être un peu trop confessé.

_ Tu as essayé d'en parler avec lui ?

Au moment où je m'apprête à répondre, je me rends compte de l'adjectif qu'elle vient d'employer. "lui". Mon visage doit sûrement parler à ma place parce qu'Isa voit très bien à quel point je suis confus.

_ Je veux dire, à Stanford, tu as essayé de lui en parler...?

Cette fois, elle chuchote pour se faire entendre que par moi. Mon cœur loupe un battement, mes jambes commencent à trembler. Comment peut-elle savoir pour Gabriel et moi ? Peu à peu, je sens que ma respiration devient de plus en plus lourde, c'est comme si ma cage thoracique était en train de se compresser. Si le même schéma qu'avant se répète, alors je ne suis pas sûr de pouvoir le supporter. Je crois que mon amie remarque mon malaise, parce qu'elle vient rapidement attraper mes deux mains d'un air soucieux. Elle balbutie quelques mots :

_ Qu'est-ce qui se passe Max ? Tu ne te sens pas bien ? Qu'est-ce que je peux faire ? S'enquiert-elle d'un air affolé.

Elle m'incite à me laisser tomber le long du mur du couloir avant de fouiller à toute vitesse dans son sac pour y sortir une barre de céréale et une bouteille d'eau. Accroupie devant moi, elle me propose de manger, sûrement parce qu'elle pense que je manque de sucre étant donné que je n'ai rien avalé depuis ce midi. Je refuse tout, l'entièreté de mon corps tremble et pourtant, j'arrive à lui sortir quelques mots.

_ Tu es la seule au courant...?

_ Pour Gabriel et toi ? Oui, enfin, je l'ai juste deviné, rien de plus... C'est ça qui te rend mal ? Je ne voulais pas te brusquer, je suis désolée.

Elle tient à nouveau mes mains dans les siennes, si petites et frêles. En tombant dans ses yeux, je me rends soudainement compte qu'Isabella n'est pas comme les autres. Son regard ne me juge pas, bien au contraire, il est rempli de bienveillance. Pour m'aider dans ma crise d'angoisse, elle me propose de respirer en même temps qu'elle, et c'est ce que je fais pendant l'espace de quelques instants. Heureusement, à cette heure-ci, personne ne se trouvait dans les couloirs. Alors, je suis déjà rassuré qu'elle soit la seule à avoir assisté à cela.

_ Max, pardonne-moi, je ne voulais pas te mettre dans cet état...

_ Ce n'est pas ta faute. C'est juste que, je ne veux pas que ça se sache. L'année dernière, j'ai vécu l'enfer à cause d'un "ami" qui s'est amusé à crier sur tous les toits que j'aimais les mecs...

Je me mordille encore les lèvres, toujours soucieux. Isabella hoche la tête avant de me tendre son petit doigt dans un doux sourire. Au début, je ne comprends pas, mais lorsqu'elle reprend la parole, je sens mon cœur battre un peu plus fort dans ma poitrine.

__ Ce sera notre petit secret. Promis ?

Mon petit doigt vient ainsi s'enrouler autour du sien. Je crois que je pourrais pleurer tellement que je suis reconnaissant d'avoir à mes côtés une personne aussi formidable qu'elle. Dans un sourire mutuel, on se relève lentement. À partir de là, je lui raconte tout de A à Z : la règle d'or, nos échanges avec Gabriel, notre premier baiser, notre sortie nocturne et ce qu'il s'est passé ce matin.
Pendant tout le long, elle s'est montrée très compréhensive, jamais je n'ai pu ressentir un quelconque jugement de sa part. Et puis, avoir pu parler de tout cela à quelqu'un, ça a eu le don de me soulager un peu. Garder tout cela pour soi, ce n'est pas facile. Alors, je me sens déjà bien mieux grâce à cela. Nous avons cependant dû mettre notre conversation en suspend puisque Ruben n'a pas arrêté de nous harceler de messages pour savoir ce qu'on faisait. Alors, on a dû inventer une excuse bidon.

En arrivant devant la salle de classe, je remarque aussitôt le grande tête de Gabriel qui attend sagement devant la porte avec sa petite bande, même s'ils parlent fort. Avec eux, il rigole et ne cesse de sourire. Cette scène a le don de me serrer la poitrine, parce que je me demande toujours pourquoi il n'agit plus de la même manière avec moi. Nos regards se croisent, pourtant il ne le détourne pas. Je suis le premier à le faire, préférant poser mes yeux sur mon téléphone pour faire mine de regarder un message. Alors quoi ? Maintenant il me prête attention ? Sérieux, je sais plus où en donner de la tête avec cet énergumène. Et, je ne suis pas au bout de mes surprises puisque quelques instants plus tard, on me dérobe mon téléphone. Lorsque je relève la tête pour râler, je tombe sur sa belle gueule qui me dévisage.

__ T'as terminé de faire la gueule ?

Si le culot devait être une personne, ce serait lui.
Je sens quelques regards interrogateurs sur nous, notamment celui de mes amis. Le bout du nez froncé, je le dévisage à mon tour.

__ Rend-moi mon téléphone.

__ Quand t'arrêteras de faire la gueule.

Lorsque je m'apprête à répliquer, notre professeur nous demande de rentrer en classe. Stanford tourne les talons en premier, toujours avec mon cellulaire qu'il a fourré dans sa poche. Non mais je rêve ? Bougon, je le suis en lui réclamant à plusieurs reprises de me le redonner. Lorsque j'arrive au niveau de sa place, il me lance un sourire narquois en s'installant tranquillement sur sa chaise.

__ Après le cours.

Je bouillonne intérieurement, lui lançant un doigt d'honneur avant de rejoindre ma place aux côtés de Ruben qui se penche aussitôt vers moi.

__ Qu'est-ce qu'il te veut ?

__ Il veut ma mort.

Je l'entends rire à mes paroles pendant que je sors mes affaires. Je ne suis même pas capable de me défendre face à cet idiot. Max t'es vraiment qu'un faiblard.
Pendant le cours, je croise de temps à autre le regard de Gabriel parce qu'il s'amuse à se retourner pour me lancer un sourire amusé ou pour me narguer en agitant mon téléphone sous sa table. Je vous le jure, je vais l'étriper.
Lorsque la sonnerie résonne, je m'empresse de remballer mes affaires pour le rejoindre à l'extérieur puisqu'il a fait exprès de partir en premier. Lorsque j'arrive à son niveau, je l'intercepte malgré ma petite corpulence.

__ Ça y est ! Rend-le moi maintenant. À quoi tu joues sérieux ?

__ J'essaie d'attirer ton attention.

Je sens le rouge me monter aux joues. Stanford me regarde quelques instants puis il cède enfin, me rendant ainsi mon téléphone. Je sens mon cœur s'affoler lorsque sa main frôle la mienne.

__ Je suis désolé pour ce matin, ok ?

L'expression de son visage me prouve qu'il est vraiment sincère. Je ne sais pas trop comment réagir, j'avoue que je suis un peu pris au dépourvu. Surtout qu'il y a du monde autour de nous, alors j'ai peur de dire quelque chose de travers.
Je me contente de lâcher un "pas grave" en partant dans l'autre salle pour démarrer le dernier cours de l'après-midi. Pour une fois, j'arrive à suivre ce que mon professeur raconte, même si je suis fatigué de cette journée. J'ai tout de même la boule au ventre de retourner à l'internat juste après, parce que je sais pertinemment qu'il y aura toujours un froid entre nous. Enfin, je suppose qu'il sera bien trop occupé à travailler ses devoirs pour se soucier de moi.

En sortant de la salle, Ruben nous propose d'aller jouer une partie de baby-foot dans la salle de jeux du lycée. J'accepte en me convaincant que cela va me changer les idées, mais avant on passe tous à nos chambres histoire de déposer nos affaires et de récupérer de l'argent pour se payer des boissons au distributeur. Lorsque j'arrive dans la mienne, Gabriel s'y trouve déjà. À ma plus grande surprise, il traîne sur son téléphone, son casque sur la tête. Sa tête bouge au rythme de la musique qu'il écoute, mais il s'arrête lorsqu'il me remarque. Je me contente de déposer mon sac avant de me diriger à mon bureau pour y chercher mon portefeuille. Au même instant, je sens sa présence dans mon dos, de quoi me déstabiliser, surtout lorsque je sens ses mains s'enrouler autour de ma taille. Il n'en faut pas plus à mon cœur pour s'emballer.

__ Tu m'en veux toujours ?

Je me pince les lèvres à ses paroles.

__ Ça fait des jours que tu m'ignores. Je m'en fiche que t'essaies de devenir un bon élève, mais c'est pas une raison pour me remballer à chaque fois que j'essaie d'avoir une conversation avec toi. Si t'as plus envie de moi, dis-le directement.

Il fallait que ça sorte, et je suis content d'avoir réussi à aligner tout cela sans avoir bégayé. Il y a un silence de quelques instants, mais ses mains restent autour de moi. Finalement, je l'entends marmonner dans ma nuque.

__ Je le reconnais, j'ai pas été cool. J'crois que je suis juste stressé, mais tu as raison, c'pas une raison pour te laisser de côté, même si c'n'est absolument pas ce que j'ai voulu faire.

__ Stressé de quoi...? Je demande, les sourcils froncés.

Même dans mon dos, je le sens qu'il hésite à dire quelque chose. Son silence est en train de le trahir. Je m'attendais à une réponse, mais à la place Stanford m'oblige à me tourner vers lui. Ses yeux d'un brun profond me retournent le ventre, encore plus lorsqu'il vient m'embrasser. Je crois qu'il veut changer de sujet et... ça marche bien. Je ne peux pas résister à cette bouche pulpeuse qui épouse mes lèvres plus fines que les siennes. Je ne peux encore moins résister à ses mains qui se balade sur mes hanches. C'est la première fois qu'il ose me toucher de la sorte, et je le laisse faire, parce que ça me plaît. Cela dure quelques longues secondes avant que je ne me retrouve assis sur le bureau derrière moi, lui entre mes jambes. Notre échange devient bien plus intime, parce que nos langues viennent se chercher, d'abord timidement, surtout de mon côté. Encore une fois, c'est lui qui mène la danse et je me contente de suivre en découvrant ce que ça fait de "rouler une pelle" à quelqu'un, mes doigts plongés dans ses cheveux bruns.

Lorsque nos bouches se séparent, je me sens légèrement ailleurs, comme si ma tête était dans du coton ou sur un petit nuage. Stanford le remarque sûrement puisqu'un petit rire lui échappe, juste avant qu'il ne revienne contre ma bouche. Ses grandes mains caressent mes cuisses avec une certaine lenteur, de quoi me faire devenir fou. Avec lui, je découvre de nouvelles sensations et j'ai surtout l'impression de passer par toutes les émotions.

__ Je peux te toucher sous ton haut ?

Pour simple réponse, je me contente de hocher la tête. Dans la seconde qui suit, ses doigts s'amusent déjà à découvrir mon torse, bien plus maigre que le sien. Son index qui fait le tour de mon nombril à le don de me faire frémir longuement. Peu à peu, j'ai l'impression que je perds le contrôle de mon propre corps. J'ai envie qu'il me touche, et je ne sais pas comment freiner cette envie. Ses longs doigts me font doucement soupirer tandis que les miens se sont logés dans ses cheveux bruns. Nos langues n'arrêtent pas de se chercher, au point qu'il est de plus en plus difficile pour moi de respirer correctement. Lorsque j'entrouvre les paupières pour admirer son visage, mon ventre se retourne encore plus. C'est dingue à quel point je le trouve magnifique... 

_ Max ? Alors tu viens ou pas ?!

Soudain, c'est la voix de Ruben derrière la porte qui me fait revenir à moi. Pourquoi faut-il toujours un élément perturbateur ?! D'un seul coup, je pousse Gabriel qui manque de tomber en arrière mais heureusement, il arrive à se rattraper sur le meuble à côté. Je crois que j'y suis allé un peu trop fort... Sans surprise, il me lance un regard noir pendant que je descends de la table en remettant correctement le bas de mon haut tout en criant à mon ami que je suis à lui dans quelques minutes. Stanford s'approche de moi en pointant son index dans ma direction, le collant ensuite sur mon front, de quoi me faire légèrement grimacer. Je crois qu'il est à nouveau énervé.

_ Toi, ce soir t'es mort. Chuchote-t-il.

_ Eh oh, ça suffit les menaces.

_ J'ai failli me péter la gueule par ta faute.

_ J'ai paniqué, mais c'est bon t'es en un seul morceau ! 

Un petit sourire se dessine en voyant les traits de son visage. Ses joues ont une teinte légèrement rosée, sûrement comme les miennes. Mon cœur bat la chamade et j'ai toujours cette multitude de papillons qui traversent mon ventre. Gabriel finit par soupirer longuement en passant ses doigts dans mes cheveux roux pour les remettre correctement en place. En le regardant, je me demande jusqu'où on aurait pu aller si cet idiot de Ruben ne s'était pas pointé pour tout gâcher. Rien que d'y penser, ça me fait encore plus rougir. Alors, j'attrape rapidement quelques pièces dans ma bourse avant de filer vers la porte, lançant un dernier regard à mon colocataire. Il se contente de me faire un signe de la main pour me pousser à partir et c'est ce que je fais, rejoignant ainsi mon ami à l'extérieur de la chambre en espérant ne pas paraitre trop retourné. 

_ Enfin, c'est pas trop tôt ! Me lance Ruben en passant son bras autour de mes épaules. 

Je me retiens de ne pas l'étriper, le suivant ensuite pour rejoindre la salle de jeux comme convenu. Cette fois, je n'arrête pas de sourire bêtement. Comparé à ce matin, je rayonne comme un petit soleil. 

Mais quelque chose me chiffonne tout de même : Gabriel à bel et bien quelque chose, mais je crois qu'il ne veut définitivement pas m'en parler pour l'instant. 

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