2. Oser parler

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Hey

Voilà ma deuxième nouvelle, un peu plus longue que l'autre. ATTENTION ⚠️ elle aborde un sujet qui peut être violent et dur pour les personnes qui sont plutôt sensibles. Même si je ne décris pas particulièrement les scènes en question je préfère prévenir. 

Bonne lecture !

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L'adolescente de 13 ans était loin perdue dans ses pensées noires.

Adossée au mur de la chambre et assise sur le sol, elle regardait fixement en face d'elle, immobile. Ses longs cheveux châtaigne flottaient librement sur ses épaules frêles et son corps menu qui semblait aussi fragile que du cristal. Si on prenait un peu plus de temps pour l'observer, on pouvait remarquer de grands yeux tristes débordant de petites perles de larmes qui roulaient silencieusement sur ses joues.

Elle était seule. Uniquement entourée par un silence complet qui était parfois troublé par des reniflements ou des hoquets. Cette scène dura de longues minutes, interminables...

Puis, quelques coups se firent entendre sur la porte. Quelqu'un toquait.

La réaction de la demoiselle ne se fit pas attendre, elle se leva prestement, s'essuya le visage et plaqua un masque joyeux sur sa figure blafarde. Elle se pinça les joues pour les faire rougir et déverrouilla la porte.

Le visiteur entra calmement et et serra sa sœur dans ses bras. Celle-ci lui rendit son étreinte puis se détacha.

- Que me vaut l'honneur de ta visite Sacha ? Te souviens-tu que tu m'avais promis de venir me voir souvent ?

Le-dit Sacha passa une main dans ses cheveux, gêné. Il culpabilisait beaucoup.

- Pardon... je suis vraiment désolé mais il fallait vraiment que je trouve un boulot rapidement et je n'y parvenais pas alors je n'ai pas eu le temps.

- D'accord, tant pis. Donc tu as enfin fini par en dénicher un ?

- Oui ! Je suis engagé et je commence dès lundi !

- Cool ! Et... quand est-ce que je pourrais sortir d'ici ?

- Je... je ne sais pas trop j'ai peur que tu ne doives rester encore au moins six mois Ambre.

Le visage de la cadette se décomposa et elle laissa couler ses larmes pour la première fois devant son grand frère. Celui-ci, complètement perdu ne pu rien faire d'autre que de la prendre dans ses bras et de la serrer contre lui.

- Sshhhh... ça va aller, calme toi.

Peu à peu, les larmes s'estompèrent et elle releva la tête, honteuse d'avoir craqué. La mine inquiète, Sacha n'y comprenait plus rien.

- Mais, Ambre qu'est-ce qu'il se passe ? Ne me dis pas « Rien » parce que je ne te croirais pas. Pourquoi est ce que tu réagis ainsi à la seule entente de cette nouvelle ?

- Je ne sais pas comment te le dire...

- Prend ton temps Am' j'attendrais le temps qu'il faudra. Je voudrai juste la vérité. La vraie.

Sa sœur sourit et récita à voix basse:

- La vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière...

Il lui répondit d'un clin d'œil pour la détendre mais ses muscles étaient toujours crispés et sa gorge nouée. Une minute puis deux puis trois passèrent lentement jusqu'à ce qu'elle ne reprenne la parole.

- Depuis que tu es parti il y a trois mois, Tom et sa bande ont commencé à... me harceler de remarques tous les jours. À chaque fois que je les voyais, des insultes sur mon physique et mon mental fusaient sans discontinuer. Ça a duré une semaine ou deux, peut être trois, je ne sais plus. Ensuite, ils... ils ont commencé à me voler mes affaires, à donner quelques coups quand on ne les voyait pas... et peu à peu, ça c'est transformé en une véritable passion pour eux. A chaque fois c'était plus fort, plus long, plus douloureux ou plus cruel que la précédente.

Au fur et à mesure du discours d'Ambre, les poings de Sacha se contractaient sous la colère, sa respiration se raccourcit, ses yeux se durcirent, ses veines palpitaient, le sang battant contre ses tampes, il ne dû son contrôle sur ses actions qu'à la voix tremblante de sa sœur qui continuait son récit laborieux.

La cerise sur la gâteau s'est passée... ici, hier soir. J'étais seule... ma nouvelle compagne de chambre, Ella, était dans... dans un autre dortoir j'imagine... je...je commençais à somnoler et puis, ils, ils ont forcé la porte, ils sont rentrés avec un air machiavélique sur le visage et ils se sont jetés sur moi. Ils m'ont tenue, chacun leur tour et ils, ils m'ont tous, tous, vi-vi-violée...

Elle lâcha ce dernier mot dans un bas murmure et elle laissa de nouveau libre cour à ses sanglots. Honte... elle avait tellement honte, elle se sentait sale, monstrueuse, horrible et puis seule, désespérément seule.

Son frère la regardait, stupéfié. Choqué serait le bon mot. Il cria de rage durant un court instant et déclara d'un seul coup.

- Je vais aller voir ces enfoirés de la pire espèce. Et je vais les défoncer.

- Je veux me... me venger Sach'

- Je vais t'aider. Veux-tu porter plainte ?

- Je pense que oui... mais je veux auparavant sortir d'ici. Je ne veux plus jamais les revoir.

- Je vais faire le nécessaire pour ça bien sûr mais est-ce que tu m'autorises à en parler ou alors à venir avec moi pour en parler à la direction de l'orphelinat ?

- Je crois que je vais venir... mais j'ai tellement peur, tu resteras avec moi ?

- Jusqu'au bout, je te le promets.

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Voici la citation imposée (que j'ai d'ailleurs eu beaucoup de mal à exploiter:) ) :

« La vérité à demi ne vaut rien, il la faut toujours entière. » Stefan Sweig

J'espère vraiment que tu as apprécié,

Dans tous les cas, laisse un avis en commentaire et un petit vote fait toujours plaisir !

Merci !

Amélie_lys

Défilé de nouvelles / OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant