Emmène-moi - Larry Stylinson

Épilogue

3 mois plus tard

"Harry, dis-moi, je prends combien de manteau, t'es sûr qu'il fait bon ?"
"Louis, les températures peuvent aller jusqu'à 34 degrés. Crois-moi, la veste que tu emportes devrais largement suffire."

Harry pouffa de rire et passa près de son petit-ami, toujours penché au-dessus de sa valise et embrassa son épaule dénudée.

"Ce n'est pas que je n'apprécie pas te voir te balader nu dans l'appartement, mais mes parents nous attendent pour dix-neuf heures chaton."

Louis le regarda du coin de l'œil et lui tira la langue avant d'agiter ses fesses sous son nez et de rajouter deux tee-shirts de plus dans sa valise. Il fixa l'un des tee-shirts, celui que Harry lui prêté, la première fois qu'ils s'étaient rencontré, pour qu'il puisse se couvrir. Il avait l'impression que c'était hier et ce n'était pas si loin quand il y pensait. Pourtant, les choses avaient bien changées. Il regarda autour de lui et sorti de la chambre pour observer Harry, vêtu d'un simple boxer – et qui osait lui dire qu'il fallait qu'il s'habille pour ne pas les mettre en retard jouant avec Pumpkin qui courrait après une balle de tennis. Il se sentait si chanceux, rencontrer Harry était la meilleure chose qui avait pu lui arriver. Et malgré toutes les épreuves qu'il avait dû traverser, il était là.

Il vivait dans un petit appartement aménagé comme ils l'aimaient, des livres traînaient un peu partout, des photos de leur road-trip, les jouets de Pumpkin et des vêtements jonchaient le sol. Une longue planche accrochée à un des murs du salon leur servait de bureau et son côté été plein de papiers, des notes qu'il prenait pour ses recherches. Il avait la vie qu'il souhaitait, et même encore plus, une vie simple, mais où il était libre de faire ce qu'il voulait et avec un homme qui l'aimait plus que tout et dont il était fou.

Lorsque Louis avait quitté, définitivement, la maison de ses parents, ils avaient repris la route pour Lancaster pour retrouver les parents de Harry. À leur arrivée, ils avaient aménagé le garage pour qu'ils puissent avoir leur intimité, Pumpkin avait foncé sur eux, trop heureux de les retrouver et ils avaient vécu pendant un mois avec eux, un mois pendant lequel Louis avait eu la vraie définition d'une famille bienveillante.

Parce qu'évidemment, sa famille à lui, n'avait pas laissé tomber aussi facilement les choses. Dès le lendemain, son père l'avait rappelé pour qu'il rentre, pour qu'il s'explique à Julian qui "semblait regretter ses agissements", mais aussi pour s'assurer que les messages que Louis avait, étaient bien supprimé. Et le châtain était sûr que c'était sa principale interrogation, que le reste était secondaire, mais que monsieur Matthews devait faire pression sur lui.

Julian aussi avait essayé de rentrer en contact avec lui, il l'avait harcelé de messages et était tombé sur Harry une nuit où il avait appelé et celui-ci lui avait bien fait comprendre de ne pas recommencer. Puis Louis avait envoyé les messages que Julian lui envoyé à son père, en lui signalant que s'il recommençait une fois, il utiliserait les fameux messages vocaux qu'il conservait. Et après ça, il n'avait plus eu de nouvelles... De personnes.

Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas eu mal, de quitter ses parents, de se rendre compte de ce qu'ils avaient été capable de faire, que pas une seconde ils avaient essayé de le soutenir. Mais il n'était pas seul. Les parents de Harry, le faisaient se sentir comme s'il faisait parti de la famille et avec Harry... Le sourire de Louis s'étira alors qu'il regarda son petit-ami se laisser tomber par terre pour que leur boule de poils blanche lui saute dessus. Harry était parfait, le moindre de ses petits défauts faisaient chavirer son cœur, il riait chaque jour, n'avait pas besoin de faire semblant. Ils partageaient tant de choses, avaient des projets et pouvaient discuter de tout. Harry était tendre, avec cette part de sauvagerie qu'il savait utilisé quand il le fallait.

À cette pensée, Louis se mordit la lèvre. Il frissonna en repensant à chacun de ces instants charnels qu'ils avaient pu avoir, à toutes ces fois où ils avaient fait l'amour et où il avait senti son corps tout entier désirer celui de Harry.

"Pourquoi ce regard ? Je te donne envie ?"

Harry se redressa et s'avança vers lui avec ce sourire en coin que Louis connaissait si bien. Il croisa les bras et le regarda en secouant la tête.

"Pas alors que tu es recouvert de poils et que tes parents nous attendent dans trente minutes chez eux... Tu veux bien aller te laver ?"
"Seulement si tu viens avec moi... Mes parents peuvent bien attendre un peu !"

Louis soupira, mais le suivit jusqu'à la salle de bain. Après tout, les parents de Harry devaient avoir l'habitude maintenant. Il entra dans la douche avec lui et frissonna en sentant l'eau couler sur son corps et les caresses de Harry glissant le long de ses bras. Le bouclé déposa un baiser sur son épaule en commençant à le savonner.

"Alors, ta valise est prête ?"
"Il me reste deux ou trois choses à mettre dedans, mais elle l'est oui. Tu as pris tout ce qu'il te fallait toi ?"

Harry le serra dans ses bras et hocha la tête. Il avait si hâte d'y arriver, en Tanzanie, pour le safari qu'il avait toujours rêvé de faire et financé par la famille Matthews.

"J'ai hâte de vivre ça avec toi."
"Ça et tout ce qu'il y a à vivre."
"Je t'emmènerais où tu veux mon amour."

Louis posa sa main sur la joue de Harry et l'embrassa tendrement. Peu importe où il finirait, peu importe comment les choses se passerait. Il était sûr qu'il voulait tout vivre avec Harry, il était persuadé d'avoir trouvé le véritable amour et qu'il voulait avoir tout ce qu'il était possible d'avoir avec lui. Épilogue

"Emmène-moi avec toi."