Harry Potter - La fille aux deux visages

Manoir Malefoy

Après le transplanage, on apparaît au bout d'un étroit chemin. Il fait encore nuit, mais je réussis à distinguer l'immense manoir. Il est très imposant. Il y a une grande haie difs impeccablement taillés de chaque côté de l'allée où nous sommes. Derrière moi se trouve un grand portail en fer forgé qui mène apparemment directement à la porte d'entrée puisque les imposantes portes sont à quelques mètres devant. Les Malefoy sont de sacrés trouducs débordant de pognons et je ne vais pas me gêner à me servir. Drago amorce la marche et nous le suivons. Je me demande dans quel État de la Grande-Bretagne nous sommes. Sans doute dans un coin bien éloigné, car ce genre de bâtisse ne passe pas inaperçu. Elle ferait une bonne planque pour mener des expériences. Je suis prête à parier que la cave est remplie de cadavres, mais si ce n'est pas le cas, il faudra que j'y remédie. Londubas, je t'ai trouvé une nouvelle maison mon chérienounet, tu pourras même faire un remake de Cendrillon avec les rats te dévorant les entrailles.

— Bienvenue dans le domaine des Malefoy. Si vous vous demandez, nous sommes bien en Angleterre et dans la région sud de Wiltshire, me dit Lucius comme s'il avait lu dans mes pensées.

Il fait ensuite signe à Blondinette d'ouvrir les portes. Il lâche un long soupir et pousse les deux grandes portes et effectue une semi-révérence. Nous nous engouffrons à l'intérieur pour nous retrouver dans le hall d'entrée. Lorsque j'arrive au niveau de Drago, je lui montre mon majeur en guise de remerciement accompagné d'un baisé dans l'air. L'intérieur du manoir est décoré de façon somptueuse, un magnifique tapis est étalé au sol et tout le mobilier présent est luxueux. J'en ai mal aux yeux. Sans un bruit, on se dirige vers une porte en face du hall d'entrée qui débouche directement dans le salon aux murs violet foncé affreusement moches.

— Lorsque vous n'étiez encore qu'une frêle petite fille, vous passiez beaucoup de temps ici. Il me semble même que vous n'avez jamais su apprécier l'endroit.

— Qui a décidé de peindre ses murs en violets en même temps.

— Voulez-vous boire ou manger quelque chose ?

— Arrêtez votre vouvoiement, c'est vraiment déconcertant.

— Comme tu le souhaites, dit-il en me souriant de sa fausse façade gentillet. 

Sil se montre aussi chaleureux, c'est pour éviter tout problème avec moi et surtout avec mon père. Malgré tous ses efforts, il est facile de voir à quel point c'est hypocrite et faux. Drago met deux doigts dans sa bouche et fait semblant de dégueuler. Ce n'est pas tous les jours qu'il doit voir son père aussi aimable.

— Notre manoir est construit sur les terres que Guillaume le Conquérant a données au premier membre de notre famille, Armand, qui a débarqué avec lui de la Normandie. Nous y voilà aujourd'hui, notre demeure se ligue de génération en génération depuis plus de dix siècles.

— Cool, mais je m'en fous, sans vous offenser évidemment ô grand Malefoy je sais pas combientième du nom.

Son visage se crispe, mais il passe outre. Son sourire arpente à nouveau son visage comme sil n'avait rien entendu. Je suis contente de voir qu'il est facile de l'irriter, mais déçue à l'idée que le faire péter les plombs va être rapide.

 Il me fait visiter le rez-de-chaussée de l'immense baraque à la va-vite puis nous montons les escaliers pour qu'il puisse me montrer ma chambre. Blondinette s'est enfermé dans la sienne depuis un long moment déjà. Dire qu'il va falloir que je supporte ses crises d'adolescent pourri gâté pendant deux interminables semaines. J'ignore encore ce qu'il m'attend et la réelle raison de ma venue ici. Je préfère garder ces questions pour plus tard parce que ma seule envie en cet instant présent est de rattraper ma nuit de sommeil. Je consulte ma montre pendant notre ascension de deux escaliers, qui m'affiche qu'il n'est que 7 h 40. Je n'ai jamais été aussi crevée depuis un bon bout de temps.