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 Alors que je m'apprête à aller dans le couloir qui mène à ma chambre, une main m'agrippe. On m'attache les mains. J'hurle mais personne ne m'entends...

Une sueur froide me parcours le dos. Ca ne peut-être qu'elle. Je me prends une énorme gifle. J'en ai le souffle coupé. Je ne sais même pas dans quel endroit je suis. Elle empoigne mes cheveux brutalement et me retourne la tête m'obligeant à lui faire face. J'essaie de ne pas craquer mais mes yeux commencent à larmoyer. Je la déteste. Elle gâche tout, absolument tout. Son regard glacial, sans aucune trace d'émotion, me donne la chaire de poule. Elle est capable du pire, je le sais. Sans avoir le temps de réagir, son poing s'écrase dans mon ventre, suivi d'une multitude de coup de pied. Je tousse, j'inspire péniblement le peu d'air autour de moi. Je tente de me redresser mais elle me prend par l'oreille et me siffle de sa voix venimeuse :

- Je vais te détruire. Je vais te détruire au point où tu n'arriveras même plus à regarder ton copain en face. Tu auras honte d'être recouverte de sang et de tâches bleues. Ton visage d'ange ne sera plus qu'un lointain souvenir...

Je déglutis et elle reprend dans un souffle :

- Je te hais. 

Je me sens projeté contre le mur. Étourdie, je regarde vaguement la pièce, tentant de distinguer dans l'obscurité quelque chose qui pourrait m'aider. Quelques instants plus tard, elle me plaque violemment contre le sol et m'assène de coup dans le dos. J'hurle de toutes mes forces. Aucun son ne sors de ma bouche. Je lui donne le plus gros coup de pied que je peux dans le poitrine. Elle gémit mais continue de me battre. Je n'ai plus de force. Ma respiration devient de plus en plus difficile. Puis plus rien.

Tout est noir autour de moi. Je suis étendue sur une moquette rouge. Je passe ma main derrière ma nuque endolorie et dans mes cheveux. Je sens quelque chose d'humide. Je saigne. J'essaie de me relever tant bien que mal en m'accrochant à la rampe du mur. Mes chevilles me font horriblement mal et mon dos est très raide. Je tombe contre le sol dans un bruit sourd en tentant de marcher. Je ne sais même pas à quel étage je suis. Soudain une porte claque au bout du couloir et la lumière s'allume ce qui m'éblouit. Je me cache les yeux du revers de la main.

- OH PUTAIN JUDITH ! 

Je reconnais la voix de Jean qui vient me prendre dans ses bras. 

- Judith tu vas bien, parles moi s'il te plaît ?!

- Je...Je...sais...

Je n'arrive plus à ouvrir les yeux. Mon corps est là mais mon esprit est ailleurs. Je me sens partir. 

- Judith reste avec moi ! Je vais t'amener dans notre chambre et on va te soigner.

- Non... 

- Si je ne peux pas te laisser dans un état comme ça !

Je me sens soulever et je ne peux protester.

 Un peu plus tard, je suis allongée sur un lit. J'ai sans doute du m'endormir car je ne reconnais pas ces lieux. J'entrouvre les paupières et distingue deux visages penchés au-dessus de moi. 

- Qu..Qui...

Je n'arrive plus à parler. Une des deux personnes me répond :

- C'est Jean, Judith ce n'est que moi, ne t'inquiètes pas. Comment vas-tu ? 

- Et...

J'essaie tant bien que mal de désigner l'autre personne du doigt.

- C'est Roman, me répond ce dernier. Jean t'as retrouvé allongée dans le couloir. Nous t'avons soigner tant bien que mal pendant ton sommeil...

Spring will be rebornNơi câu chuyện tồn tại. Hãy khám phá bây giờ