Chapitre 3: "Ne rentre pas tard"

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PDV Anna

Tous les gens sans exception doivent se rendre sur la place de leur village, les rues sont décorées comme jamais. De ma fenêtre j'entends les personnes parler tout haut. Des fois même, j'aperçois certains dire qu'ils ont des préférences pour certaines jeunes filles.

Pendant ce temps je me prépare, je mets la plus belle robe que je possède. Elle est blanche avec un peu de dentelle sur le décolleté. Ici la Sélection est comme un moyen d'oublier la vie que les gens ont et les malheurs de tous les jours. Comme une infime liberté qui ne dure que le temps d'un visionnage.

Toute ma famille est prête, personne ne dit un mot. Mes deux sœurs m'ont confié ce matin qu'elles croient fort en moi et que je dois saisir cette chance. Elles pensent peut-être que leur soutien me procure de la détermination alors qu'au contraire il ne fait qu renforcer ma peur.

Si j'étais choisie je ne saurais pas quoi penser ,je ne sais pas quoi me faire comme idée: suivre son cœur ou aller au mystérieux palais et assurer une vie paisible a ma famille. Ce duel me torture et me hante à nouveau dans mon cerveau.

Arrivée sur la place du village, je me place face à tous le peuple comme le veut la Sélection. Nous sommes placées en une seule et unique ligne sur le plateau qui surplombe la place. Puis une voix, toujours la même, bourdonne dans les oreilles de tous.

"Bonjour à tous, je ne vais pas trainer dans un discours or du commun car je sais très bien que vous attendez tous les résultats. Deux personnes vont pouvoir saisir la chance de séduire le prince David et d'aller au palais de sa majesté le Roi. Ces deux personnes sont ...Carole Ciera ... et ... Anna Derez !"

Je ressens un flux d'informations et d'émotions trop grand. La première chose qui apparait est le visage de Carton, lui souriant jusqu'au dent comme je l'aime tant. J'ai juste le temps d'entendre vaguement les applaudissements et les acclamations de la foule avant de m'évanouir.

Après un long sommeil, je me réveille dans mon lit avec ma mère à mes côtés. Ces trais sont marqués plus qu'à son habitude. Elle a l'air d'avoir comme vieillit en très peu de temps. C'est assez étrange.

"Tes sœurs et moi avons eues peur que tu es eue un trop gros choc et qu'en conséquence que tu ne puisse pas participer à la Sélection ! Tu es tombée dans les pommes il y a un jour !" me réplique t-elle.

Elle ne peut pas juste se soucier de moi et pas de la compétition ? Je viens de me réveiller et a peine elle me lance des réflexions associées au sujet de la raison de mon malaise.

Je pense de suite au rendez-vous que j'ai fixé avec Maxime qui aurait du se dérouler hier. Je me trouve donc dans ma chambre mais se n'est plus la même qu'avant. Il y a pleins de nouveaux habits dans mon armoire, des tas et des tas de documents par terre. Tout mes effets personnels ont disparus et ma chambre perd donc toute sa chaleur humaine.

Je m'habille avec les nouveaux habits qui sont arrivés là comme par magie. Ils sont très élégants mais cela ne me change pas trop de mon habitude. Ma mère avait pris l'habitude de nous habiller très élégamment, elle y consacrait un budget conséquent, parfois au détriment de notre alimentation ! Peut-être que c'est pour que les gens dans la rue est une bonne image de notre famille...

Quand j'arrive dans le salon c'est le choc. Une dizaine de gardes sont dans la cuisine, ma mère signe une pile de papier. Quand un garde me remarque et qu'il le fait remarquer aux autres, tous les gardes se baissent en révérence, ridicule !

"S'il te plait tu me feras un plaisir de signer tous ces papiers." m'ordonna t-elle strictement.

"Merci." dit-elle, soufflant après que j'eus réalisé sa requête.

"Je suis obligé d'accepter ?" demandai-je directement aux gardes.

"N-nnon..." osa une d'eux.

"Bien sur que oui." le coupa ma mère.

"Puis-je sortir faire un dernier au revoir à tous les gens que je connais ?"

"D'accord mais ne rentre pas tard."

Je sors en vitesse dehors après avoir signer tous les papiers qu'elle m'a encore tendue. A vrai dire je n'ai pas réellement pris connaissance de ce qu'ils signifient.

Je marche dans diverses rues avant d'arriver chez Maxime. Je vais utiliser le prétexte de dire au revoir à Maxime pour le prévenir que je ne pourrais pas continuer de vendre des légumes au marché, comme nous le faisions quelques fois.

Je toque à la porte. Tout de suite, c'est Maxime qui me réponds.

"Oui qu'est que tu fais là ?" chuchota t-il.

"Ne t'inquiète pas je sais me montrer persuasive !"


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