Chapitre quinze - Partie deux

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— Léna ? entendit-elle.

La jeune femme ne sursauta pas en entendant la voix grave de William. Elle leva les yeux pour le regarder, et se surprit à sourire. Leurs chambres étaient communicante, et il passait souvent la voir le soir depuis la fusillade.

— Tu ne dors pas ? demanda-t-elle doucement.

En prononçant elle posa son livre sur le lit, à côté d'elle, et fit signe à William de la rejoindre. En soupirant il s'exécuta, le matelas se pencha sous son poids

— La rencontre de demain m'angoisse.

— Oui, je sais.

— Tu es sûre de vouloir venir ?

— Tu as peur Will, pas moi. Ne transfère pas tes émotions sur moi.

Il lui sourit tout en la poussant. Léna n'aimait pas l'avouer, mais il était devenu son ami au cours des dernières semaines. Elle avait apprécié son aide après sa blessure.

Personne ne s'était jamais inquiété ainsi pour elle.

C'était agréable. Ce sentiment de se sentir aimée. Bien sûr, Noah lui donnait beaucoup d'attention aussi, mais il avait sombré dans la folie si vite... Au final elle avait passé tout son temps a essayé de prendre soin de lui.

Sur la table de nuit, son téléphone vibra. Grâce à sa vision précise, elle put deviner que le message venait de Denise.

— Elle t'écrit encore ? demanda William.

— Oui, soupira Léna, parfois.

Ce qui n'était pas pour lui déplaire, contrairement à ce qu'elle essayait de faire paraitre.

— Tu ne m'as jamais dit comment tu l'avais rencontré ?

Léna fronça les sourcils, peu heureuse de se replonger dans ces souvenirs douloureux.

— Nous étions voisines, mentit-elle. C'est tout, j'ai commencé à vendre les fruits et légumes de mon potager et elle est venue en acheter. La vie a fait le reste.

Ils restèrent dans le silence pendant quelques secondes.

— Écoute, commença-t-elle d'une voix rapide tout en se tournant pour lui faire face, à propos de demain...

Avant qu'elle n'ait pu ajouter quoi que ce soit, le loup releva sa tête du bout des doigts pour poser ses lèvres sur les siennes. En un geste doux, mais décidé. Elle sentit une pression à peine contenue au fond d'elle se libérer. Un mélange de frustration et de colère, et elle savait qu'il ressentait la même chose.

Il la souleva pour la placer sur ses genoux. Elle le remarqua à peine, hypnotisée par le gout de ses lèvres et ses baisers parfaitement maitrisés. Il s'éloigna de sa bouche et pour embrasser son cou, laissant une trace brûlante sur sa peau.

— William, gémit-elle.

Il gronda tout bas, se rapprocha de son visage à nouveau et, les lèvres collées à celles de la jeune femme, il murmura :

— Je ne peux pas te perdre.

Elle se pencha en avant et l'embrassa pour approuver ces mots. Sans même s'en rendre compte, elle avait noué ses bras autour de lui, pendant qu'il la serrait au point de l'écraser. Elle ne s'en plaignait pas. Elle avait besoin de lui, besoin de sa chaleur, de sa présence, de sa force. Il n'essayait ni de la dominer ni de la ménager, cette relation avait quelque chose de presque animale.

Cependant, il fit quelque chose dont elle le pensait incapable, il s'éloigna. Les yeux rivés sur elle, il dit :

— Je veux te voir.

Il grogna ces mots plus qu'il ne les prononça. Et avant qu'elle n'ait pu comprendre ce qu'il avait en tête, il lui arracha son pyjama, qui craqua en un bruit étouffé. Puis il posa enfin les yeux sur ce corps qui l'obsédait. Elle était terriblement belle. Léna étouffa un gémissement, jamais il n'avait posé un regard de cette intensité sur elle.

Sans réfléchir, elle s'approcha de lui pour lui soulever son tee-shirt, en poussant un grognement frusté. Il l'enleva tout aussi rapidement avant de le jeter, laissant les vêtements reposés quelque part sur le sol.

Pour son plus grand plaisir, il se pencha à nouveau vers elle, passant le bout de son nez sur ses seins. Léna frémit et, lorsqu'il prit un de ses mamelons dans ses lèvres, elle cru mourir de plaisir. Une pression familière commençait en elle tandis que les mains expertes de William parcouraient son corps. Toutes ses terminaisons nerveuses s'embrasaient, et elle ne sentait plus que lui.

— William...

— J'adore quand tu as cette voix, lui dit-il. Dis-moi autre chose.

Tout en prononçant ces mots il se pencha pour l'embrasser à nouveau.

Léna savait pertinemment qu'il y avait un monde de mensonge et de non-dits entre eux. Des murs qu'elle s'était évertuée à construire, et qu'ils ne pourraient pas abattre. Qu'ils n'iraient jamais nul part ensemble, et c'était entièrement de sa faute.

Mais, dans l'immédiat, elle s'en fichait.

Mais, dans l'immédiat, elle s'en fichait

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La meute Écarlate - Convoitise (Tome 1 - Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant