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Je rentre chez moi après cette course effrénée. Une fois débarrassée de ma veste, je m'assieds sur le canapé en allumant la télé. Je zappe les chaînes avant de trouver celle que je veux. Celle où est diffusé l'interview de Keenan chez Oprah Winfrey.


Son tweet ce matin avait déjà été partagé plus d'un million de fois, tweet où il annonce sa venue au plateau de la célèbre animatrice télévisée américaine. L'interview a déjà commencé depuis quelques minutes et lorsque la caméra fait un plan sur Keenan, je ne peux m'empêcher de glousser face à la beauté du blond. Ses yeux bleues sont en parfait accords avec son pull bleue marine, un pantalon à pince épouse ses longues jambes, puis termine par une paire de basket. Ses cheveux sont tirés en arrière, une petite mèche rebelle tombant sur son front, lui donnant encore plus un air d'hommes d'affaires.

Je me mords légèrement la lèvre, en partant sur twitter. Je souris en constatant bien que je ne suis pas la seule qui trouve Keenan affreusement beau. Les commentaires viennent par milliers, avec des allusions des plus obscènes quant à la beauté du blond, qui écoute attentivement la célèbre animatrice télévisée lui parler.


— Keenan, fit-elle posément, on sait que depuis quelques années, entre votre père et vous, ça ne va pas. Nombreuses ont été vos déclarations, à l'encontre de certaines actions de votre père. Faites vous réellement tous, pour déstabiliser votre père ?


Cette fois je guette la moindre réaction du blond, des plus concentrée. Il suffirait qu'il se mette à dire quelque chose de négatif, et ça créerait un scandale dont personne en mesurerait l'ampleur.



— Mon père et moi, on a jamais été vraiment d'accord sur beaucoup de choses. Ce qui fait partit de l'être humain, nous sommes pas obligés d'être d'accord sur les mêmes choses. Je ne déstabilise pas mon père, j'exprime simplement le fond de ma pensée. Déstabiliser mon père ? Il sourit d'un air fier qui me cloue sur place. Comment vous voulez déstabiliser un homme comme lui ? J'ai beau être son fils, je n'ai jamais réussie à gagner contre lui aux échecs en dix sept ans de vie. Le public et l'animatrice télévisée rit alors que je souris fière du blond. Il a été, ministre puis gouverneur pendant quatre ans, puis vice président pendant huit années, comment vous voulez déstabiliser un homme comme lui ? J'aime simplement titiller mon père, on a des visions opposées tous les deux, c'est vrai. Ces oppositions qui sont rendus publiques à cause de son statut, mais jamais j'irai nuire à ses rêves. C'est le rêve d'un petit garçon qui collait des affiches pour qu'on puisse voter et le nommer délégué, qu'il est en train de réaliser.


Je frémis face aux aveux de Keenan. Je sais que ce n'est pas ce qu'il voulait dire au moment où il avait accepté de venir sur le plateau télévisé, mais il m'a finalement écouté. Il n'a pas dit être en accord avec les décisions de son père, ou même lui faire de la publicité, il est venu casser cette image d'un homme assoiffé de pouvoir bien que ça soit le cas, avec une anecdote et des aveux de son propre fils.


Les questions défilent et alors que j'allais me lever pour prendre de quoi grignoter, je me fige après avoir entendue le début de la nouvelle question posée.


— Ça, c'est vous.



Sur le grand écran, est projeté Keenan, assis à la table qu'on occupait à El paraiso. Ce dernier a le sourire aux lèvres, la tête tournée vers tous les gens qui dansent.


— Et ça, c'est la fille qui a conquis un monde et un pays entier. Ça, c'est Azealya Harrison.


On projette cette fois ma danse avec le serveur, mon sourire est grand jusqu'aux oreilles alors qu'on nous acclame et nous applaudit.


𝐀𝐙𝐄𝐀𝐋𝐘𝐀 ; 𝘸𝘢𝘴𝘩𝘪𝘯𝘨𝘵𝘰𝘯 𝘥𝘤 𝘦𝘥𝘪𝘵𝘪𝘰𝘯 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant