Maelys.
La chaleur de l'après-midi me donnait des bouffées de chaleur , les cheveux attachés en un chignon désordonnés, les mains contre mes hanches , j'attendais impatiemment que Blair sorte de cette maudite cabine d'essayage.
En effet, nous étions sortie faire les boutiques pour se détendre un tout petit peu , vue que la dernière fois nous n'étions pas avec le reste de la troupe , Goege nous a gentiment autorisé à faire nos petites emplettes et de rentrer juste après à l'entrepôt , sa proposition m'avais paru bizarre mais bon!!
Nous étions certe dehors mais je n'arrivais pas à capter ne serait ce qu'une bouffée d'air fraîche, le regard que les gens me portaient m'intimidait, comme s'il était écrit en grand sur mon front escorte girl.
J'avais toujours cette même impression, comme si tout le monde savait ce que je fesais de mes nuits et qu'ils me jugeaient indirectement.
Je me sentais oppresser , le lieu était beau , le temps était chaud pour un jour de decembre comme celui-là, car nous approchions à pas de géant des fêtes de fin d'années, mes préférés ou devrais je plutôt dire ce fût mes préférés, dans un passé très lointain si lointain que les souvenirs me paraissaient presqu'ireel , mais je n'arrivais pas à lâcher prise et profiter de l'instant présent.
Je tournai ma tête vers l'extérieur de la boutique et la présence de ces deux gorilles qui nous attendaient à l'extérieur ne faisait qu'accentuer mon malaise, je ne voulais qu'une chose courir et me cacher loin, loin de tous ces regards qui en silence m'accusent et me reprochent .
-Blair tu n'as toujours pas finit ? Demandais je , l'impatience commençait à me gagner peu à peu . Cela faisait 20 bonnes minutes maintenant que madame était entrée dans le boxe pour essayer de la lingerie , et elle ne semblait toujours pas avoir finit .
Moi je ne voulais plus rester au milieu de cette boutique de sous sous-vêtements, je voulais retrouver mon lit , loin de tout et de tous .
-ne soit pas Rabat joie , j'ai presque finit . Crit elle derrière les épaisses rideaux mauves de la cabine .
Je soufflai lasse, prenant mon mal en patience , je pris place sur un canapé rond de couleur rouge fuchsia, je m'entourai de mes bras tout en espérant qu'elle n'en ai plus pour très longtemps.
Je continuai donc à balader mon regard sur tout et n'importe quoi, le lieu était vraiment chic et épuré.les grande baies vitrées qui filtraient les rayons ultra violet du soleil, donnaient à l'endroit une touche de naturel , le carrelage blanc et les meubles tous fondus dans un assortiment de rouge donnaient une certaine touche de sensualité, et pour magasin de lingerie féminine je trouvais que c'était juste parfait .
Mon regard tomba sur le grand miroir que je n'avais pas vue jusqu'ici, ce dernier situé à ma droite reflétait une grande partie du lieu , mon reflet y compris. Mes cheveux noirs mal attachés dans un chignon étroit , mes épaisses poches juste en bas de mes petits yeux presques bridés, mes lèvres gersées , ma peau pâle, et ce suçon qui ornait encore mon cou .
Cela faisait deux semaines maintenant que mon ébat avec cet inconnu c'était produit , mais je portais encore les marques de son passage sur mon corps , comme dans mes pensées d'ailleurs .
Dire qu'il ne m'avait pas secoué serait mentir, car d'une manière ou d'une autre il avait réveillé en moi quelque chose que moi même ne connaissait pas . Il m'avait apporté la chaleur d'un homme durant cette nuit , il m'avait offert des sensations qui avaient transcendé mon corps tout entier .
Je n'arrivais pas à faire l'impasse sur ses images qui torturaient mon esprit depuis cette nuit , je n'arrivais pas à oublier sa main sur ma cuisse nue ou même sa bouche contre mon téton tendue à cause de l'excitation.
C'était comme si cet homme m'avait marqué, comme s'il s'était délibérement laissé encrer dans ma peau comme le plus beau des tatouages .
-j'ai finit ! Dit promptement Blair qui venait de sortir de la cabine, coupant ainsi mes pensées qui ne cessaient de me rappeler cet homme que je cherchais désespérément à oublier .
Dans sa main droite , se trouvait une dizaine de lingeries choisies pas ses soins , de toutes les couleurs elle en avait pris, et beaucoup trop à mon goût.
-tu prends tout ça? Demandais-je interloquée.
-bah oui !! Pourquoi ça fait beaucoup tu trouves ?
-oui ça fait un peu beaucoup.
-moi je ne trouve pas , déjà que je n'en aurais plus d'ici un mois , tu as la chance de tomber sur des clients civilisés, les miens sont de vrai cavarniers ils déchirent carrément mes dessous . Dit elle en se dirigeant d'un pas moue vers la caisse .
Encore heureux qu'ils me laissent retirer de moi-même mes dessous !!
Je sortis du magasin , laissant Blair facturer ses articles , j'étais fatiguée, cela faisait déjà trois heures que nous étions là et je trouvais que c'était déjà bien assez suffisant.
Je commençai donc à marcher afin de ne plus sentir ses regards horrifiants sur mon corps .
Les mains autours de moi comme le plus solide bouclier qui puisse exister, j'essayais de prendre un peu l'air, j'essayais de voir la vie d'une tout autre façon, sous un autre angle . Je fermai les yeux un instant et essayai de m'imaginer comme étant une fille normale , avec un boulot simple et un petit amie assez mignon pour me réchauffer durant les nuits froides . Un sourire qui ressemblait plus à une grimace étira mes lèvres. Tous semblait si réel jusqu'à...
-eh, ne t'éloignes pas trop . La voix bourru d'un des gardes me fit sursauter et la belle image de mon monde parfait s'évapora.
Je me retournai et effectivement j'étais assez loin d'eux, assez loin pour penser m'enfuir mais cela ne servirait à rien car mon sort était scellé, mon destin avait déjà été tracé , sans que moi la propre concernée ne puisse dire un mot . Et si mon sort était de finir comme une fille aux mœurs légères alors je n'avais pas d'autre choix que d'accepter ma triste réalitée.
J'avais tant attendu qu'un preu chevalier vienne me délivrer de cet enfer , j'avais nourri mes mes rêves de petite fille enfuie au plus profond de moi avec un espoir illusoire. J'étais maintenant fatiguée d'attendre quelqu'un qui ne se présentera jamais , j'étais fatiguée de m'imaginer une vie que je n'aurais sûrement jamais , j'étais fatiguée, mes rêves étaient tout aussi fatigués.
La flamme d'espérance que j'avais jusqu'ici réussit à garder allumée c'était finalement éteinte laissant derrière elle un filet de fumée, qui était la preuve palpable de ma résignation.
Je soufflai et me rapprochai d'eux, les mains toujours autours de moi . Le temps commençait à se refroidir, comme si la nature était en symbiose avec mon esprit, comme si ce dernier lui avait communiqué toute la tristesse et le désespoir qui criaient au fond de moi et qu'elle essayait du mieux qu'elle pouvait de faire comprendre à ceux-là qui me jugeait que je n'étais qu'une âme blessée qui cherchait un endroit où se reposer.
Blair sortie , les paquets en mains , son sourire était si grand , si communicatif, mais ne pouvait pas à lui seul panser les blessures de mon coeur qui saignait. Juste pour ne pas l'inquiéter, j'esquissais un faible sourire, c'était tous ce que je pouvait donner , tout ce que j'avais à offrir.
-on continue , j'ai envie de nouveaux hauts . Dit elle en se plaçant juste en face de moi .
-non Blair je veux rentrer s'il te plaît. Ma voix était presque suppliante, ce qui voulait dire que je n'en pouvais plus .
Elle plongea son regard bleu dans le mien , comme si elle essayait de m'analyser, comme si elle voulait comprendre l'énigme qui se cachait derrière la blancheure de mes Iris opaques . Mais elle n'y arrivera pas , car j'étais un cube beaucoup trop complexe pour elle , me comprendre révélait de l'impensable car si moi-même je ne me comprenais pas , qui pourrait le faire.
Son examin finit , elle finit par acquiescer d'un bref hochement de tête. Nous nous tournions donc vers les deux gardes afin de leurs faire part de notre décision.
-nous désirons rentrer. Dit elle sans chaleur dans la voix .
-parle nous autrement ma jolie sinon....
Elle le coupa .
-sinon quoi?! Tu ne pourras rien me faire par peur de te prendre un coup de poing en pleine gueule de la part de ton cher patron, alors arrête avec tes regards stupides et tes menaces à deux balles et ramène nous !! Lâche t'elle d'une traite .
Après cette petite altercation, nous avions rejoins la voiture. Le trajet c'était fait dans un silence de cimetière. Moi, ruminant encore et toujours sur ma vie plus que merdique .
Je ne saivait pas quand es ce que se cauchemar se terminera , j'avais déjà pensé mille et une fois au suicide mais me degonflais a chaque fois que mes yeux tombais sur la lame du couteau.
J'étais bien trop trouillarde pour réussir à mettre fin à mes jours , je n'avais pas assez de courage pour affronter avec bravoure la mort, je ne me sentais pas suffisamment prête pour ressentir cette douleur qui s'insurgera dans chaque cellule de mon corps comme une dose d'adrénaline .
Bon nombre de filles dans ma situation se serait peut-être mutilées, mais moi , je ne pouvais pas .
La douleur physique que je m'infligerais ne sera jamais à la hauteur de la torture psychologique que je vivais chaque jours sur le lit de ses foutu client, alors à quoi bon , à quoi bon détruire mon corp pour un petit instant de paix qui n'est qu'au final dérisoire. Ce que je voulais moi, n'était pas un petit instant de répit, je voulais à tout jamais me débarrasser de se sentiment impureté, je voulais que tout s'arrête, je ne voulais pas que mes tourments soient couverts par la douleur de la lame dans ma chair , je voulais que celle-ci disparaisse complètement et qu'elle ne revienne plus jamais. Plus jamais.
La voiture se gara devant le lieu désaffecté, je sortais donc tel une automate et me dirigeai vers la grande porte en métal rouillée, à peine l'avais je passé, que la voix de ce putain de George me parvint . Je réprimai un soubresaut de dégoût avec de me tourner dans sa direction .
Sa haute silhouette disgracieuse entra dans mon champ de visions, il portait un chapeau de coboy marron , une vielle veste marron sur le dos et sa moustache poivré lui octroyaient l'apparence d'un vielle homme complètement fou .
-Presley, dans mon bureau toute suite.
Pas encore , pas maintenant!!
La mine crispée, je traînai le pas jusqu'à la pièce macabre qu'il appelait bureau.
-oui . Dis je contre moi.
-apprete toi pour ce soir et je n'ai pas besoin de répéter ce qu'il faut faire, tu es déjà bien assez avertie je pense .
Voila , le cauchemar continu et continuera encore et encore .
Bonne lecture mes waliwalous .
Kiss sur vos fronts 😘
Désolé pour le petit retard, soucis scolaires et encore merci pour les vues je suis très touchée.