Chapitre 3 - Retour à la maison

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Ce fut Harry qui se réveilla en premier le lendemain, gênait par les rayons du soleil passant par la fenêtre et par la chaleur qui régnait dans la chambre. En ouvrant les yeux, il trouva Louis appuyé contre son flan, le nez enfoui dans les coussins et dormant encore paisiblement. Pendant la nuit, il l'avait entendu s'agiter et gémir de douleurs, la nuit n'avait pas dû être de ses plus calmes, alors pour ne pas le réveiller, il s'extirpa le plus doucement du lit et se rendit à la salle de bain. Ce qu'il avait besoin en priorité, c'était de prendre une douche. Alors il se hâta de quitter ses vêtement et se glissa dans la cabine avant d'allumer l'eau froide qui coula immédiatement le long de son corps. D'abord saisi par le changement de température, il finit par se détendre et resta sous le jet de longue minutes, ses cheveux lui tombant sur le visage et ses bras ballant. Sans bouger, il profita de ces quelques instants pour se réveiller correctement.

Louis lui se fit réveillé par le bruit de l'eau passant dans la plomberie, qui ne devait plus être aux normes depuis longtemps. L'espace d'une seconde il dût une nouvelle fois remettre tout ses souvenirs en place, les coups, le viole, Harry le parfait inconnu qui l'avait trouvé étendu là nu et déboussolé et qui lui avait porté secours. Pendant un instant, il fut pris d'un frisson d'horreur en s'imaginant avoir inventé Harry et que la seule personne qui soit encore avec lui soit l'homme qui l'avait touché sans son consentement. Il essaya de se ressaisir et se redressa dans le lit pour repousser le plus loin possible les couvertures. Il avait si chaud, en temps normal, il n'aurait pas dormi aussi habillé, mais en temps normal, il ne se serait pas fait violer et n'aurait pas été obligé de dormir avec un parfait inconnu à qui il avait décidé d'accorder toute sa confiance, car il ne se sentait pas de rester seul après ce qu'il venait de vivre. Il colla son dos contre le mur de la tête de lit et ramena ses jambes contre son torse, qu'il entoura de ses bras. Qu'allait-il se passer maintenant ? Harry allait le ramener chez lui, il lui avait promis et Louis était sûr qu'il tiendrait sa promesse. Mais allait-il être capable de reprendre sa vie comme si ces deux derniers jours n'avaient jamais existé ? Car c'est ce qu'il allait devoir faire, ses parents ne l'écouteraient jamais à ce propos, pas alors qu'il s'agissait du fils d'un si grand ami de son père. Ça voulait dire qu'il allait devoir oublier Harry aussi et ça lui fit un pincement au cœur, car malgré tout après avoir discuté avec lui, ils avaient appris à ce connaître et c'était un garçon qu'il aimait bien et la seule personne à avoir été présente dans le moment le plus difficile de sa vie. Mais une fois que le bouclé l'aurait ramené chez lui, il repartirait de son côté et lui aussi l'oublierait, il ne deviendrait plus qu'un lointain souvenir, exemple de sa bonté d'âme.

Louis soupira, tellement plongé dans ses pensées, qu'il n'entendit pas Harry ouvrir la porte de la salle de bain pour revenir à la chambre. Il sursauta en le voyant se dresser devant lui et reprit rapidement ses esprits en réalisant que le jeune homme était en boxer sous ses yeux. Son regard commença à vagabonder le long de son corps, mal essuyé, il restait encore quelques petites gouttes d'eau qui glissaient sur son torse. Alors il les regarda faire leur chemin, de ses clavicules en passant par ses pectoraux et ses abdominaux finement dessinés pour finir sur son ventre plat et s'échouer sur les quelques poils présents à la bordure de son boxer. Il s'apprêta à continuer son chemin, avant de réaliser ce qu'il était en train de faire et ses joues s'enflammèrent, il se hâta de détourner le regard et fixa le mur en face de lui en espérant de tout cœur que Harry n'ait rien remarqué et en se frappant mentalement de s'être à ce point fait distraire. Qu'est-ce qu'il allait penser ? Qu'il n'était qu'un pervers, le genre à relooker tout ce qui bougeait, il allait finir par croire qu'il ne méritait que ce qui lui était arrivé et le laisser là avant de son aller !

« Excuse-moi... J'ai oublié de prendre des vêtements. Il fait une de ses chaleurs ici ! »
« C'est... C'est rien t'en fais pas ! »

Emmène-moi - Larry StylinsonOnde histórias criam vida. Descubra agora