Point de vu d'Emma
Le mois de juillet touche à sa fin, dans deux jours Harry et moi fêterons notre dix-septième anniversaire et par conséquent notre majorité chez les sorciers. Et dire qu'il y a trois ans j'imaginais organiser la plus belle des fêtes avec mes amis, mon frère, mon père et toutes les personnes qui me sont proches. J'ai toujours vu mes dix-sept ans comme un jour spécial, que j'attendais presque autant que ma rentrée en première année à Poudlard.
Mais aujourd'hui tout est différent... Nous avons perdu Sirius, je ne parle plus à mon père, mon petit-ami est au service de celui qui a tué mes parents, et le monde magique est menacé, une nouvelle guerre se prépare.
En ce qui concerne mon été, il ne fut guère plus réjouissant. J'ai passé les deux premières semaines de juillet chez Hermione, deux semaines au cours desquelles plusieurs précepteurs sont venus pour me demander de regagner le domicile de mon père car je n'étais pas majeur. Mais il était hors de question que je retourne chez ce traitre, ma seule option était de me rendre chez la soeur de ma mère : Pétunia avec Harry. Contrairement à ce que j'imaginais mon oncle et ma tante ne furent pas si réticent à l'idée de m'accueillir chez eux, peut-être car il comptait déménagé pour leur protection dans les semaines à venir.
Tandis que les Dursley finissaient de préparer leur bagage je regardais Harry le regard plongé dans sa gazette du sorcier.
- Cette Rita Skeeter, quelle idiote !
- Qu'a-t-elle écrit cette fois-ci ?
- « La vérité sur Dumbledore »
- Comment cette femme est-elle devenue journaliste ...
- Probablement en passant sous le bureau
- Harry ! Ne dis pas des choses aussi obscène !
- Ne fais pas ta prude je sais qu'avec Malfoy vous avez déjà passé cette étape
Comme à chaque fois qu'Harry évoque Draco je me referme instantanément, il m'avait prévenu que ce ne serait pas simple et j'avais conscience que les chances que j'avais de le revoir ou de recevoir une lettre de sa part étaient de zéros, pourtant cela me brisait chaque jour un peu plus, il me manquait plus que je n'aurais pu l'imaginer.
Parfois il m'arrive de rêver de lui, enfin ce sont plutôt des cauchemars, je vois Voldemort sa baguette pointée sur Draco, je l'entend prononcé ces deux mots effroyables avant de voir le corps de Draco sans vie étendu sur le sol. Ce n'est qu'un cauchemars mais à ses côtés il n'est pas en sécurité...
L'oncle Vernon se met à râler dans le salon
- Je vais voir ce qu'il a, me dit Harry.
En simple réponse j'hoche la tête avant de le regarder quitter la pièce.
Quelques instants plus tard j'entends un léger frappement sur le carreaux, il s'agit du hibou des Weasley, je sais d'avance ce que cette lettre annonce, j'attrape l'enveloppe et laisse le hibou repartir. L'ordre sait que le jour de notre dix-septième anniversaire Harry et moi ne bénéficions plus de la protection du ministère et que Voldemort cherchera à s'en prendre à mon frère, c'est pour cela qu'ils ont prévu d'organiser notre départ pour le terrier demain, le 30 juillet afin de pouvoir nous mettre en sécurité, du moins le temps qu'ils pourront.
Harry ignore le plan, pour la simple et bonne raison qu'il s'y opposeraient, mon frère serait prêt à se sacrifier pour nous laisser la vie sauve, il est toujours celui qui aide les autres, à son tour d'être aider, et si cela implique risquée notre peau nous le ferons, nous protégerons Harry.
- Je refuse que fassiez ça, c'est bien trop dangereux.
- Peu importe, tu n'as pas le choix, rétorque Hermione.
- Maintenant buvez la potion, nous ordonne Fol Oeil.
Ce dernier à l'aide de Tonks ont préparé un poly nectar pour permettent à certains d'entre nous de nous changer en Harry, lorsqu'il m'a fait par de son idée : créer plusieurs binôme composé d'un Harry pour trompé les mangemorts je me suis occupé de récurer plusieurs mèches de cheveux de mon frère pour finir la potion.
Je porte la fiole à es lèvres, le goût est vraiment infecte.
- Bien maintenant enfilez les vêtements se trouvant dans le sac derrière vous, et retirer tout ce qui pourrait créer une différence, retirer vos bijoux et masquez vos tatouages.
- Harry, tu as vraiment une très mauvaise vue, dit Hermione en prenant les lunettes de mon frère.
Une fois prêt nous nous dirigeons à l'extérieur, à l'exception d'Harry qui dit au revoir au 4 privet drive. Bien que sa vie dans cette maison fut loin d'être la meilleure c'est la fin d'une ère, une page qui se tourne sur des jours sombres et cela doit lui faire bizarre. Je réalise que moi non plus je ne reverrais peut-être jamais la maison dans laquelle j'ai grandis...
- Vous êtes tous prêt ? Demande Arthur Weasley.
- Non attendez !
Harry se dirige vers moi.
- Sois prudente Emma, je t'en supplie fais attention à toi.
- Ne t'en fais pas je suis entre de bonnes mains, répondis-je en regardant mon parrain.
Harry nous fait un bref sourire, embrasse mon front et retourne vers Hagrid.
- Maintenant nous pouvons y allé.
Remus et moi sommes les premiers à partir, le ciel de Londres est dégagé, aucune menace au premier abord. Quand soudain le visage de Remus s'assombrit.
- Ils ont été repérés.
- Quoi ? On doit faire demi-tour !
- Non, nous sommes presque au terrier, nous devons attendre les autres ici et s'assuré qu'aucun mangemorts ne s'est infiltré.
Lorsque nous atterrissons, Ginny et Molly attendent à l'entrée du terrier, lorsque Molly me voit elle court me prendre dans ses bras, la potion ne fait plus effet j'ai reprit mon apparence flottant dans les vêtements trop larges de mon jumeau.
- Emma chérie je suis si heureuse de te voir saine et sauve. Tout s'est bien passé ?
- Pour nous oui mais les autres ont été attaqué. Visiblement quelqu'un nous a trahit.
- Par Merlin... Que pouvons-nous faire ?
- Rien à part attendre et espérer qu'ils aillent bien.
L'attente me semble interminable jusqu'à ce que la voiture d'Hagrid face surface, Harry est là et il va bien, je me lève de sous le porche et cours à sa rencontre pour le prendre dans mes bras.
Peu à peu les autres arrivent à leur tour, il ne manque plus qu'Arthur, George, Fol Oeil et Mondingus Fletcher.
Arthur et George arrive enfin mais ce dernier est blessé, Molly et Fred arrive et l'emmène jusqu'au salon pour le soigner de toute urgence.
- Où est Alastor ? Demande Remus.
Arthur Weasley remue la tête de gauche à droite.
- Lorsque les mange morts ont attaqué Fletcher a transplané et les mangemorts s'en sont prit à Alastor.
- Je savais que nous n'aurions pas dut lui faire confiance, grommelle Hagrid.
Nous rentrons dans le terrier et Merlin soit loué George va s'en sortir, je suis vraiment soulagée.
Molly nous attribue nos chambres pour la nuit, Harry et moi passerons la nuit ensemble dans une petite pièce aménagé au dernier étage.
Habituellement lorsque nous dormons chez les Weasley, Harry, Ron, Hermione et moi nous réunissons pour parler de notre été dans la même pièce ou juste nous réconforter sur les dures événements récemment arrivé, mais ce soir personne n'en n'a la force nous sommes exténué et nous partons directement nous coucher.
Harry étant le dernier à venir dans le lit éteint les lumières, je me tourne vers lui et les quelques rayons de lune me permettent de distinguer son visage.
- Harry laisses-moi venir avec vous.
- Je ne peux pas.
- Je suis majeure.
- Je sais.
Je l'entends prendre une grande inspiration.
- Je sais aussi que tu es inquiète à l'idée de me voir partir dans une quête aussi dangereuse et que tu aimerais venir avec moi car tu n'as plus que moi. Mais rien que ce soir, la terreur de te savoir en danger et la culpabilité de t'infliger un tel risque me bouffait de l'intérieur, et je ne peux pas risquer de perdre de vue ma mission. Tu comprends ?
- Oui...
- Tu es ma soeur, mon unique famille, la personne que j'aime le plus au monde, je veux juste que tu ailles bien, je veux que tu sois en sécurité même si cela implique d'être loin de toi. De plus j'ai besoin de toi à Poudlard, tu dois protéger nos camarades, peut-être, si il le faut, reformer l'Armée de Dumbledore et aussi il faudra que tu m'aides à rentrer dans l'école à un moment ou à un autre. Tu penses pouvoir faire ça pour moi.
- Je te promets de faire tout mon possible.
Mon frère m'attire contre lui dans une étreinte chaleureuse puis nous nous endormons.