La Lumière d'Hallmar - Tome I

By Libertee78

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Un soir de tempête, une citadelle mystérieuse, la naissance d'une enfant et une terrible prophétie... Dix-sep... More

Avant propos
Monde d'Istrïa
Prologue
Chapitre 1-1
Chapitre 1-2
Chapitre 2-1
Chapitre 2-2
Chapitre 3-1
Chapitre 3-2
Chapitre 3-3
Chapitre 4-1
Chapitre 4-2
Chapitre 4-3
Chapitre 5-2
Chapitre 5-3
Chapitre 6-1
Chapitre 6-2
Chapitre 7-1
Chapitre 7-2
Chapitre 7-3
Chapitre 8-1
Chapitre 8-2
Chapitre 9-1
Chapitre 9-2
Chapitre 10-1
Chapitre 10-2
Chapitre 11-1
Chapitre 11-2
Chapitre 11-3
Chapitre 12-1
Chapitre 12-2
Chapitre 13-1
Chapitre 13-2
Chapitre 14- 1
Chapitre 14-2
Chapitre 14-3
Chapitre 15-1
Chapitre 15-2
Chapitre 16-1
Chapitre 16-2
Chapitre 16-3
Chapitre 17-1
Chapitre 17-2
Chapitre 18-1
Chapitre 18-2
Chapitre 19-1
Chapitre 19-2
TOME 2

Chapitre 5-1

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By Libertee78

Situées à l'Est de la chaine montagneuse d'Albruck, les cités libres ont été fondées en l'an XXX de notre ère, à la suite d'une scission entre les monarchistes et les démocrates des deux royaumes.

Au départ cette région était très peu peuplée en raison de son climat difficile. Après de longues querelles internes et plusieurs guerres civiles les démocrates durent se retrancher dans les montagnes.

La partie négationniste niant l'existence de la magie s'installa dans l'actuelle vallée perdue. La plus grande partie des démocrates poussèrent leur exploration plus à l'Est.

Organisés par petites colonies, ils s'installèrent sur tout le territoire, fusionnant avec la population autochtone pour former des cités indépendantes. Chaque cité ayant son propre gouvernement, plusieurs formes de démocratie virent le jour, certaines organisées par corps de métier étaient plutôt représentatives d'autre optèrent pour une démocratie absolue où chaque citoyen a le droit de vote pour toutes les questions politiques de la cité.

Au départ très pauvres, les cités vivaient uniquement de leurs cultures et de l'élevage. Mais très rapidement en creusant pour créer le réseau d'égout des grandes cités, ils tombèrent sur des minerais et des pierres précieuses.

De terre de désolation, les cités libres devinrent une terre au richesses abondantes. Longtemps resté sans contact avec les royaumes elles commencèrent à instaurer des échanges commerciaux avec leurs voisins de l'Ouest. Rapidement des tensions éclatèrent entre les cités libres pour la gestion de ces ressources.

Oubliant leurs idéaux de no- violence et de partage, elles commencèrent à se faire la guerre sans merci. Jusqu'au moment où la menace des Royaumes les poussa à s'unir pour une défense commune. C'est le début de la seconde guerre mais ceci est un autre sujet.

Introduction à l'histoire des cités libre, Professeur Algus, Citadelle d'Or.

Ellie

Einar s'avéra être un très bon guide. Trappeur de père en fils, il avait appris à chasser dès son plus jeune âge dans les montagnes. Chaque été il faisait le trajet entre la vallée et les cités libres avec son père pour vendre les peaux qu'ils avaient préparées durant l'hiver. Cette année-là son père trop vieux pour faire la traversée des montagnes l'avait laissé y aller seul.

Afin de le décharger un peu, nous avions réparti les peaux entre nos trois paquetages.

L'ascension était vraiment difficile, le chemin était très escarpé et le sol était rendu glissant par la légère bruine qui tombait depuis une heure. Nous devions rester prudent et ne pas ralentir pour garder notre avance sur les cavaliers. D'après Einar, nous devrions arriver sur un petit plateau avant la tombée de la nuit.

Einar était un joyeux compagnon, il parlait de tout et de rien. Il me parlait de son père, de ses premières chasses, des cités libres et de leurs marchés remplis de merveilles. D'après lui la cité d'Iris était la plus magnifique et la plus surprenante d'entre elles, avec ses longues tours scintillantes et ses petites ruelles fleuries. C'est là qu'il avait prévu de vendre ses peaux.

Curieuse, je lui posais des questions sur l'organisation des cités libres. Il m'expliqua que contrairement à Hallmar, où c'est la couronne et les conseillers qui dirigent le pays, les cités libres n'avaient pas de pouvoir central.

Il s'agit de plusieurs grandes cités indépendantes dirigées par des guildes. Chaque cité a ses propres lois et sa propre milice. Mais en cas de conflits entre cités c'est la guilde des marchands qui joue le plus souvent un rôle de médiateur. Malgré leur indépendance ancestrale les cités s'étaient unies à plusieurs reprises pour faire face aux nombreux envahisseurs envieux de leurs richesses.

En effet, en creusant dans les steppes, ils avaient découvert plusieurs minerais et autres pierres précieuses. Ce qui avait provoqué des guerres de territoires. Mais depuis maintenant deux siècles, la paix régnait sur leur territoire et les échanges avec les royaumes du Nord et du Sud étaient très fructueux. Après ces deux derniers jours angoissants, ce petit cours de géopolitique me paraissait une distraction bienvenue.

Cela n'avait pas l'air d'être au goût d'Erik, qui marchait derrière avec un regard renfrogné. Je pouvais le comprendre, ils étaient tellement opposés tous les deux. L'un était enjoué et communicatif tandis que l'autre était sérieux, concentré et concis.

Même leur physique les opposait. Einar était aussi blond qu'Erik était brun. La silhouette d'Erik forgée par les entraînements était longue et musclée. Chacun de ses muscles se détachaient et donnaient une impression de force et de robustesse. A l'inverse Einar était tout en souplesse et en finesse.

Mais j'étais persuadée que passé ces différences, ils pourraient être amis. Après tout, Erik appréciait les gens pleins de ressources et d'intelligence, et j'avais l'impression que Einar n'en manquait pas.

Après plusieurs heures de marche, le ciel commençait à s'assombrir quand nous arrivâmes enfin sur le plateau annoncé par Einar. Nous avions installé le camp sous le renfoncement naturel créé par la paroi rocheuse ainsi nous serions protégés partiellement du vent et de la pluie qui ne semblait pas vouloir s'arrêter.

Le plateau rocheux était ridiculement petit et ne nous permettait pas de faire un feu ni de monter les tentes. Cela arrangeait Erik qui ne voyait pas comment interdire à Einar de faire un feu sans lui expliquer que cela risquerait d'attirer nos poursuivants. Heureusement, nous avions de la viande séchée et quelques biscuits pour manger froid et les peaux d'Einar pour nous tenir chaud.

Ce régime ne semblait pas plaire à Lupo, qui partit en avant pour chasser. Dès que le loup disparut au tournant, je vis les épaules d'Einar s'affaisser et son expression se détendre.

— Comment vous êtes-vous retrouvé avec l'une des bêtes sauvages les plus dangereuses du coin comme animal de compagnie ? finit-il pas demander. Je m'y connais plutôt bien en loup. Vu la taille de celui-ci et la largeur de son poitrail, je dirais que c'est un grand loup des montagnes et probablement un alpha en plus.

— Oh ce n'est pas à moi qu'il faut demander, répondit Erik en haussant les épaules un sourire aux lèvres.

— Je plaide coupable ! dis-je en levant la main. Il y'a trois ans, des chasseurs ont découvert un louveteau la patte coincée dans un piège à ours. Alertée par ses jappements effrayés, je me suis interposé entre la pauvre bête et les chasseurs et je l'ai libéré. Contre toute attente, une fois libéré, au lieu de fuir il s'est blotti contre mes pieds et s'est endormis. Je l'ai ensuite ramené à la maison pour le soigner. Depuis ce jour, j'ai gagné un formidable compagnon.

— Les chasseurs t'ont laissé l'approcher ! Mais il faut être complètement inconscient pour laisser une gamine approchée une bête blessée, bébé ou pas ! s'exclama-t-il avec surprise.

— Ellie, a des talents particuliers. Elle sait toucher le cœur des gens pour les apaiser et obtenir leur confiance... Et apparemment cela marche aussi avec les bêtes, dit Erik d'un air songeur.

— C'est un sacré talent effectivement !

— Pour en revenir à Lupo, Einar tu n'as vraiment rien à craindre. Il ne s'attaquera jamais à toi, dis-je pour le rassurer.

— Sauf si tu fais le moindre geste menaçant envers Ellie. Alors là, mon vieux tu peux dire adieu à la vie, déclara Erik avec une promesse mortelle dans les yeux.

— Euh... Je ne compte menacer personne ! bredouilla Einar, désarçonné par la menace et l'hostilité d'Erik.

— Ne fais pas attention à mon frère. Il est très protecteur et parfois il est difficile de savoir qui est le plus sauvage entre l'homme et le loup, dis-je en riant pour alléger l'atmosphère.

Einar rit timidement, reconnaissant de cette diversion mais inquiet du regard encore plus renfrogné d'Erik.

Bientôt la nuit tomba complètement et l'absence de feu se fit sentir quand le froid et l'obscurité s'abattirent sur notre petit groupe. C'est à ce moment que Lupo décida de revenir pour se blottir à mes pieds. Einar sembla plus détendu en sa présence.

Erik, s'éloigna sans rien dire, pour aller se soulager. Einar en profita pour reprendre la conversation :

— Pourquoi j'ai l'impression qu'il me prend pour une menace ? Est-ce qu'il est agressif avec tout le monde ou c'est plus personnel ?

— Erik, est une personne complexe. Il est loyal, protecteur et attentionné, mais aussi méfiant et difficile à apprivoiser. Laisse-lui le temps d'apprendre à t'apprécier.

Déjà Erik revenait et nous nous taisions. Blanc comme un linge, les traits crispés, il semblait ébranlé.

— Qu'est ce qui se passe Erik ? On dirait que tu viens de voir un fantôme, dis-je pour le taquiner.

— J'ai vu un campement avec plusieurs feux plus bas sur la montagne. Vu le nombre de feux je pense qu'il y'a plus de vingt personnes.

— C'est étrange ! Qui peut bien traverser les montagnes en si grand nombre ! s'exclama Einar.

— Toi qui connais bien ces montagnes, peux-tu jeter un coup d'œil et estimer la distance qui nous sépare d'eux ? demanda Erik brusquement.

— D'accord, répondis Einar en s'éloignant dans la direction indiquée par Erik.

A peine une minute après, celui-ci revint la mine sombre.

— Je dirais qu'ils sont à une demi-journée de marche, dit-il inquiet en nous regardant tour à tour. J'ai l'impression que vous savez qui sont ces gens. J'ai remarqué votre nervosité aujourd'hui. Vous vous comportez comme des fugitifs !

— Erik, je pense qu'on devrait lui expliquer, dis-je en essayant de déchiffrer le regard dur de mon frère.

Se défiant mutuellement du regard, un débat silencieux se jouait entre nous deux. Refusant de baisser les yeux je maintenais mon regard insistant, essayant de le faire fléchir. Nous ne pouvions pas continuer à mentir et nous ne nous pouvions pas non plus continuer seuls. Tôt ou tard nous aurions besoin d'alliés et je sentais qu'Einar était celui qu'il nous fallait. Erik le savait également mais il avait bien trop d'égo pour le reconnaître.

Après quelques minutes, Erik finit par détourner les yeux, vaincu.

— D'accord tu as gagné. Après tout il a le droit de savoir les risques qu'il encourt en voyageant avec nous, déclara Erik en se tournant vers Einar.

— Comment ça ? répondit l'intéressé.

— Nous avons toutes les raisons de penser que ces hommes sont des cavaliers de l'armée noire et qu'ils sont sur nos traces.

— Pourquoi l'armée noire s'intéresserait à vous ?

A cet instant, Erik échangea un regard avec moi. Sans prononcer un seul mot nous arrivâmes à un commun accord.

Il fallait lui dire la vérité mais pas toute la vérité. Pas encore. Pas maintenant alors que nous le connaissions à peine et surtout pas en sachant que cela pourrait le mettre encore plus en danger.

— Pour ta propre sécurité, il serait mieux que tu l'ignores, finit par dire Erik. Ce qui est rassurant c'est que maintenant qu'ils ont abandonnés leurs chevaux, ils ne devraient plus avancer aussi vite. Si nous partons dès les premières lueurs de l'aube, nous avons des chances de conserver notre avance. Einar, sais-tu s'il y'a un autre chemin pour atteindre le col ?

— Il y'a un autre chemin, mais il est encore plus escarpé que celui-ci, il faudra s'attacher entre nous pour plus de sécurité. Si nous n'avons pas d'accident cela devrait nous faire gagner une demi-journée, répondit notre compagnon.

— Est-ce que ce chemin est connu ? demandais-je.

— Non, c'est un chemin uniquement emprunté par les bergers. Son accès est caché par un gros rocher.

— Donc c'est réglé, déclara Erik. Demain nous emprunterons ce chemin. Une fois le col passé tu pourras continuer seul si tu le souhaites.

— Je respecte vos secrets et je comprends que pour vous je ne suis qu'un inconnu, mais en tout cas je ne suis pas un lâche. Je vous accompagnerais comme prévu jusqu'aux cités libres, répondit Einar.

Un échange silencieux entre les deux hommes eut lieu devant moi. Comme-si chacun chercher à jauger l'autre. A évaluer sa valeur et son intégrité. Cela dû plaire à Erik car il finit par reprendre la parole :

— Merci. Je t'ai mal jugé. Désolé pour tout à l'heure, souffla Erik en tendant sa main à Einar.

— Pas de problème, dit-il en saisissant la main tendue.

— Bon c'est très mignon ces accolades masculines, mais il serait peut-être temps d'aller se coucher vu ce qui nous attend demain, dis-je d'un ton espiègle.

Einar rougit jusqu'aux oreilles tandis qu'Erik se renfrogna encore une fois. En tout cas mon intervention avait fait son petit effet puisqu'à peine cinq minutes plus tard tout le monde était couché dans ses couvertures.

*****

Le lendemain matin, dès les premiers rayons de soleil notre petit groupe était déjà en route pour le col. Grâce aux indications d'Einar nous ne tardâmes pas à trouver le sentier des bergers.

Après quatre heures de marche périlleuse attachés les uns aux autres sur un chemin escarpé avec la paroi rocheuse d'un côté et le ravin de l'autre, nous étions arrivés au col où l'horizon se perdait à perte de vue.

Le sommet de la montagne n'était pas vraiment en crête puisqu'un grand plateau de prairie à la végétation riche culminait en son sommet. Les grands pins et les hêtres avaient laissé la place aux herbacés et aux graminées bien plus propices aux pâturages. Nous avions croisé à plusieurs reprises des bergers avec leurs troupeaux de chèvres ou de moutons.

Nous décidâmes de manger en vitesse avant de repartir pour conserver notre avance. Einar fit une fois de plus appel à ses connaissances exceptionnelles du terrain pour nous faire traverser les chemins les plus courts et les moins empruntés pour atteindre l'autre versant de la montagne.

Par moment quand Einar marchait suffisamment loin, Erik se mettait à mon niveau et m'expliquait ce qu'il avait appris sur les pouvoirs des mages. Certains individus naissaient avec une sensibilité importante aux énergies élémentaires. L'eau, le feu, la terre et le vent avaient une énergie qui leur était propre. Manipuler ces énergies revenait à manipuler les éléments.

Pendant nos longues marches silencieuses il me poussait à sonder mon environnement pour essayer de ressentir l'énergie autour de moi.

D'après lui, avec de l'entraînement je pourrais forcer cette énergie à s'accumuler ou à l'inverse à se dissiper. Il pensait que la manipulation d'énergie élémentaire avait un lien avec les tempêtes que j'avais déclenchées accidentellement.

Par moment je pouvais presque ressentir cette énergie dont il parlait mais dès que j'essayais de me concentrer, la sensation se dissipait.

D'après Erik, mon empathie et ma capacité à apaiser les gens découlaient également d'une forme de maîtrise de l'énergie. Mais c'était un don beaucoup plus rare et dangereux. Manipulation mentale et nécromancie dépendaient de ce don singulier. Les mécanismes étaient assez complexes mais Erik m'avait expliqué qu'en théorie, chaque être vivant était parcouru par un champ vibratoire. Et selon leurs humeurs et leur état de santé, ce champ vibratoire avait une fréquence plus ou moins élevée.

En maîtrisant les énergies, les mages les plus doués avaient non seulement la capacité de contrôler les éléments mais ils pouvaient également manipuler les êtres vivants en agissant sur leur niveau de fréquence. Tout restait encore à découvrir mais d'après la puissance de mes pouvoirs à l'état brut et ma sensibilité, Erik pensait que je pourrais accomplir des choses surprenantes.

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