Chapitre 14 - Karaoké

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La vie était douce à Pensacola. Après leur soirée sushis et jacuzzi, Louis et Harry c'étaient endormi dans le lit, tard dans la nuit, la mâchoire encore douloureuse d'avoir trop rit. Au petit matin, le bouclé avait retrouvé toute sa santé physique, le mal de dos était oublié, les mains du châtain avait fait des miracles, il avait l'impression d'être un autre homme et il comptait bien ne pas passer une deuxième journée à ne rien faire. À présent, il voulait profiter. Alors pendant que son ami dormait encore, il s'était faufilait discrètement hors du lit avant d'attraper le téléphone et de commander un petit-déjeuner avec ce qu'ils préféraient manger. Il avait ensuite préparé un nouveau maillot de bain et une serviette qu'il avait mise dans un sac à dos, et avait rangé le reste de ses affaires pour ne pas avoir à le faire plus tard.

À présent sa partie préférée, Harry, c'était dirigé vers le lit pour grimper dessus et se glisser contre le corps encore chaud et endormie de Louis. L'appareil photo dans ses mains, il commença d'abord par en prendre une de lui, complètement endormi. Il caressa ensuite l'arête de son nez et immortalisa le moment où il le retroussa en fronçant les sourcils, essayant vainement de chasser ce qui le tirait de son sommeil. Le bouclé ricana et le secoua doucement avant de le chatouiller dans le cou.

« Lou, réveille toi ! Je veux aller me baigner, le temps est magnifique et la plage est vide ! »
« Et l'eau doit être à moins deux degrés ! Laisse moi dormir Harry... »

Louis gémit en le sentant commencer à tirer la couverture et la récupéra pour s'enrouler dedans et se tourner de l'autre côté. Mais ça ne découragea pas Harry qui faufila sa main sous la couverture et commença à le chatouiller au niveau des côtes. Le châtain commença à gesticuler dans tous les sens et se retourna de nouveau pour écraser sa main et lui faire face. Le bouclé prit une troisième photo à cet instant précis et il se fit la réflexion que jamais il n'avait vu quelques choses de plus doux que le visage de Louis, les yeux encore pleins de sommeil, les joues rouges et les cheveux en pagaille, légèrement contrarié de devoir être réveillé ainsi. Il sourit devant la photo et en oublia presque Louis, bel et bien allongé dans le lit qui le regardait maintenant avec incompréhension.

« Je peux savoir ce que tu fais, Harry ? Et pourquoi tu me réveilles ? »
« Parce qu'on doit profiter de la vie et aussi parce que j'avais envie d'immortaliser le visage de mon modèle préféré... Cette photo est magnifique ! »

Harry oublia quelques instants qu'il voulait aller se baigner et se rallongea dans le lit en attirant Louis plus prêt de lui encore. Celui-ci râla, mais accepta de se redresser légèrement et posa sa tête dans le creux de son épaule, alors que le bras du bouclé était autour des siennes. Il lui montra la photo qu'il venait de prendre de lui et tout ce que Louis était capable de retenir, c'était le regard presque admiratif de son ami lorsqu'il l'a regardé.

« Regarde comme tu es magnifique. Cette expression, elle est restée un instant sur ton visage et j'ai réussi à la capturer. Ce moment où tes yeux s'habituent à la lumière du jour, cette incompréhension dans ton regard, mêlé à cette douceur... Je crois que je n'ai jamais pris une aussi belle photo... »

Si les joues de Louis chauffaient à présent, ce n'était plus à cause du sommeil, mais bien dû aux paroles de Harry qui faisait accélérer les battements de son cœur encore un peu plus. Il tourna la tête, la laissant toujours sur son épaule, pour croiser son regard.

« Tu le penses vraiment ? »

Tout en posant son appareil photo à côté de lui, Harry hocha la tête sans détacher son regard du sien. Doucement, il posa sa main libre sur la joue de Louis, qu'il caressa tendrement et le serra un peu plus fort contre lui. Louis pouvait jurer que le cœur du bouclé battait un peu plus fort lui aussi. Ils se rapprochèrent doucement, leur visage se rapprochant centimètre par centimètre jusqu'à finalement sentir leur nez se frôler. Au moment même où ils fermèrent les yeux, on frappa à la porte et Harry se recula en soupirant, Louis restant là, les paupières battantes et dans l'incompréhension.

Emmène-moi - Larry StylinsonWhere stories live. Discover now