La Sélection

Chapitre 46: une larme s'envole

PDV Anna

Je suis seule devant le bâtiment imposant où sont rentrés le roi, la reine et leurs enfants. Je ne sais pas à quoi m'attendre: si ils seront tout de même protégés par des gardes ou si (vu leur démission) ils seront comme tous le monde. Cela serait étonnant si je voyais pour la première fois la famille royale dans une scène familiale banale.

Le plafond majestueux du halle d'entrée me fait face et je manque de m'évanouir en voyant la hauteur sous-plafond. Leur porte se trouve juste devant moi et je décide (prise d'un élan) de rentrer sans prévenir.

Comme je l'espérais je vois tout d'abord David dans un fauteuil près de la porte d'entrée, il y a la reine avec Laurine qui à la tête sur ces genoux et qui se fait caresser les cheveux. Elles sont toutes les deux sur le canapés en velours qui domine la pièce principale qu'est ce salon. Je ne vois pas le roi, il doit être dans une autre pièce. 

C'est là que je me rappelle que je n'est plus vraiment raison de les appeler par leur titre royal puisque maintenant Hécate n'est plus leur royaume. Mais malgré  cela je pense que j'utiliserais toujours ces appellations, à l'avenir.

"Oh Anna !" fit la reine, surprise.

"Désolé vraiment de vous déranger mais c'est urgent, je dois parler à David." dis-je solennellement.

"Tu aurais pu tout de même frapper à la porte. Tu nous a fait peur ! Je t'en pris allez parler tout les deux." dit-elle en glissant un regard à son fils.

"Suis-moi." me dit David pendant que nous atteignons le gigantesque couloir qui mène à de multiples pièces.

Finalement, nous tournons dans une pièce qui est relativement petite (par rapport à la dimension des pièces du palais). Les murs sont blancs et n'arborent en aucun cas de photos ou d'effets personnels. La famille a du s'installer ici il n'y a pas très longtemps, des cartons traînent encore au sol.

"Je t'en pris assis-toi." 

Je m'assois donc sur le lit couvert de drap bleu qui est au milieu de la chambre de David. C'est la seule pointe de couleur ici. 

"Donc tu voulais ?" me dit-il d'un ton nonchalant.

"Détends-toi. Je vois bien que tu es chamboulé à cause de tout ça mais moi je veux juste te parler calmement." essayais-je de la calmer pour faire retomber la pression.

Presque instantanément ces épaules se relâchent et ses muscles se détendent. Il prends une grande inspiration en fermant ces yeux et se tourne de nouveau vers moi.

"Excuse-moi, tu as tout à fait raison il faut que je relativise."

"C'est à propos de nous." me lançais-je.

"De nous ?" fit-il en baissant tout de suite les yeux.

Je vois bien que j'ai fais une bêtise ! Pourquoi faut-il que j'empreins toujours les mauvais mots ?

"Hummm...Désolé ! Je voulais pas dire ça ! Je voulais parler de nous, les castes inférieures dont je fais partis. Tu comprends c'est un peu comme ma famille c'est pour cela que j'ai utilisé 'nous'..."

Malgré mes explications il reste quand même un peu de gène entre nous deux. J'espère que nous allons réussir à nous détendre vraiment...

"D'accord ! Que veux tu savoir à ce sujet ?"

"Pourquoi avoir tout détruit ?"

Je vois qu'une lueur dans les yeux de David s'est allumée ce qui signifie qu'il comprend maintenant de quoi je veux parler.

"Il fallait." dit-il simplement sans vouloir en dire trop.

"Mais pourquoi ? Pourquoi avoir détruits tout ce qu'il nous restait !" dis-je en haussant le ton.

Les larmes me montent aux yeux mais je ne veux pas lui montrer ma faiblesse.

"Simon a un rôle dans tous ça." dit-il enfin.

"J'en est par dessus la tête de ton frère caché, je n'arrive pas du tout à le cerner et de plus je n'est jamais vu en lui un homme net et bon."

"Quand j'étais encore prince et que ma famille régnait sur Hécate, il a fait part de ses futurs projets, il y avaient des projets fous mais aussi des plans parfaits et bons. Ne t'inquiète pas je pense qu'il fera désormais un excellent président. Il va reconstruire le pays après les dégâts."

"Je ne comprends pas, une fois tu dis que c'est un diable et de l'autre côté tu le décris comme un ange tombé du ciel ? Dis-moi tout David. Je veux tout savoir." insistais-je en prenant un air plaignant et dur.

Il prends ma main qui est sur son couvre lit azur avant de la posé sur ces épaules, les siennes reposent de suite sur mes hanches. Il me donne un élan pour me relever et enfouit sa tête dans mon cou.

"Je ne peux pas."

"Tu le peux David, tu n'es pas conçu pour être un livre a jamais fermé par un cadenas. Tu es un oiseau qui ouvre ses ailes pour s'envoler dans l'immense ciel. Tu n'as pas à te cacher, tu dois t'ouvrir au monde et faire confiance à tous." lui dis-je en relevant sa tête vers moi que je prends en vase entre mes mains légères.

Ces yeux cyan me fixent intensément avant de se voiler d'eau. Une larme coule lentement le long de l'arrête de son nez, sur son arc de cupidon pour traverser ces belles lèvres et tomber de son menton. Elle se retrouve sur ma main droite et je lève cette main pour la porter vers le plafond. Je  la met au bout de mon index et la souffle. Elle trace son chemin sur mon doigt et retombe au sol où elle s'efface à jamais.

------- Salut toi ! Tu as bien aimé ce chapitre et cette scène de romantisme ? Nécessite pas à mettre un petit vote :) Ne t'inquiète pas je vais pas te gronder pour cela, au contraire !

♥♥♥je vous aime♥♥♥