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PDV Grégoire :

Satané réveil de mouise ! Je vérifie l'heure et le jour. Bordel ! On est lundi ! Maudit cours d'anglais !
Je me lève, enfile un caleçon propre, un pantalon souple et un sweet et pars à la cuisine.

- Greg, c'est pas trop tôt !

Sa voix douce me fait sourire. Quoi de mieux pour commencer une journée !

- Qu'est ce que tu fais là de si bonne heure ? Demandai-je en lui posant un délicat baiser sur les lèvres.

Je passe mes mains autour de sa taille. Elle est tellement belle. C'est un truc de ouf !

- Je voudrai pas te casser le moral mais dans 15min, on devra être devant toute la classe en train de parler anglais.

- Rohh Ju, t'es vraiment pas drôle !

Je fonce à la cuisine prendre un bout de cake et le mange aussi vite que possible. Nous montons sur mon scoot. Au contact de ses bras autour de ma taille, je frémis. Greg ressaisit toi me déclare une petite voix intérieure ! Je me concentre sur la route et slalom entre les voitures à une allure que je trouve modérée. Ça ne doit pas être le cas de Judith qui hurle à chaque fois qu'on dépasse un camion.
Arrivés au lycée, je descends le premier et l'aide à retirer son casque. Ses cheveux électriques et ses joues rouges me font rire. Je la prends par la main et nous entrons dans le bâtiment. Comme depuis presque une semaine, toutes les têtes se tournent à notre arrivée. À croire qu'on n'a même plus le droit d'avoir une copine sans l'avoir dit à tout le bahut ! Je décide de m'arrêter et fait en sorte que Judith soit en face de moi. Elle me lance un regard interrogateur. Je l'embrasse fougueusement devant tous ces curieux indiscrets. Ma main glisse dans la poche arrière de son jean. Nous continuons de marcher jusqu'à la salle d'anglais. Je fais en sorte que tout le monde sache que Judith est MA copine...

- Tu vas arrêter de m'embrasser à chaque fois qu'on croise un autre mec, gros jaloux ! Dit-elle en souriant.

- Je crois que.... Je pourrai JAMAIS ! dis-je en riant. Je t'adore trop pour ça !

Elle me tape sur le torse. Je fais mine d'avoir mal. Elle souris en levant les yeux au ciel. Nous entrons en retard dans la salle d'anglais. La prof nous accueille toujours aussi gentiment.

- Tiens donc Maltais et la zigotote. Venez directement au tableau.

Je regarde Ju. Son visage s'est crispé dès qu'elle a passé la porte.

- Tout va bien, murmurai-je.

Elle ne me répond pas et sort ces notes. La prof se rapproche d'elle pour lui parler. Elle ne bronche pas. Son visage est de marbre. Je commence par prendre la parole puis c'est au tour de Judith. Je ne m'inquiète pas pour elle : elle est à l'aise à l'oral même en anglais. Elle se concentre et se détache de ses notes. Elle commence à parler, ses mains bougent au rythme de son discours. Elle est juste géniale et dire que cette fille est ma copine...Je crois que je m'en remettrai jamais. J'esquisse un sourire rêveur. Soudain, une larme coule sur sa joue. Ses mains tremblent et sa feuille tombe au sol. Je prends le relais. Ces yeux sont fixés dans le fond de la salle. La prof nous regarde en rigolant. Qu'est ce qu'elle est conne ! A son ricanement, Judith se précipite dehors.

- Mais qu'est-ce qu'il lui prend à cette idiote, hurle la prof.

Cette dernière se précipite à la poursuite de Judith en fermant la porte à clé. Eh merde ! 

PDV Judith :

Je cours aussi vite que je le peux. Des pas résonnent derrière moi. Je me cache dans un recoin et déboule dans un débarras. Les pas se rapprochent.
La porte s'ouvre en grand laissant apparaître une ombre noir terrifiante. Une sueur froide me coule dans le dos. J'entends son rire. Elle attrape un balais et me frappe avec le manche. J'hurle mais elle me baillone avec une serpillière. Ses dents se plantent dans ma hanche. Je souffre atrocement. Elle m'enfonce ses ongles dans le bas du cou. Je pleure. Les coups s'enchaînent. Puis tout s'arrête. Elle ferme la porte et s'en va. Je reste là. Seule. Pleurant. Je saigne à plusieurs endroit. Je cours jusqu'à notre repert en espérant trouvé de quoi arrêter le saignement.

J'y trouve quelques bandelettes que je trempe dans l'eau du distributeur. Les plaies me piquent. Je me regarde à travers la vitre du distributeur. Mes yeux sont rouges. Ma tête ne ressemble à rien. Je suis défigurée ! J'ai des marques partout, des bleues et surtout le cœur défoncé par l'autre ****. Je frappe un grand coup de pied dans une chaise cassée en hurlant de toutes les forces.
-Ahhhhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!! Je vous déteste tous, bande de connard !!!!!! Putain de merde ¡!!!!!!!!

PDV Grégoire :

La sonnerie retentit. Je me précipite vers le seul endroit où elle a pu se réfugier.
J'ai vu juste. Je la retrouve allongée sur le canapé, endormie. Je m'assois à côté d'elle. Je lui caresse doucement les cheveux. Qu'est ce qui lui a pris ?
Elle sursaute, haletante. Je prends sa tête dans mes bras. C'est là que je remarque des traces de dents dans son cou. Je la regarde intriguée.

- C'est quoi ?

- Le chien de ma voisine m'a sauté dessus hier. Je me suis cognée contre un meuble et je suis tombée par terre. C'est tout. Dit elle d'un ton trop détaché.

Pour autant, je n'ose pas poser de question. J'espère qu'elle parlera d'elle même.

- Je suis là pour toi, Miss. Chuchotai-je en lui déposant un bisous sur la joue.

- Je sais... Merci Greg...

Je la regarde. Je lui caresse doucement l'épaule mais elle repousse brusquement ma main.

- Je dois y aller... Ma mère a prévu un RDV hyper important cette aprem. Salut. Ment-elle sans même me regarder.

Elle part à toute vitesse. Si elle croit qu'elle va s'en sortir comme ça. Je lui attrape le bras.

PDV Judith :

Je grimace. Sa main réveille de terrible douleur dans mon dos.

- Putain ! Grégoire Maltais lâche moi ! Maintenant !

Il marque un temps d'arrêt et me lâche. Je pars sans même me retourner.

Je passe vite fait à la maison prendre des affaires de sport et pars courir sur la plage. J'espère que ça me remontera le morale. Mais le problème, c'est qu'à chacune de mes enjambées, je revis ce moment atroce qui réveille en moi de terrible douleur. Je m'arrête et m'allonge, seule, sur le sable. La tête me tourne et je m'endors tranquillement.

Spring will be rebornWhere stories live. Discover now