Chapitre3

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Maëlys.

J'étais dans mon coin comme d'habitude et regardais les autres s'amuser , nous étions vendredi après midi et comme à l'accoutumée nous étions à la salle de sport , d'après George nous devions garder une silhouette fine et musclée pour toujours rester au goût des clients .

Pff! Foutaise oui .

Les autres filles se tuaient a la muscu tout en discutant de la dernière mode , comme si elles étaient des citoyennes normales qui se retrouvaient entre copines pour papoter . Je n'avais jamais compris leur aisance à accepter la situation, comme si le faite d'être une prostitué était un métier des plus normal et digne . Moi, je me sentais atrocement sale , comme si je n'avais pas ma place sur cette terre . Je ne pouvais pas et ne pourrais jamais m'accommoder à ce mode de vie déshonorant et de surcroît illégal .

Je valais plus que ça , bien plus . Je ne méritais pas me faire baiser par le premier venue , je méritais d'être aimée et choyée, mon corps méritait d'être adoré , apprécié et non réduit au simple rang de marchandise. Je serrai encore plus mes genoux contre ma poitrine avant d'essuyer rapidement la larme qui tombait gracieusement contre ma joue .

Ma vie avait toujours été triste , j'avais toujours connu se sentiment d'abandon , d'être mal aimé . J'avais été vendu pas ma propre famille , ils m'avaient échangée contre une vulgaire somme d'argent . J'avais été achetée comme un simple paquet de clope a la supérette. Après sa ils n'avaient jamais plus essayé de me recontacter, comme si pour eux je n'avais jamais existé, ils avaient continué leur vie en oubliant Maëlys, la pauvre petite Maëlys qui n'avais plus de parents. J'eus un soubresaut de tristesse suite à ces souvenirs, qui me montraient à quel point ma vie n'avait toujours été qu'un drame .

Je regardai autour de moi , les rires , les éclats de voix , la bonne humeur, la convialité , l'épanouissement , je n'avais pas ma place ici . Mon bonheur ne se trouvait pas entre ses quatre murs ternes mais malheureusement je ne le trouverai jamais , car m'échapper n'est possible qu'avec les deux pieds devant .

Je regardais par la fenêtre qui donnait à une rue désinfectée, le panorama laissait certe à désirer , mais réussissait à m'apaiser et à me faire oublier ou j'étais.

Je sentis une présence tout près de moi , une odeur de lila embauma mes narines , c'était blaire .

—salut . Me dit elle a s'asseyant en face de moi , les pieds en position de méditation. Elle avait relevé sa crinière blonde en un chignon désordonnée, sa peau vénitienne luisait à cause de la sueur , elle portait une brassière noir qui soutenait sa poitrine assez prononcée tout en lui faisant un jolie décolleté, elle avait moulé son beau petit cul dans un short de la même couleur et qui nous laissait une vue imparable sur ses longues jambes de mannequins , cette fille était d'une rare beauté grâce à ses yeux d'un émeraude hors du commun mais tout comme moi était enfermé dans cette cage insalubre et a contrario de moi avait accepté sa triste situation.

—salut . Dis je la voix enroué par l'émotion, l'étau de tristesse que je portais au plus profond de moi se faisait explicitement sentir dans ma voix rauque .

—je suis euh .... venue pour euh .... tu sais hier ... je .

Elle semblait gêné , elle tritillait sa fronde noir coincé sur son fin poignet gauche . Elle voulait s'excuser .

-—c'est bon j'ai compris, et je ne t'en veux absolument pas aussi ,malgré que se soit encore difficile à admettre pour moi tu avais totalement raison, c'est plutôt moi qui devrais m'excuser pour la gifle j'ai réagit un peu trop excessivement.

—ah ça ! Ce n'est rien sa m'apprendra à trop l'ouvrir pour rien . Dit elle un jolie sourire collé à ses lèvres gercées.

J'eus un petit ricanement suite à sa phrase , mais ce dernier fuya de lui même mon visage , comme si je n'avais pas le droit moi aussi de sourire . Elle avait eu raison lorsqu'elle disait que je me sentait frustrée . J'avais certe déjà eu plusieurs relations sexuelles mais c'était comme si je n'en avait jamais eu , je me sentais toujours aussi vide , toujours aussi ignorante . Je ne connaissais pas mon corp .
 

je n'avais jamais frissonné suite à une caresse .

je n'avais jamais brûlé de désir pour quiconque .

je n'avais jamais mouillé ma culotte juste à cause d'un simple baiser .

je n'avais jamais ressentie le besoin urgent de le sentir en moi et qu'il me remplisse comme cela se devait .

je n'avais jamais tremblé suite à une vague assommante de sensations diverses.

je n'avais jamais poussé un gémissement déchirant qui traduisait tout le plaisir qui grondait aux tréfonds de être.

mon corp ne c'était jamais enflammé comme un brasier suite à ses vas et vients qui pouvaient me rendre folle .

Je n'avais jamais connu cela et je pense malheureusement ne jamais le connaître .

—tu ne t'exerce pas aujourd'hui ? Me demande t'elle en s'étirant , sûrement des muscles qui ne répondent plus .

—je n'ai pas vraiment la tête à sa aujourd'hui puis, je suis fatigué .

Et je n'avais pas menti , malgré mon état psychologique plutôt agité j'étais victime d'une fatigue physique inconnu , comme si une masse importante pesait sur mes épaules , je ressentais comme un noeud dans l'estomac depuis se matin et ce dernier ne semblait pas vouloir me quitter.

—Natacha va finir par ce déchirer un muscle si elle continue comme ça . Me dit elle en me pointant du doigt la concernée qui exécutait des squats .

— je ne sais même pas pourquoi elle continue à espérer, elle aura toujours un cul aussi plat qu'une planche à pain . Sa réplique me fit ricané , c'est vrai que depuis le temps qu'elle se tuait au sport aucun grand changement ne s'était opéré, elle paraissait toujours aussi plate et sans forme .

La porte en fer fit un grincement sourd et le corps lourd de george se dessina à l'entrée.

Salopard !

—Presley dans mon bureau et toute suite ! Dit il gaiement avant de sortir comme il était venue .

Non , non non !

Quand il m'appelait c'était pour m'informer d'une nouvelle demande , ce qui signifiait que ce soir même j'aurais les jambes écartées pour un salaud de la pire espèce. Je soupirai avant de me lever , j'évitai le regard de pitié de blaire et me dirigeai d'un pas lourd vers la sortie du magasin improvisé en salle de sport miteux et glauque.

Je marchais sans grande détermination, mon cerveau donnait juste l'information à mes jambes de bouger et ces derniers exécutaient. J'étais comme un zombie aux yeux vides et à l'âme complètement détruite et noire . Je traversai les couloirs sombres et humides de ce grand entrepôt avant de me retrouver devant la porte de son bureau.

J'avalai ma salive difficilement avant d'accrocher la poignet et ouvrir la porte . Il était assis étroitement derrière son bureau beaucoup trop minuscule pour lui , son regard de pervers me scrutait, sentir le poids de son regard dévalorisant sur moi me donnais des sueurs froides .

— mais toi en bombe Presley , nettoie toi biens , épile bien ta chatte et met un bon déodorant , tu dois être irréprochable parce que le client d'aujourd'hui est près à payer le double du cota initiale pour t'avoir dans son pieux alors je ne veux même pas voir un seul poil traîner sur toi ma belle , si tu me fais perdre ce client riche à cause de ton incompétence alors croit moi que tu en auras de mes nouvelles . Me dit il d'une voix rauque .

Je ne dis rien ,je me contentai de sortir et de me diriger vers les chambres où je fis ce qu'il avait demander . Arborant un string noir parfaitement fin qui montrait ce qui devait être montré, un soutient noir en dentelle qui réunissait mes seins au centre de ma poitrine avec élégance . J'étais sexy , le sex-appeal de tout les hommes comme le disait vulgairement george . J'avais mis par dessus une robe près du corp rouge en soi et une paire de louboutin noir , je me maquillai bien comme il faut . Et j'étais fin prête , fin prête pour un nouveau jeu de rôle .



Bonne lecture mes waliwalous ,

Kiss sur vos front 😘

Tu es a moi Où les histoires vivent. Découvrez maintenant