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Je souffle plus fatiguée qu'autre choses lorsque je termine ma conclusion. Je ferme les yeux en m'étirant le dos endolorie, de même pour mes doigts qui crient le martyre. Je déteste ma professeur d'espagnol, et son engouement à nous donner des longs devoirs et même, un mois après notre entrée en cours.

Je lui envoie donc mon devoir sur sa boîte mail, et une fois vérifié qu'il est bien envoyé, je me lève et range le bazar qui traîne sur mon bureau.


Au moment où je ressors de la douche, mon téléphone se met à sonner, je me penche vers ce dernier et y lit le prénom d'Alexander. Je souris légèrement et fais glisser le petit téléphone vert.



« Jay, enfin ! Tu n'as pas vu mes messages ?

- J'étais sous la douche. Qu'est ce qu'il se passe ?


- Je suis invité à la plus grosse des soirées, et tu dois absolument venir.


- Alex. Soufflais-je.

- Jay, c'est Mariano en personne qui nous invite ! Mariano, tu veux que je te rappelle qui c'est ?


- Ça va, merci. Non mais plus sérieusement, je ne me sens pas trop à faire la fête. Je suis crevée. Et en plus je travaille demain, toute la journée.


- Oui et tu termines à dix neuf heures. Tu auras deux heures pour te préparer Jay. Allez, fais ça pour moi !


- Je verrai Alex. Fis-je en soupirant. Savannah est d'accord ?

- Bah oui, tu crois quoi ? Elle n'est pas aussi chiante que toi. »



Je n'ai pas le temps de rétorquer pour défendre ma cause, que le bruit qui m'annonce que l'appel est à présent terminé me parvient. Je souris de manière amusée en reposant mon téléphone. J'ai rencontré Savannah et Alexander il y'a trois ans, lors de mon entrée dans mon nouveau lycée. Nous avions déménagés de Miami en Floride, à ici, à DC. Tout me manque de Miami, que ça soit la température, les personnes là bas et le calme qui s'émane des floridiens.

Ici à Washington c'est le stress qui s'émane de tous les habitants, quelle idée d'habiter dans la ville qui regroupe tout le système politique en lui même. Mais on avait fait tous ça pour mon père. Lui qui enseigne désormais sa passion, qu'est le droit, à Georgestown University.

J'attache mes braids dans un imposant chignon, et sèche mon corps étant resté dans mon peignoir, et l'hydrate avant d'enfiler un legging, et un pull à l'effigie d'Harvard Univeristy. Je sors de ma chambre guidée par la délicieuse odeur provenant de la cuisine. Sans surprise, je retrouve ma mère derrière les fourneaux, sa tenue d'infirmière sur le dos, en train de remplir nombreux Tupperware.


— Tu t'en vas déjà ?



Elle se retourne et m'offre un petit sourire, ses cheveux crépus attachés dans un chignon bas. On me répète toujours que je suis sa copie craché, nous avons le même nez légèrement retroussé, des lèvres assez pulpeuses mais sans trop l'être, le même regard marron sombre et le teint chocolat. Même ma longue chevelure je la tiens de cette femme.


— Oui, malheureusement. Elle soupire. Je reviendrais sûrement demain dans l'après midi, ce pourquoi je vous ai préparé tous vos repas. Lorsque ton père et ton frère reviendront, tu les préviendras que je suis partie. Je suis même un peu en retard. Elle me sourit et vient embrasser ma joue et mon front. Je t'aime carina, dors bien. Si tu as un problème, tu m'appelles. Et dors tôt aujourd'hui, tu as intérêt !



Je souris légèrement et hoche de la tête en prenant place sur une haute chaise qui entoure l'îlot central de notre cuisine, après avoir prit mon ordinateur. Je remercie d'un grand sourire, ma mère qui dépose une assiette de pâtes au quatre fromage face à moi, ainsi qu'un verre d'eau.



— Surveille les deux fauteurs de trouble, quitte à les mettre au lit. Fait-elle en riant avant de disparaître de la maison.



Les deux fauteurs de troubles sont mon père et mon petit frère. Ils ne sont pas père et fils pour rien, tous les deux sont bordéliques et dans leurs mondes à eux. A l'heure actuelle, ils doivent être partis se promener dans la ville, pour manger des churros ou des hôtels dog, ils adorent faire cela depuis trois ans.


Plus tard dans la soirée, alors que j'étais en train de m'endormir sur le canapé, le bruit de clé dans la serrure se font entendre. J'ouvre les yeux, et quelques secondes plus tard, Zaya, notre american pitbull courre à travers le séjour pour venir me saluer. Je souris en caressant la chienne présente dans nos vies depuis quatre ans. Je lui offre même un baiser sur le haut du crâne, alors que mon petit frère qui engloutit son hot dog fait son entrée dans le séjour, mon père qui se plaint de Zaya ayant fait tomber tout un bloc de feuilles lors de sa course effrénée pour venir me voir.



— Vous ne m'avez rien pris ? Je demande faussement énervée. Ce n'est pas gentil ça.



— Si, on t'as pris les frites de chez John's. Il a d'ailleurs demandé, quand est ce que tu viendras le revoir.



Kayden, amène devant moi un petit sac à la senteur exquise. Je souris en le remerciant d'un baiser sur la joue, monsieur qui se plaint de mon geste d'ailleurs. Mon père s'affale à mes côtés sur le fauteuil en lâchant un long soupir traduisant sa fatigue. Je souris en lui proposant quelques frites qu'il accepte volontiers d'un léger sourire.


— Comment c'est passé ta journée Aze ?


— Longue, soupirais-je, je n'en peux plus des folies de madame Gutierrez. Elle va me rendre folle avec tout ce travail.




Il sourit légèrement en piochant quelques frites.



— Et toi alors ?



— Banale. Il souffle les yeux fermés. Et en plus, nous sommes invités à une soirée des plus mondaines, par les principaux donateurs de l'université, qui se déroule dimanche.



— On est obligés ? Demandais-je aussi dépitée que mon paternel.


Crois moi que si ce n'était pas le cas, je t'en aurais même pas parlé. Tu pourras sûrement ramener Savannah avec toi.


— Ça m'étonnerait que ce style de soirée l'intéresse, mais merci quand même. Je souris. Allez le vieux, va pioncer. Tu risques de le faire sur ce canapé.



— Tu as raison, il baille bruyamment, veille à ce que ton frère soit dans son lit à vingt deux heures trente. Lorsque sa mère n'est pas là, il s'attribue tous les droits ce sale gosse.


— Eh, je t'ai entendu ! Crie mon frère depuis l'étage.



Mon rire se joint à celui de mon père qui dépose un baiser contre ma tempe, en me souhaitant bonne nuit. Je souris et le lui souhaite en retour avant de me concentrer, sur les infos principalement tourné vers le roadtrip du du vice président, James Richardson, pour sa campagne présidentielle.

Simplement, une nouvelle journée à DC.









***
désolée du petit retard, le chapitre était déjà décrit, je voulais juste avancer.
j'espère que ce livre va vous plaire ❤️

𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant